La vie parfaite : richesse, voyage, popularité. Ayana avait tout pour elle. Mais tout ne se passe pas toujours comme prévu. Lors d'un de ses voyages, tout dérape et elle se retrouve prise au piège dans un monde parallèle.
La tempête a éclaté et malh...
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Ayana se réveilla le lendemain matin. Elle s'appuya sur ses coudes et regarda autour d'elle. À sa droite elle vit un rideau coloré (celui qui sépare la chambre de Diram et Hayat) et à sa gauche le muret. En Face d'elle il y avait un autre rideau.
Tout ce dont elle se souvenait c'était d'avoir vu un homme au loin. Puis plus rien. En se levant elle remarqua qu'elle ne portait plus ses habits. Les questions se bousculaient dans sa tête.
Où est-elle ? Qui l'a changé et que s'est-il passé? Elle décida de sortir de la pièce où elle se trouvait et poussa le rideau en face d'elle. Elle fut surprise de voir un jeune homme allongé par terre.
Celui-ci fût réveillé par Ayana et se releva brusquement en la voyant. Les deux jeunes se dévisagèrent. Diram était un jeune d'à peu près 1m86, sa musculature fine était le fruit des travaux manuels effectués au quotidien.
Il portait une longue tunique beige qui descendait jusqu'au dessus des genoux ainsi qu'un pantalon en tissu large et noir. La partie supérieure de ses cheveux noir étaient ramassés en un chignon au dessus de la tête et la partie inférieure était rasé. Sa peau était très matte. Il avait un nez proéminent mais pas disgracieux ainsi que des lèvres pulpeuses relevé en un sourire en coin. Et ses yeux, noir et intense fixait Ayana.
Il n'avait pas vu les yeux de la jeune filles lorsqu'elle était endormie. Ils étaient claires, un mélange de vert et de noisettes, avec de longs cils épais qui accentuaient la couleur de ses yeux. Elle l'observait par curiosité, elle le reconnût comme étant son sauveur. Mais lui avait une toute autre lueur dans les yeux...
Le bruit d'un raclement de gorge sortit les deux jeunes de leur trans. Hayat s'approcha de son frère et se plaça en face de la jeune inconnue. « Je m'appelle Hayat, et toi ? ».
Ayana fronça les sourcils, elle n'avait pas compris un traître mot de ce que la jeune femme en face d'elle avait dit « Je ne comprend ce que vous dîtes. Do you speak English? Ne voyant aucune réponse elle ajouta, هل تتكلم اللغه العربيه ? ( parlez-vous arabe) »
Hayat et Diram se regardèrent, il ne parlait pas la langue de l'inconnu et apparemment elle ne parlait pas l'Ouïrien.
Hayat se pointa du doigt et dit "Hayat", elle désigna ensuite son free en disant "Diram". Ayana comprît alors et posa sa main sur sa poitrine en disant "Ayana". Hayat lui sourit alors et lui fit signe de manger. Ayana acquiesça de la tête puis Hayat pris sa main et l'asseya sur un coussin dans le salon avant de se diriger vers la cuisine.
Diram rejoignit alors sa sœur. « Elle ne parle pas notre langue. » Hayat leva les yeux au ciel « J'avais remarqué... Mais qui ne parle pas Ouïrien ? Tous les pays aux alentours d'Ouïrate connaissent les bases de notre langue... ». Diram hocha la tête en disant « Je sais, mais elle a l'air étrangère, je n'avais jamais vu d'yeux comme les siens. » Hayat regarda en direction de la jeune fille « Moi non plus, je me demande bien d'où elle vient. »
Ils décidèrent ensuite de manger du pain chaud, du miel et des dates. Ayana resta silencieuse pendant le petit déjeuner.
Diram et Hayat décidèrent de l'emmener chez la prêtresse du village. Elle s'appelait Vaya et était l'être le plus âgé et savant du village.
