Chapitre 39

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Après avoir passé une dizaine de jours chez mes parents, je fis une nouvelle fois ma valise, pour rentrer chez moi maintenant. Maman avait pris grand soins de m'aider avec mes affaires, et au moment de partir, papa m'annonçait qu'il avait une surprise pour moi.

- C'est de la part de ta mère et moi, souris-t-il alors que j'ouvris les yeux.

Je découvris dans ses mais un étui de guitare noir, enroulé dans un ruban rouge, et, surprise écarquilla les yeux et entrouvrit la bouche.

- Elle est bien dedans. C'est pour ton anniversaire, comme on a rien pus t'offrir pour l'instant. Je me souviens que depuis toute petite tu adore cet instrument, et que tu adorais même jouer avec la guitare de Tonton Daniel. Alors voilà ta première guitare, j'espère qu'elle te plaira et qu'elle t'ira. Tu l'ouvrira l'étui chez toi, hein ?

- Merci, soufflais-je. Je suis trop contente, c'est... C'est génial ! Merci papa, et merci maman.

Je pris les parents dans mes bras. Puis, on se dit au revoir et je pris la guitare avec moi. Une fois tout mis dans le coffre du taxi, je pris une nouvelle fois mes parents dans mes bras, puis monta dans la voiture, en leurs promettant de les revoir tes vite.

Le taxi démarra, direction Paris. J'allais enfin retourner chez moi, retrouver mes colocs, et revoir Lucille. Soudainement, je repense à Fred et à la promesse que je m'était faite. Je m'étais jurée de l'aider dès que j'en aurai les moyens. Je crois que je dispose désormais de ces moyens, et il est bien hors de question qu'il refuse mon offre. Je vais faire en sorte qu'il retrouve un toit et un travail qui lui permettra de vivre aisément.

Le voyage est court, surtout que j'ai dormis la plupart du temps du trajet. J'arrive enfin en bas de mon immeuble. Ca me fait bizarre. Comme si j'étais revenu plusieurs mois en arrière. Rien n'a changé ici, comme si je n'étais jamais partie. Quelle ironie !

Je récupère mes affaire, paie le chauffeur, et après avoir pris une grande inspiration, entre dans le hall de l'immeuble. Les murs sont toujours aussi blanc, peints à quelques endroits de manière abstraites. Je prend l'ascenseur et mon cœur bat la chamade.

Presque aussi vite que la première fois que j'ai embrassé Harry...

- Putain, tu peux pas t'arrêter de penser à ces choses, Eulalie, ma lamentai-je.

Je sort de l'assesseur et avance d'un pas tremblant vers la porte de mon appartement. Ça me fait tellement bizarre ! J'ai la boule au ventre, et mes yeux commences a se remplir de larme.

- Ça va... ça va aller, me murmurais-je pour m'encourager.

D'une main encore plus tremblante que mes pas, je pris mes clefs dans mon sac. Puis, après plusieurs tentatives, j'ouvris la porte.

L'espace d'un instant, rien n'avait changé, c'est comme si je n'était jamais partis. Mais, dès que je fis en pas dans l'appartement, tout redevient à la réalité. L'odeur, qui me rappelais que je n'étais pas venue ici depuis des lustre, les murs, qui étaient décorés différemment. Il y avait des photos un peut partout dans le couloir de l'entrée. J'étais sur la plupart d'elles. Parfois, on me voyait avec les garçons ou les jumelles. D'autres remontaient carrément au collège. Au bout du couloir, dans la cuisine, était affiché sur le frigo un mot. Mes yeux glissèrent en bas à droite, vers une date : 06.18. Juin 2018. C'est la date de mon départ. On est en décembre. Ça fait sept mois. Sept mois, c'est rien, mais ça me parait être une éternité.

Je me décide enfin à lire le mot.

Coucou Eulalie, c'est nous, t'es colocs. On est super fières de ta prestation à Marseille ! Peut être qu'on va même fini par devenir fan des One direction, tellement on te suis. Actuellement tu es en Allemagne. On a décidé d'écrire ce mot, au cas où tu rentrerai et qu'on ne soit pas là. Bref ! C'est un peut bizarre de te dire à bientôt comme ça, mais préviens nous si tu lis ces mots !

Ps: on t'aime trop !

Ps2: (12.09.18) Hey, tu nous manque. Et, on dit avouer que c'est arriver. On est fan. On a craqué. Lucille est folle de joie. Mais t'inquiète pas, on fait avant tout partis de la E-vibe ! Voilà, c'est tout ce qu'on voulait dire !

Ps3: (05.12.18) TU ES RENTRÉ EN FRANCE ! TROP HÂTE DE TE VOIR !! ❤️❤️ (au fait on espère que t'as pas eu peur de toutes les photos dans le couloir, mais on voulait juste se rappeler notre amitié...)

La E-vibe ? C'est quoi ce truc ? En tout cas, toutes mes craintes se sont envolées. Ces filles son vraiment les meilleures ! Je décide de leurs faire moi aussi une surprise.

Je prends des post-it, et commence à écrire dessus. Puis, je les disposent de la porte d'entrée, et un peut partout dans la maison pour créer une sorte de chasse au trésor. C'est pas mégalo de ma part, je veux juste faire une surprise aux filles. Évidement, je ne me prends pas pour un coffre de pierres précieuses.

Le temps qu'elles rentre de leurs journée, je défait ma valise et range toutes mes affaires. Ma chambre n'a pas bougé d'un pousse. Et, ça m'a fait aussi bizarre de la retrouver. Dans mes souvenirs, elle était plus petite que ça...

Avant que mes amies rentre, j'ai même le temps de faire et de ranger la vaisselle. Puis, je m'endors dans ma cachette, jusqu'à ce que j'entende des bruits. Les filles sont rentrés !! Amandine et Théa, je dois me retenir pour ne pas sortir de ma cachette et leurs sauter dans les bras.

- Tu pense que c'est elle ? demande Amandine.

- Évidement que c'est elle ! Reste plus qu'à la trouver.

- Je vais pleurer, avoue mon amie.

Je pouffe. Moi aussi, je crois bien que je vais laisser échapper une larme ou deux.

- La salle de bain, s'écrit Théa. Elle doit s'y être cachée !

En effet, c'est la que je suis, dans le placard sous l'évier, complément pliée en deux. Je n'ai même pas mal aux jambes ou au dos, je vaut bien mon surnom de souris !

Soudain, le placard s'ouvre sur deux visages que je connais par cœur, et deux cris de joie me percent les tympans.

- Eulaliiiiiiie !!

Je sort de mon placard et les prend dans mes bras. Ça y est, je pleure, comme avec mes parents. Je ne pensait pourtant plus solide ! Hum, hum... quelle ironie. Je pleure tout le temps. Mais la, c'est encore plus puissant que d'habitude, comme avec mes parents. 

- Les filles, murmurais-je.

On se dirige sans mot vers le salon et on se raconte tout. Je ne leur dit pas que les garçons étaient au courant du contrat, j'ai pas envie de les faire passer pour des cons aux yeux des filles, qui ont vraiment l'air d'être à fond One direction désormais. Je ne dirai peut être même pas à Lucille, elle serait encore plus déçue que les filles, car elle les connais plus. Mes parents sont au courant, pour l'instant c'est suffisant.

Après nos retrouvailles, Amandine appela Lucille. