chapitre 2

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Je lutte contre la fatigue pour trouver une solution au plus vite. Mais bon sang je n'aurai pas pus juste continuer mon chemin. Cette manie de toujours vouloir comprendre les choses m'en mènera à ma perte. Je souffle un bon coup en priant que ma décision n'engendre pas plus de problèmes.

Je reporte mon attention sur l'homme face à moi. Il semble faible et s'il continue à perdre du sang, il va finir par quitter ce bas monde. Dans un dernier soupire et avec hésitation, je finis par me saisir de son arme avant de la mettre dans la poche intérieure de ma veste. Je ne crois pas que laissé ici serait une bonne idée. Pas plus que celle que j'ai eu en m'aventurant dans cette ruelle sombre.

- Qu'est-ce que...tu fous gamin?

- je ne suis pas un gamin, j'ai 23 ans. Et puis à part si vous souhaitez crever ici, ce dont je doute fortement, laissez moi faire.

Sans lui laisser le temps de répliquer, je me lève en l'entraînant avec moi. Je passe son bras sur mes épaules pour pouvoir ainsi le soutenir. Un gémissement de sa part me stop tandis que du sang recouvre mes habits.

Je ne m'attarde pas dessus et nous diriges vers la ruelle de chez moi. Heureusement, a part des chats, la rue est déserte. Je ne me vois pas expliqué aux voisins pour quelles raisons j'ai un inconnu dans mes bras et à moitié inconscient qui puis-est. Je me débat avec la porte du hall pour pouvoir l'ouvrir après mettre battu comme un dingue quelques instants avant pour sortir mes clés de ma poche. En arrivant près de l'ascenseur, je mène un combat ultime avec moi-même.

J'ai toujours pris les escaliers pour éviter de me retrouver la dedans. Je m'étais promis de ne jamais le prendre, et je ne pensais pas que cela arriverait un jour. Un gémissement de douleur me fait tourner la tête vers mon homologue et je soupir pour la centième fois en une nuit.

- C'est officiel, cette journée fait partie des plus pourri de toute ma vie.

Je marmonne en m'avançant malgré tout vers la cage métallique. Je prends une grande inspiration lorsque les portes s'ouvrent après que j'ai appuyé le bouton d'appel, et nous y voilà.
J'essaie de contrôler ma respiration chaotique en me disant que rien de mal ne peut m'arriver. Du moins j'espère.

Lorsque les portes s'ouvrent enfin après un moment qui m'a parut interminable, je nous y extirpe, telle une délivrance. Avec empressement et faisant comme je peux, je nous diriges vers mon appartement. En entrant dans ce dernier, je slalome entre les meubles pour pouvoir me rendre dans ma chambre, toujours avec monsieur grognon. En faisant bien attention je le dépose aussi doucement que je le peux sur le lit. Je m'empresse de me rendre dans ma minuscule salle de bain à fin de récupérer de quoi le soigner.

Revenant avec une trousse de premier soin entre les mains, je me place sur le lit à mon tour pour pouvoir le soigner.
Je le vois ouvrir faiblement les yeux avant de les refermer aussi vite. Lorsque je place ma main sur son front je ne peux que remarquer sa fièvre. Ce qui n'est pas étonnant vu sa situation.

Je lui soulève son haut pour vérifier sa plaie et je pousse un crie de surprise. Je ne pensais pas que tout son torse était dans une telle état. De nombreux bleus recouvre son abdomen sans compter les coupures qui ornent sont thorax. Il m'est difficile de ne pas remarquer sa blessure. Essayant de ne pas vomir mes tripes, je m'empresse de le soigner. En regardant bien je remarque que la balle qui l'a blessé n'est pas rester. Au moins je n'ai pas à lui extraire une balle, ce que je présume doit être sacrément douloureux.

Après toutes ces années à me soigner moi moi-même en rentrant du lycée, je me débrouille pas mal. C'est donc une demi-heure plus tard que je me lave les mains après avoir finis.

Je m'assure de lui enlever ses habits sales pour ne le laisser qu'en boxer avant de lui déposer une serviette humide sur le front. Je retourne dans la salle de bain, où je retire mes propres vêtements avant de les balancer dans le panier à linge sale. Après m'être mouillé le visage je me met à mon tour sous les couvertures. Je regarde quelques instants l'homme à mes côtés avant de me laisser sombrer dans le sommeil.

MÉTAMORPHOSE [B×B] Easton Et Lenny. #Amour nocturne Où les histoires vivent. Découvrez maintenant