Ayana suivit ses hôtes vers la maison de Vaya. La bâtisse était bien plus grande que les autres. A l'entrée il y avait une cour dans laquelle une ribambelle d'enfants s'amusaient et riaient. Il traversèrent la cour pour arriver dans un salon. Vaya était assise au milieu, elle écrivait dans un livre vierge. Les pages jaunies et rigides ressemblaient à du parchemin. Et la vieille femme écrivait non pas avec un stylo mais avec un pinceau trempé dans une encre noir. Elle releva les yeux et sourit en voyant ses visiteurs. « Hayat, Diram mes enfants, embrassez moi. »
Vaya ouvrit les bras et les deux jeunes gens vinrent lui baiser les joues. « Maintenant partez et laissez moi avec votre invité, je la ramènerais avant le coucher du soleil. »
Hayat avant de partir demanda « Vaya, tu savais que nous allions venir ?.. ». Vaya sourit et Diram lui baisa la main avant d'emmener Hayat et laisser Ayana seule.
Celle-ci regarda la vieille femme incrédule. Elle ne comprenait pas ce qu'elle faisait ici avec cette femme. Vaya lui sourit et fit signe de s'asseoir en face d'elle. Ayana s'exécuta.
Les yeux de la femme lui semblaient familier, gros presque blanc, mais elle n'arrivait pas à se souvenir. Elle se sentait en sécurité ici, et la femme en face lui inspirait confiance. Elle ne résista donc pas lorsque Vaya posa son front sur celui d'Ayana.
Le contact plongea Ayana immédiatement dans une sorte de rêve, elle vit son voyage. Elle compris où elle était, mais pas pourquoi. Elle su qu'elle ne pourrait plus jamais retourné d'où elle vient. Et la langue Ouïrate lui fût inculquée.
Ce savoir, elle ne pouvait en douté, comme si c'était quelque chose d'inné. Lorsqu'elle se réveilla elle était toujours avec Vaya. Le soleil était bas dans le ciel et les enfants ne jouaient plus dans la cour. « Pourquoi suis-je ici ? ».
Vaya dans sa sagesse immense ne connaissait pas les réponses à toutes choses « Même si je le désire je ne peux te le dire, ce savoir ne m'a pas été donné. «
Des larmes silencieuses coulaient le long des joue d'Ayana. « Qui êtes-vous ? ». Vaya essuya les joues mouillées de la jeune fille « Vaya, je suis la gardienne de ce village, j'ai été également prêtresse au temple de Jiwali étant plus jeune. Maintenant mon enfant je dois me séparer de toi, d'autres obligations m'attendent. »
Elle caressa les joues d'Ayana avant d'ajouter « Je sais que les questions se bousculent dans ta tête mais ce n'est pas à moi d'y répondre. Tu seras guidé, car tu as une destiné. Elea va t'accompagner chez Hayat. »
Vaya posa un baiser sur le front d'Ayana qui lui sourit. La vieille femme avait su lui donner des réponses et la capacité de communiquer, elle lui en serait gré toute sa vie. Elea une jeune fille d'à peu près 12 ans lui prit la main et l'emmena hors de la maison. La petite fille très enjouée leva la tête vers Ayana « Tu as quel âge ? » Ayana sourit avant de répondre « 22 ans. Et toi ? », discuter avec l'enfant lui faisait du bien.
Elea fronça les sourcils en signe d'incompréhension « C'est quoi "ans" ? Moi j'ai 11 saisons chaudes. »
Ayana avait utilisé par inadvertance la langue de son monde d'origine, « Là d'où je viens "ans" ça veut dire saisons chaudes. » Elea fit un sourire « Aaah d'accord. Et tu viens d'où ? ».
Ayana s'arrêta et réfléchissa. « Un petit village qui s'appelle France. » Elea pouffa de rire. « C'est rigolo ce nom. Et tout le monde est beau comme toi là bas ? ». Ayana ria légèrement « euh c'est un peu comme ici. Merci ma belle. » Elle lui caressa les cheveux et Elea baissa la tête. « Je suis pas belle moi. »
Ayana s'agenouilla devant la petite fille et pris sa tête entre ses mains. « Tu es la plus jolie des filles de ton âge que j'ai jamais vu. Et ne dis plus jamais que tu n'es pas belle, ce serait mentir. »
Elea sourit de toute ses dents et enlaça Ayana, « Merci Ayana. Voilà la maison au revoir. »
Elea partit en secouant la main et Ayana toqua à la porte de la maison de ses hôtes.