Un an plus tard...

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— Tu te souviens de notre premier baiser, mon amour ?

Sasuke tourna un regard surpris vers Naruto, qui fixait toujours le ciel resplendissant, allongé sur sa serviette de plage dans leur jardin. Cela faisait bien quinze minutes que le blond regardait les quelques nuages passer sans mot dire, et voilà qu'il sortait une question venue de nulle part comme un diable bondit de sa boîte. Il avait décidément bien du mal à suivre les raisonnements sans queue ni tête de son cher petit ami.

— Comme si c'était hier, oui... Pourquoi ?

Naruto haussa les épaules. Il se rappelait de ce goût d'interdit qu'avait eu ce premier baiser, quand Sasuke l'avait entraîné contre un mur derrière le café pour une étreinte aussi stupide que passionnée. Il se rappelait des soirs où il avait noué ses draps pour s'échapper de sa chambre par la fenêtre afin de rejoindre « son brun » chez lui. Il se rappelait de leurs quatre cent coups, de ce qu'il avait fait découvrir à Sasuke, de ce que celui-ci lui avait fait découvrir. Et puis, il se souvenait de leurs retrouvailles ratées lors de la mobilisation générale. Des révélations auxquelles il ne s'était pas attendu le moins du monde et qui l'avaient surpris à l'infirmerie, dans un demi-sommeil. De chaque regard brûlant qu'il avait saisi à l'arrachée. De l'inquiétude folle qui l'avait étreint durant les derniers mois de la guerre.

— Non, je me disais juste qu'on était très cons à vingt ans... À vingt-cinq un peu moins, mais bon, on ne peut pas dire que les circonstances étaient les mêmes !

Un sourire approbateur lui répondit. Naruto se redressa sur un coude et se perdit dans les yeux de Sasuke en se rapprochant de lui. Il posa une main sur sa prothèse – ce contact ne le faisait plus frissonner désormais – et la fit glisser jusque sur sa hanche pour le serrer davantage contre son torse, derrière lequel son cœur battait la chamade. Ils s'embrassèrent passionnément, laissant filer les secondes sans y porter la moindre attention. Le temps, ils s'en fichaient éperdument. Ils s'avaient l'un l'autre, et c'était cela le plus important.

On était très cons à vingt ansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant