Vivre!

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Aujoud'hui, je me sentais en forme, libre et plein d'énergie.

Il faisait beau, la brume chassée par le soleil d'été.

Je regardais ma petite vallée avec son potager, des potirons, des courgettes, des haricots et un petit champ de mais.

J'étais fier de moi.

Je fis ma première soupe, ou plutot un minestrone mais ca manquait de poivre et de sel.

Un petit bouillon accompagnait ma première soupe. Ce gout incomparable comptait énormément pour moi. Tout mon monde que j'ai laissé derrière moi. Mes amis, ma famille, malheureusement, ma femme morte trop jeune, n'a pas pu me donner de descendance et vu ma situation aujourd'hui, j'ai moins de regrets.

Je regardais les montagnes majestueuses, couvertes de verdure et de petites sources, de petites cascades.

Cela me rappela les rocheuses, le montana, l'alaska mais le spectacle d'une nature vierge, sans civilisation, était comme un paradis néolithique, voire jurassique.

Nous étions les dinosaures de cette terre, cet énigme, ce monde disparu qui renait

Je me retournais et je vis mes compagnons d'écailles. Si forts, si craints et pourtant si innocents.

Ne tuant que pour survivre, ne connaissant ni le bien ni le mal, essayant simplement de survivre à la rudesse de ce monde, pourtant si généreux mais si dangereux.

Le lever de soleil me donnait une énergie nouvelle. Je n'arrêtais jamais d'observer le lever de soleil, et je me sui surpris un jour à siffler, et à chanter innocemment comme un oiseau.

J'étais maintenant chez moi. un peu comme après une terrible aventure, une épopée mystique terminée ou les héros rentraient à la maison. Mais souvent plus personne ne les attendais et ils finissaient dans le chagrin ou la nostalige, attendant de faner ou de pouvoir conter leurs aventures.

Mais moi, Un dragon, avait remarqué que si je grandissait, le temps ne m'affectait point. Probablement condamné à une mort violent ou un accident. Moi même ayant expérimenté le début des affres de la vieillesse, ai retrouvé en un sens, la joie et l'innocence de la jeunesse, laissant mes instincts de jeune wyverne balayer les souvenirs et les douleurs de l'age et des radiations.

Je me tournai alors encore vers le soleil et je pris une grosse inspiration et je me mis à chanter ma nouvelle vie, ma nouvelle chance, mon nouveau monde et mes nouvelles aventures.

Ils virent tous les 4 me rejoindre et se mirent aussi à siffler et dans la vallée, pour la première fois depuis des millions d'années, la terre entendit les chants des sauriens, la renaissance d'un monde.

Puis on étendit nos ailes pour recevoir la bénédiction solaire et la chaleur matinale qui réchauffa nos coeurs.

Et, l'instant d'après nous étions en train de voler vers la mer, nous quittions notre havre, parti explorer le monde à la recherche de ressources, d'épices et de bonheur.

Mais eux, me suivaient par sécurité, et par fidélité.

Je fis un dernier vol autour du rocher aux loups et saluai mes amis. Adieu!

On alla vers le sud est, et on survola des lacs et des forets à l'infini.

Mai l'air changea d'un coup. comme pesant au nord et plus léger au sud.

Jaws . Les mâchoires de la forêt (Tome 9 de LA GUERRE DES TIAMATS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant