MÉTAMORPHOSE [B×B] Easton Et Lenny. #Amour nocturne

Chapitre 6

Des petits coups se fond entendre infiltrant le silence qui n'était comblé que par la musique et qui commençait à devenir pesant. Je porte ma main à ma bouche pour bloquer les cris de peur qui essaie de s'échapper. un sentiment de terreur pèse dans mon estomac entrainant une envie de vomir que j'ai de plus en plus du mal à  reprimer.

Plus aucun bruit venant de mon agresseur ne se fair entendre. Je tend l'oreille mais avec la musique ce n'est pas évident de discerner un quelconque petit geste venant de l'homme de l'autre côté de la porte. Même après plusieurs autres minutes. C'est un peu tremblant que je m'autorise à ouvrir la porte. Mon regard se pose tout d'abord sur l'homme face à moi, les poings serrés tachés de rouge par finir sur l'homme qui m'a agressé il y'a à peine quelques minutes.

J'ai du mal à croire la scène qui se trouve devant mes yeux. L'homme au regard d'acier qui visiblement se masse les mains après avoir tabassé mon assaillant, qui est actuellement sur le sol et contre le mure, le visage en sang. Il gémit le visage déformé par des grimaces de douleur et gémissant. Quant à moi, je reste planté près de la porte de la cabine, le corps toujours tremblant. Et surtout près à retourner où j'étais dès qu'il le faudra.

- J'espère que le message est passé cette fois si, monsieur Honil. Je ne traite pas avec les lâches de votre genre.

Il se rapproche lentement de l'homme, son regard ne quittant pas le sien et fini par s'accroupir devant lui. Je sursaute lorsque dans un mouvement brutal il lui saisit les cheveux, les tirant en arrière.

- Approchez vous encore de lui et la prochaine fois ça sera votre oreille que je garderai en souvenir après vous avoir mis une balle entre les deux yeux. Est-ce clair?

L'homme hoche la tête frénétiquement avant que le bruit de sa tête qui tape contre la mûre n'arrive jusqu'à mes oreilles. Oh mon dieu. Mon ventre se retourne devant autant de violences. C'est un cauchemar, il ne peut être autrement.

Il fini par se lever en titubant et se diriger tant bien que mal vers la porte. Ma respiration qui était jusqu'à là difficile s'arrête d'un coup lorsqu'il passe devant moi. La peur me rongeant jusqu'aux os.

- Hey, tu m'entends ?

Perdu dans mes pensées je n'avais pas remarqué le blond qui s'était rapproché de moi. Sa main perdu dans mes cheveux et ses yeux me fixant sous toutes les angles. Il essuie les larmes qui ont ravagées mes joues toujours son regard bleue dans le miens.

-Je...Il voulai...

Je n'arrive tout simplement pas à mettre des mots sur ce qui viens de se passer ayant peur de le rendre encore plus réel. Et dire que j'étais juste venu pour pisser et je me retrouve terrifié à la limite de me faire, violé. Un haut le coeur me prend soudainement en me rendant compte que oui, ça allait vraiment arriver. J'ai juste le temps d'y pensé, que je me retrouve penché la tête au-dessus des toilettes, à vomir mes tripes.

Une douleur abdominale accompagne mon vomi ne me facilitant pas les choses. Lorsqu'une main me masse la nuque je me sens mieux, plus apaisé. Gardant le peu de dignité qu'il me reste, je me lève en tirant la chasse et me dirige vers les lavabos. Je me rince la bouche, avant d'entreprendre de me laver le visage. Je croise mon propre regard dans le miroir et me trouve pathétique. Je sursaute lorsque je suis soudainement retourné.

- Il t'a touché, frappé ?

Je soucou la tête et remarque qu'il range son téléphone dans sa poche. Un soupir de sa part me fait lever la tête.

- J'ai demandé à ce qu'on emmène ma moto, je vais vous ramener.

Comprenant son intention je décline son offre.

- Non, ce n'est pas la peine je dois continuer à travailler...

Je renifle tout en retenant mes larmes.

- Il en est hors de question. Pas après ce qu'il vient de se passer.

