chapitres 4

421 30 5
                                    

Le soleil réchauffe la pièce tandis que je passe le balai. Un dernier coup et me voilà délaissant le bout de boie pour m'attaquer au drap du lit. Je les tires d'un coup sec pour dévêtir le matelas. Samedi, aujourd'hui je n'ai ni cours ni boulot ce soir. Après un coup d'œil à mon petit appartement, me voilà trente minutes plus tard entrain de faire le ménage. Cela fait quand même un moment que j'avais très peu -voir pas du tout- pris le temps de le faire. Je choisis donc parmi le peu de draps que j'ai, un au ton claire et chaleureux. Après quelques instants, qui m'ont semblé bien long, je dépose le deuxième oreiller sentant la lessive sur le lit fait. Je m'affaire à ranger ici et là, tandis que perfect-de ed Sheeran sort des hauts parleurs de mon téléphone. C'est en bougeant au rythme des derniers notes que je me dirige vers la salle de bain, linge sale en main. En voyant la montagne de vêtements sales en ouvrant la porte mon enthousiasme descend d'un niveau. Je souffle et me mets à l'ouvrage.

Un objet déformant le tissu de ma veste me fait cesser tout mouvement. Ce que j'en extirpe après fouille, me glace sur place. Je l'avais oublié. Et maintenant que l'adrénaline n'est plus là, l'objet entre mes mains me terrorise plus qu'autre chose. Je me hâte de finir de remplir la machine avant de lancer le programme et de me dirigé vers ma chambre, l'arme en main.

Je me laisse tomber sur le lit en fixant le calibre entre mes mains. Plusieurs idées passe dans ma tête dans l'optique de m'en débarrasser. Même l'option de m'en débarrasser dans une bennes à ordures loins de mon immeuble. Mais je ne me pardonnerai jamais si quelqu'un d'autre tombe dessus et s'en sert. Surtout si c'est la possibilité que ça soit des gosses qui risquent de jouer avec et se blesser. Jamais.

Pourtant je ne peux continuer de me torturer l'esprit plus longtemps. Je ne peux pas puisqu'on vient de sonner à la porte. Je me redresse aussi vite que je me suis assis. Jamais personne ne vient chez moi. Je n'ai donner mon adresse à personne, même pas à Ayden.

Jetant des rapides coups d'oeil je finis par mettre l'arme dans un pot de fleur, se trouvant dans un coin du salon. Roupestant contre la personne qui s'acharne sur la sonnette je me dirige vers la porte. Mon corps tremble et je peux même sentir de la sueur perlé sur mon dos. La main sur la poignée, j'ouvre la porte aussi lentement que je le peux.

Mes yeux rencontres des orbites marrons, aussi inexpressif que ceux de monsieur grognon. Je recule lorsque celui-ci force la porte pour rentrer. De toute manière il est évident au vu de sa corpulence que je n'aurais pas pus l'en empêcher. En effet l'homme face à moi me dépasse de plusieurs tête et sa carrure est aussi impressionnante que peuvent l'être ses tatouages. Ses cheveux noir corbeau coiffés en dreadlocks contrastent avec sa peau clair.

- Mais vous...

Je me coupe dans ma lancée lorsque je rencontre des yeux bleus. Je n'arrive plus à ne sortir ne serait-ce qu'un seul mot de ma bouche. Sa présence m'inspire beaucoup trop d'émotions différentes à la fois. Je suis comme soulagé de le voir puisque cela signifie qu'il vas bien, en tout cas mieux que la dernière fois qu'il était ici. Mais je ne peux m'empêcher d'être terrorisé.

Je suis terrifié à l'idée qu'il puisse me faire du mal. J'ai bien compris que ce n'était pas un enfant de coeur. Et vue comment Lord a passé ces deux dernières nuits à me répéter de me tenir à carreau de lui et même Ayden qui c'est montrer très souciant après avoir appris que je le servais -lui-, je ne peux que m'inquiéter.

Je sors de mes pensées lorsque j'entends la porte de mon petit appartement claqué. Je me rend compte que le premier homme, celui aux yeux marrons, inspecte l'appart avant de se poster devant la fenêtre. Il jette un coup d'oeil par cette dernière avant d'acquiescer en regardant monsieur grognon. Je les regarde dubitatif et complètement perdu.

MÉTAMORPHOSE [B×B] Easton Et Lenny. #Amour nocturne Où les histoires vivent. Découvrez maintenant