Chapitre 7

56 3 2
                                    

Il y avait trop d'éléments irrationnels pour que ce soit normal. Ç'a d'abord commencé avec le coup de téléphone. Pourquoi ne sonnait-il que maintenant ? Normalement la seule personne qui peut appeler c'est le négociateur, c'est évident. Mais alors pourquoi maintenant ? Les raisons les plus probables sont que l'appel sert à faire le premier contact ou alors à refaire contact. D'où la raison de demander à Céline quelle heure il était et depuis combien de temps on était dans cette situation.

Tout d'abord, ça faisait 40 minutes que le braquage avait commencé. De par ça, on peut déjà déduire que c'est le premier appel car les policiers devaient faire tout le protocole nécessaire pour ramener un négociateur sur l'affaire. Mais quand elle m'a donné l'heure, je ne pus la croire à l'instant, c'était totalement illogique. Un braquage avant même midi est complètement idiot. A cette heure, certes il y a beaucoup de clients et potentiellement des otages mais aussi toute la sécurité est active que ce soit dans la banque ou alors dans la ville. Voilà pourquoi la police a déjà bouclé le périmètre, ils ne leur restent plus beaucoup d'options. D'où le fait qu'ils doivent ardemment sortir et prendre la fuite. Mais pour moi, c'est leur attitude qui pose problème dans tout ce scénario.

Afin de pouvoir être sûr de ce que j'avance, j'analyse une seconde fois la banque mais cette fois sur le plan humain. Je regarde à gauche puis à droite. Les braqueurs sont au nombre de 4 et ils étaient tous les 4 au même endroit : près du téléphone. Un qui parle, deux qui nous surveillent nous les otages et un qui se redirige vers les coffres pour finir le boulot. Ils sont facilement reconnaissables car ceux sont les seuls qui portent des masques pour cacher leur identité.

Ensuite il y a nous les otages qui sommes au nombre de 4×4 on est dispersé par groupe un peu partout dans la banque. Nous, avec Céline, on est du côté gauche de la banque entre la rangée de chaises et le guichet numéro 4. Les deux autres personnes qui sont avec nous sont un homme assez âgé mais encore en forme, la cinquantaine je dirai, et il tient dans ses bras une fille assez jeune qui est très effrayé par la situation. De part sa jeunesse, on peut la classer pré-adulte mais encore adolescente. Sûrement un père et sa fille. Le monsieur essaye tant bien que mal de réconforter sa fille en lui répétant que tout ira bien. De mon côté, j'arrive à déduire en les observant que sa fille va entrer à l'université et qu'ils étaient là pour ouvrir un nouveau compte bancaire pour la jeune fille. (J'expliquerai plus tard).

Enfin il y a les employés de la banque qui sont au nombre de 4+4. Cinq d'entre eux sont repartis dans différents groupes d'otages, deux autres sont chargés d'aider à vider rapidement les coffres contre leur gré. Et enfin le dernier, l'officier de police, qui était sûrement chargé de surveiller la porte d'entrée comme dans toutes les banques. Par contre, je remarque qu'il est à terre et inconscient juste devant la porte d'entrée. Je ne l'avais même pas remarqué lors de mon passage près de la porte d'entrée, faut dire que je n'avais aucun intérêt à cet instant de m'attarder sur les alentours. Il a dû être la première victime puisqu'il fallait d'abord immobiliser le seul homme armé de la banque.

Cela fait un total de 28 personnes dans la banque.

False Alarm : What's happening [Fr]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant