Destitution ou Reconstruction ? [Haikyū]

1) Un trois bien malheureux

L'air était frais. La sonnerie avait annoncé la fin des cours il y a 20 minutes déjà. Couché dans l'herbe, avec une expression renfrognée, Kindaichi se remémorait brièvement certains passages qui l'avaient marqué durant ces derniers mois.

Match d'entraînement contre Karasuno en 3 sets. Match contre Karasuno lors des préliminaires du tournoi inter-lycées en 3 sets. Match en 3 sets contre Karasuno lors des préliminaires du tournoi de Printemps. Le chiffre trois semblait relier l'équipe d'Aoba Johsai à celle des corbeaux. Et pourtant, quand on y regardait de plus près, cela n'était pas un chiffre apprécié de tous les joueurs.

Du côté de Hinata, trois signifiait être dans un groupe, avoir une mini team. Être membre d'un trio, c'était forcément génial. Ça pouvait aussi faire référence aux terminales de cette même équipe, eux qui entretiennent un fort lien depuis leur rencontre au lycée. Cependant, pour Kindaichi et Kunimi, cela résonnait en eux comme un chiffre morose. En effet, depuis qu'un ancien membre de Kitagawa Daiichi avait suivi une autre voix que la leur, - à savoir Karasuno - , le chiffre deux leur semblait bien plus propice à leur épanouissement personnel, et à leur place dans l'équipe.

Equipe.

Un mot simple, compris de tous, même des enfants, mais qui n'avait pas eu l'air de résonner en Kageyama. Et pourtant, force était de constater que, depuis qu'il avait rejoint l'équipe des maillots oranges et noirs, il avait radicalement modifié sa façon de jouer et de percevoir le volleyball. Certes, sa personnalité restait exécrable du point de vu de Kindaichi, mais il reconnaissait voir un Tobio différent de celui qu'il avait jadis côtoyé. Il avait changé du tout au tout en si peu de temps seulement. Il fut tiré de ses pensées par Kunimi :

- Arrête voir, tu veux ?

Kindaichi regarda en direction de Kunimi, quelque peu confus.

- Arrêter quoi ?

- De me prendre pour un idiot, pour commencer.

-...

- Deuxièmement, de me faire parler pour rien et, pour finir, de ressasser le passé. On s'en fiche de Kageyama.

- Mais je...

- Rentrons.

Et sur ce ton qui se voulu compatissant, Kunimi fit un signe entendu à l'égard de son coéquipier. Ce dernier se releva, pris ses affaires, et suivi Kunimi, avec encore tout un tas de pensées qui se bousculaient dans sa tête.

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Et voilà le premier chapitre !

Je suis preneuse de tous vos retours !

Publié le 19.11.2019
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