L'amour meurt, l'argent reste

.24.

J'avale avec amertume ma salive car je savais ce que cela allait forcément signifier, j'espère cependant juste qu'il ne pense pas à ce que je pense.

Je le regarde, il me regarde on se regarde. Je soupire avant de lui répondre.

- C'est d'accord.

Je ne veux tellement pas que cette nuit aboutisse à quelque chose dont je redoute. Je suis vraiment craintive.

La soirée se passe convenablement, il sent en moi comme une vague d'anxiété quand bien même j'essaie de ne rien laisser présager.

On arrive à son appartement et il verrouille la porte. Je ne sais pas comment agir, je sens que ça risque tellement de dégénérer.

-Allume la télé si tu veux. Me dit-il en quittant le salon. Je vais me changer, je reviens.

Je prend un cousin qui est sur le canapé et le serre très fort contre moi.

Travis revient. Il s'asseoit à mes côtés. Puis, il m'enroule dans ses bras et commence à m'embrasser. Je ne me débat pas, j'ai juste peur que ça n'aille trop loin. Du coup, je le freine d'un coup en le poussant avec mes bras.

Il s'arrête alors constatant ma crainte.

- Bon, dit moi ce qui ne va pas Rosa. T'as pas l'air réceptive.

Je baisse les yeux et me gratte la tête.

- Je suis vierge.

- Et alors ? Tu ne veux pas de moi ? Je te dégoûte c'est ça ?

- Eh, me fait pas dire ce que je n'ai pas dis, ok.

- Alors c'est quoi le problème ? S'aggace t-il en croisant ses bras.

- J'ai une promesse avec les filles, Erza et Manël. On doit rester vierge jusqu'au mariage.

Il tape du pied et respire profondément.

- Vous souhaitez rester vierge jusqu'au mariage alors que toutes les trois vous avez un comportement qui vire presque à l'immoralité ? Vous prenez les gens pour quoi Rosa !!?

- Pardon ? Moi j'ai un comportement de la sortes ?

- Tu ne les empêche même pas dans leur escroquerie !

- Tu ne connaît pas le fond de l'iceberg, alors tes réflexions à deux balles, gardes les pour toi !

- Alexy m'a en plus de ça tout dit par téléphone  !

- Quoi !? Tu parles avec elle ? Qui t'a donné son numéro ??

Il me fait alors écouter un message vocal de son téléphone.

- T'es sûre que tu ne veux pas de daddy Rosa ?  -Gloria

- Je...euh... Je suis pas prête pour le moment. -Rosa

- Et quand tu sera prête alors ? - Gloria

- Et bien j'accepterai, pourquoi pas ! - Rosa

Eh bien j'accepterai pourquoi pas.
Eh bien j'accepterai pourquoi pas.
Eh bien j'accepterai pourquoi pas.

Cette phrase tournait en boucle dans ma tête. Pourquoi ai-je dis cela ?

C'était les propos que j'avais émit ce matin lorsque j'ai donné l'argent à Spencer. Elle m'avait enregistrer. Quelle garce !

Ça m'incriminait en quelques sorte de vouloir accepter un daddy alors même que je sors avec Travis.

- Merde... Fis-je sous le choc de son hypocrisie.

- Donc, ton double jeu, soit disant, tu ne veux pas de moi, mais un daddy, ça tu en veux bien, c'est pas à moi que tu me le fais !

- Par conséquent tu crois mot pour mot ce qui a été dit Travis ? Tu me prend donc pour une péripatéticienne à ce point ? Penses-tu sincèrement que j'allais accepter un daddy alors que je t'ai toi ?!

- Le vocal dit bien ce qu'il dit.

- J'vais pas me fatiguer à me justifier indéfiniment. Je... les larmes coulèrent des yeux tout seul, fatiguée de me justifier.

Je prend mes affaires et pars du domicile de Travis. Lui n'a en plus de ça rien fait pour me retenir, j'en ai conclut qu'il ne tenait pas à moi. Je claque la porte de son appartement et je m'en vais.

Il neigeait tellement fort dehors, j'ai tellement peur de ne pas pouvoir rentrer chez moi. Je n'avais aucunement envie de demander l'asile chez Travis, il m'a dégoûté.

- Allô, Erza, tu peux venir me récupérer chez Travis ?

- Je suis loin là, je suis chez Florent. Tu pleures ?

- Non. Je pleure pas. C'est bon. Reste avec lui, vous aussi vous m'avez saoulé !

- J'te signale que tu ne paies plus l'appartement depuis un moment, du coup, si nous on peux le faire, on le fait. Tu vas par conséquent baisser d'un ton avec moi, c'est bien claire ?

- Ferme bien ta grande gueule !

Je lui coupe au nez et décide de marcher seule dans le froid hivernale, j'avais froid au pieds, et je pleurais tellement que j'avais l'impression que mes larmes se transformaient en glaçon.

Je me sentais abandonné par tout le monde. Personne ne comprenais ce que je ressentais à ce moment. J'avais surtout une haine considérable contre Alexy.

Mon cœur comme mes membres étaient pétrifié par le froid.

C'est alors que passe une voiture me klaxonnant devant moi.

- Monte !

Je me décide de monter. C'était Alessandro.

- Ça ne va pas de traîner seul dans le froid comme ça, tu vas tomber malade !

Je ne lui réponds pas et il constate que je venais juste de pleurer.

- Tu t'es disputé avec ton chéri ? Oh ma puce ça arrive ! Ne t'en fais pas, je te dépose chez toi ?

- Non. Allons chez toi.

- Ok.

Je regarde par la fenêtre pendant qu'il conduit, et j'essaie d'enlever de mes pensées tout ce qui venait de se passer.

Je ne me rend pas compte mais on est arrivé chez lui. Il ouvre le grand portail de son domaine puis on y rentre ensemble.

Je m'allonge sur son gigantesque fauteuil et enlève mes talons ainsi que mon manteau en fourrure.

Il était à la cuisine prendre des boissons je suppose. À son retour, il voit le dépit sur mon visage.

- Une fille aussi jolie comme toi ne devrait pas avoir de chagrin, tient, un bon chocolat chaud pour toi.

- Je veux de l'alcool. Donne moi ce que tu as de plus fort Alessandro.

Je disjonctait. Je voulais à ce moment tout oublier, recommencer à zéro toutes mes pensées et l'alcool, allait m'aider à oublier.