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Je me redresse de mon siège et la température avait comme augmenté malgré le fait que la salle soit climatisée.

-Que veux tu me dire par rapport aux fait que tu m'ait menti Travis ?

Il prend ma main qu'il caresse tendrement et se redresse de son siège à son tour avant d'entamer une profonde respiration.

-Promet moi de ne pas prendre pitié de moi et de ne pas changer ton comportement avec moi une fois que je t'aurais dit ce que je te cache.

-Non, fais-moi confiance.

-Eh bien, il y a quelques années de cela, j'étais pauvre, je ne vivais pas en Amérique, ma famille se débrouillait avec les moyens du bord, meurtre, enfance difficile, j'ai absolument tout vu, pour te dire Rosa, je n'ai pas grandis ni avec une cuillère en or ni même en bois dans la bouche ! Cependant, mon père me forçait à apprendre l'anglais, il voulait que je parte vivre le rêve américain comme son frère, en l'occurrence Alessandro, Alessandro était ambitieux, perfectionniste, acharné, l'opposé même de mon père ! Celui-ci a réussit à quitter la misère des favelas pour ainsi vivre le rêve de toutes une vie, petit à petit il s'est enrichi, et il est devenu le milliardaire qu'on connaît, vraiment, il s'est donné les moyens et les fruits de son labeur ont payé.

-Mais, je ne comprends pas Travis, en quoi tu m'as menti ?

-Je t'ai menti car je ne m'appelle en fait pas Travis. Mon véritable prénom c'est Sandro-javier Lopez Juan Antonio Del Mexico.

Je me pince la lèvre avec les dents pour ne pas éclater de rire car son prénom je n'arriverai jamais à le retenir, ça c'est sûre !

-Pourquoi tu sourit ? Je te raconte quelque chose d'assez sérieux là.

-Ton véritable prénom est difficile à retenir, mais du coup, comment veux-tu que je t'appelle ? Et pourquoi tu as changé de nom ?

-J'ai changé de nom car mon père ainsi qu'Alessandro ont planifié ma venue ici en Amérique, j'ai donc fuit mon pays et j'ai modifié mes papiers d'identité car selon Alessandro, cela serait beaucoup plus facile quant à mon intégration ici en Amérique.

-Je vois, mais je ne sais toujours pas si je dois t'appeler par ton prénom ou bien Travis ?

-Garde en tête que je m'appelle Sandro-javier mais continue avec Travis, ok ?

-Très bien.

-Rosa, ce que je t'ai dit la dernière fois je le regrette amèrement, concernant le fait que vous fréquentiez des vieilles hommes pour vous enrichir, cela ne me regarde pas, et d'ailleurs, tu es libre de tes faits et gestes, et puis, même si je sais que toi tu ne t'adonnes pas à cela, ça m'est égal que ta soeur ainsi que ton amie ait pris Alessandro en tant que cible.

-Mais c'est ton oncle, c'est assez irrespectueux, vraiment, je suis désolée Travis.

-Il le mérite. Vraiment, il passe dans toutes les émissions pour parler de ce qu'il est devenu en oubliant d'où il vient, et ça m'agace, il ne vient même pas donner ne serait-ce qu'un centime à mes parents alors que c'est mon père qui l'a aidé pour partir vivre en Amérique.

- Je ne sais pas quoi dire, quel homme lâche.

Je prend la main de Travis à mon tour et la lui caresse pour lui apporter un peu de tendresse dans ce monde de brute.

-Rosa, sache que l'argent n'achetera jamais l'amour, et sache qu'un jour l'argent meurt, l'amour pour une personne demeurt quant à lui éternelle, quand c'est l'argent qui meurt, c'est l'amour qui reste car l'argent ne fais pas le bonheur.

-Merci Travis, je prendrai cette leçon de vie très aux sérieux.

Je comprends donc enfin pourquoi il vit dans ce taudis. Il a toujours vécu misérablement, j'ai tellement pitié pour lui, quel homme brave, j'aimerais tellement l'aider sans en faire trop, mais il va penser que je me moque de lui si je lui file un peu d'argent, quel fierté à la con qu'il a ! Il m'énerve !

Ce déjeuner, c'est moi qui paye, il n'avait pas qu'à m'inviter ! Je me rapproche des caisses en prétextant aller au toilettes et demande l'addition à l'hôte de caisse. Je devais être discrète, Travis ne doit pas me voir.

Le monsieur prenait tout son temps, et je voyais Travis au loin s'impatienter, j'ai envie de le trucider ! Dépêche toi monsieur bon sang ! Je fais une requête au monsieur lui disant de dire à Travis qu'une âme généreuse à payer le repas et s'est enfuit.

En revenant des soit disant toilette, je fais comme si de rien était, Travis avait un visage neutre mais ni satisfait ni heureux.

-Quelque chose ne va pas ?

-Non, non, si si tout va très bien, une personne nous a payé le repas et j'aurais tellement aimé voir ne serait-ce que quelques seconde cette âme charitable qui a fait cela.

-Vraiment, très touchant, tu sait, tôt ou tard tu finira par retrouver cette âme charitable sans le savoir si tu l'espère du fond de ton cœur, c'est la loi de l'attraction, c'est Erza ou Manël qui me l'a appris !

-J'y crois pas trop, c'est très bateau ce que tu me dit là...Euh...On y va sinon ?

- Oui, allons-y !

L'amour meurt, l'argent resteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant