La vie parfaite : richesse, voyage, popularité. Ayana avait tout pour elle. Mais tout ne se passe pas toujours comme prévu. Lors d'un de ses voyages, tout dérape et elle se retrouve prise au piège dans un monde parallèle.
La tempête a éclaté et malh...
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En ouvrant la porte Hayat ne fût pas surprise, elle fit entrer Ayana en souriant. « Je comprends et parle votre langue » dit Ayana. Hayat écarquilla les yeux « Mais co-comment ? ». « Vaya » répondît Ayana. Hayat fit signe à Ayana de venir s'asseoir dans le salon. Les deux jeunes femme s'asseyerent l'une en face de l'autre.
« Comment je suis arrivée là et où suis-je? » Demanda Ayana. Hayat prit le temps de raconter comment Diram l'avait rencontré et ramené chez eux. Elle regarda ensuite Ayana et lui demanda « Et toi comment t'es tu retrouvée seule dans le désert? ».
Ayana inspira profondément avant de répondre, elle retenait des larmes qui ne demandaient qu'à couler depuis la révélation de Vaya. « Je me suis faite abandonnée, je ne sais pas pourquoi, et je ne sais pas si un jour » sa voix tremblait « si un jour je pourrais rentrer chez moi. Mon pays est très lointain et personne même pas moi ne sais s'y rendre ».
Les larmes coulaient maintenant à flot malgré tout ses efforts pour les retenir. « Je n'ai personne maintenant, je suis seule. Loin de tout ». Hayat qui ne comprenait pas vraiment son histoire, fût tout de même émue et pris la jeune fille dans ses bras.
« Diram et moi, on peut t'accueillir chez nous. Nous sommes un village très soudé et la plupart d'entre nous sont des enfants abandonnés. Tu as dû les voir chez Vaya d'ailleurs. Alors tu sais, ça ne dérangera pas si tu restes avec nous » Ayana leva les yeux vers Hayat et sourit. « Merci Hayat, vraiment. Je vous aiderai toi et ton frère! » sur ces mots elles s'entrelacèrent.
Diram rentra plus tard dans la soirée et ne fût pas étonné d'accueillir une nouvelle personne chez lui. Dans le village, beaucoup étaient des orphelins venus de partout dans le pays. Le village se nommait d'ailleurs « Tanya » ce qui signifie en ouïrate « venu d'ailleurs ».
Ayana s'intégra très rapidement dans le village. Elle fût d'une grande aide aux habitants, elle leur apprit à filtrer l'eau à partir de pierres et de terre. Elle leur montra la construction du verre en faisant fondre le sable. Et bien d'autres connaissances de son monde ont aidé la population de Tanya.
Mais elle aussi apprit bien des choses. Hayat était couturière, elle s'occupait d'habiller presque tous les habitants du village. Ses plus belle œuvres étaient les vêtements des enfants qui habitaient chez Vaya. Elle sollicita Ayana un jour pour l'anniversaire d'un des petits, elle devait coudre plus de vingt tenues de fête différentes.
Ayana dû apprendre sur le tas. Et très étonnement elle y pris goût. Pas énormément non plus, mais elle n'avait pas ressenti l'expérience comme une corvée. Du coup elle aidait Hayat quand celle-ci était un peu débordée.
Parce que tous se considéraient comme appartenant à une grande famille, ils mangeaient tous ensemble ou du moins essayaient. Les femmes les plus âgées s'occupaient de nourrir les habitants du village. Ayana les avait aidé plus d'une fois. Et elle appréciait la compagnie joviale des cuisinières. Elle admirait grandement ces femmes, qui tous les jours se levaient tôt et se couchaient tard pour le bien de leur peuple.
Ayana avait pris goût à la vie à Tanya. C'était bien différent de ce qu'elle avait pu vivre jusqu'ici. Elle qui avait toujours été seule se retrouvait maintenant entourée de tout un village. Ils étaient tous accueillants et joviales et lui faisaient oublier son chagrin.
Vaya avait également participé à ce sentiment de bienvenue. Elles parlaient souvent toutes les deux. La grand-mère était bienveillante mais aussi savante.
Elle apprit à Ayana l'histoire des dieux ouïrate (que je raconterai dans un autre chapitre). Elle lui avait également expliqué son don. Vaya avait la "vision" elle voyait le passé et le futur et parfois même au delà. Mais ce don ne se manifestait qu'en cas de nécessité. D'après elle Vaya avait été bénie par Jawali depuis la naissance.
Parmi ces nombreuses activités il y en a une qu'Ayana appréciait particulièrement. L'art du sabre. Depuis son plus jeune âge elle avait été bercée dans les arts martiaux. Le Taekwondo, le Judo, le Karaté, la capoeira et l'escrime. Mais ici elle avait découvert un art plus développé et beau que tout ce qu'elle connaissait.
Les hommes de Tanya apprenaient tous l'art du sabre. Car ce village si jovial avait vécu plus d'une fois les répercussions de la guerre. Tanya se trouvait proche des frontières, les habitants devaient savoir se défendre en cas d'évasions ou si tout simplement certains soldats cherchaient de la compagnie pendant la guerre. Les hommes se devaient de protéger leur femmes car elles s'occupaient d'eux tous les jours.
Ayana fût la première femme à vouloir apprendre. Malgré l'étonnement des combattants, personne ne s'y opposa. Les gens étaient très ouvert avec Tanya. Les femmes effectuaient les tâches ménagères non pas par obligation mais par choix. Et les hommes les aidaient énormément. Alors ils acceptèrent avec joie la présence d'Ayana aux entraînements.
Celle-ci s'avérait très douée. Elle maîtrisa les bases de l'art en une semaine seulement alors que d'autres avaient pris plusieurs années. Diram, qui était le plus grand des combattants de Tanya, prit grand plaisir à enseigner à Ayana. L'art du sabre n'étant pas là seule discipline que les guerriers pratiquaient ,Ayana apprit également le tir à l'arc. Ce qui s'avéra un peu moins facile à maîtriser pour la jeune fille.
Diram n'était pas seulement enseignant d'arts martiaux, il s'occupait également du troc. Le village bien que prospère n'avait pas les terres suffisantes pour cultiver. Mais ils possédaient l'art de la forge et le bétail. Ils échangeaient donc ces biens contre d'autres.
Trois semaines après son arrivée Ayana décida d'accompagner Diram à l'une de ses commissions. Le jeune homme n'avait pas refusé. Ils partirent à l'aube. Et à dos de chameau ils avaient emporté plusieurs sacs de bijoux.
« Le village où nous nous rendons s'appelle Méïr, les habitants sont grand consommateur de parures en tout genre » dit Diram. « Ils ne veulent rien d'autre? » Demanda Ayana. « Non, c'est pas assez loin tu verras, ils sont très proche d'une des grandes villes de Ouïrate, ils y achètent ce dont ils ont besoin côté nourriture » expliqua-t-il. « Je comprends, mais pourquoi ils prennent pas des bijoux là bas aussi ? » Diram regarda Ayana dans les yeux « Parce que nous fabriquons les meilleurs bijoux de Ouïrate » dit-il en lui faisant un clin d'œil, le cœur d'Ayana battit plus fort d'un coup.
Il finit de sceller les chameaux et ils montèrent sur leur chameau respectif. Ayana avait encore les joues rouges alors qu'ils partaient pour Méïr.