Je hoche la tête tandis que je l'entends juré. Pour retenir mes larmes je me mord la lèvre inférieure. Je vais bien, tout vas bien. Je me laisse guider par le jeune homme, incapable de réagir à l'environnement qui m'entoure. La musique pulsant dans mes oreilles me fait savoir que nous avons quitté les toilettes. Arrivé près du comptoir du bar, je croise le regard de Joshua. Il m'observe en fronçant les sourcils avant de venir vers nous. Je suis abasourdi lorsqu'il barre la route à mon accompagnateur. Il m'observe puis reporte le regard sur l'autre homme.

- Je peux savoir où vous l'emmenez ?

La prise sur mon bras se ressert.

- Tu vas bien Lenny?

Je hoche la tête essayant de faire apparaître un sourire. Mais il ne semble pas l'avoir convaincu. Lorsque le blond s'avance vers lui, je tente de l'arrêter, espérant qu'il m'écoute.

- Juste un petit problème avec un client. Je vais bien. Enfin, je suis un peu secoué alors je vais rentrer me reposer. Oui je vais bien.

Joshua hoche la tête et s'éclipse pour nous laisser passer. Les clients autour continuent de se balancer au rythme de la musique, inconscient de ce qu'il s'est produit il y'a peu. En jetant un œil à la montre sur le poignet de Josh je me rends compte que devrait finir le boulot dans moins de dix minutes. Je me tourne vers le blond qui penche la tête vers moi, pour être certain de m'entendre au travers de la musique.

- Je dois passer par le vestiaire, pour récupérer mes affaires.

Le jeune homme laisse ses yeux vagabonder dans l'espace avant de me guider encore une fois. En arrivant dans la petite pièce j'enlève mon tablier, récupère mon sac et inscris mon horaire de sortie sur la fiche suspendue sur le mûr.

- On peut y aller ?

Lentement je passe la porte de service nous emmenant directement dehors. L'obscurité est affaibli par les lumières artificielles ornant la petite ruelle. Un bruit provenant des bennes à ordures me fait sursauter et je me cramponne au blond.

- Ce n'est rien. Juste un chat.

Le bruit d'une moto me fait lever la tête. Je reconnais l'homme qui était chez moi il y'a plusieurs jours de celas. Il descend de l'engin et se dirige à notre rencontre. Deux casques de moto avec lui. Il tend un à celui que je crois être son chef.

- Dans une heure appel le cartel de l'ouest et programme un rendez-vous.

Ma tête se retrouve couvert et ma vue caché durant quelques secondes. Lorsque la vitre du casque se relève je tombe sur un regard bleu. Il ne me quitte pas alors que les sangles de sécurité sont enclenché.

- Bien chef. Et pour monsieur Honil?

Je tressaille à l'évocation du nom de mon agresseur. Je détourne le regard, honteux, incapable d'affronter la réalité. Lorsque mon sauveur démarre la moto après avoir enfilé le deuxième casque, je m'accroche à lui. Sans un mot de plus, nous voilà traversant la ville à vive allure.

À l'arrêt je m'empresse de descendre en titubant. Le coeur martelant la poitrine je me demande encore comment on a pus arriver jusqu'ici en un seul morceau. Un rire me fait tourner tête vers le blond.

- Ça va gamin?

- Nickel.

Sans tarder plus que nécessaire on monte les quelques marches d'escaliers qui nous séparent de mon appartement. La serrure cède sous la clé nous permettant d'entrer. J'allume la lumière qui éclaire la petite espace. Avec un soupire je me laisse tomber sur le canapé. Je passe mes mains sur mon visage, lasse et en proie à un sommeil réparateur. Une main se
Pose sur ma joue alors que j'avais fermé les yeux.

- Hey, repose toi.

Je bascule mon corps tandis qu'une caresse sur ma joue m'apaise.

- Monsieur, merci.

- Appel moi, Easton.

Un sourire fleuri sur mon visage, heureux d'enfin mettre un nom sur l'homme face à moi. Doucement mes paupières se baissent, la fatigue prenant le dessus.