Jaws . Les mâchoires de la forêt (Tome 9 de LA GUERRE DES TIAMATS)

La grotte

Actuellement, je suis à l'entrée d'une grotte à flanc de falaise. Quand je regarde derrière moi, je vois une mer d'arbres et de buissons à perte de vue.  Les falaises sont hautes et constituent un Canyon.   Un faux pas et on glisse et c'est la mort 2 à 300 mètre plus bas. 

A l'horizon, d'autres falaises constituant de petites montagnes  brûlées par le soleil et si on grimpe encore un peu, on pourrait voir la mer.  

Sur la paroi rocheuse, il y a quelques pinèdes et pins courageux égayant le paysage.

En bas, dans la gorge, un petit torrent d'eau fraiche et propre dévale les cailloux et petites cascades formant ça et la de petits lacs en contrebas.

Le chemin qui va de la grotte en bas est très escarpé et rendant toute fuite impossible.  Les gravillons auraient raison de  n'importe qui, entrainant animal ou toute créature vers une mort certaine.

Mais la grotte n'est pas vraiment  vide.  Au premier coup d'œil, je vois des ossements qui trainent et cela n'est pas bon signe... vraiment pas bon signe. 

Puis, une légère brise s'engouffre dans la grotte et ressort portant la signature d'un prédateur, un gros prédateur...

Heureusement, il ne m'a pas repéré, j'étais face au vent.

On pouvait entendre sa respiration.  La bête ronflait, certainement après avoir ingéré un copieux repas.

Sans faire un bruit, je retenais ma respiration alors que je passai sur le rocher en surplomb de la grande créature ailée.

Elle devait faire dans les 15 mètres avec son long cou et sa longue queue!

Etendue comme cela, la créature semblait sans défenses et pourtant!

Des crocs acérés,  des serres grandes comme des épées et des écailles jaunes  la faisant se confondre avec les roches.  Ses écailles et ses cornes donnent un aspect redoutable à cette créature.

Je scrutait le moindre passage, ou la bête pourrait partir et me surprendre mais la grotte semblait avoir un passage vers le haut.  Le seul passage

Puis d'un coup l'odeur de fauve, les relents.. Quelle crasse!

Je devais passer par la bête si je voulais sortir sans faire le grand saut.

Je me calmai et je réfléchis.

Je scrutais le moindre caillou pouvant trahir ma présence et mon odeur ne l'avait pas alarmé.

J'étais juste au dessus de la créature et je pouvais distinguer chacune de ses écailles et épines et son cou.

J'avais l'habitude de me laver tous les jours et j'avais même réussi à recréer  du savon avec mes connaissances.

Je me rappelle encore comme si c'était hier.

C'était un exercice de maintenance.

Je m'appelais Sarge et j'étais arrivé miraculeusement à l'âge de la retraite.  

J'ai fait toute les guerres possible en mon temps et j'ai fini instructeur.  Et même à la retraite, j'organisais encore des opérations secrètes pour l'armée.  Je supervisais les nouveaux dans le service.  C'étaient souvent des exfiltration d'agents et d'espions qui étaient capturés et enfermés dans des prisons de haute sécurité et je devais m'occuper d'organiser les exfiltrations en faisant tout sauter et en massacrant les gardiens tout en veillant à ce que notre drapeau ne soie pas découvert pour éviter les scandales diplomatiques. 

Mais lors d'un exercice d'un silo nucléaire capturé par des sois-disant terroristes, qui n'étaient en fait que des agents qui travaillaient pour moi, tout se termina en queue de boudin.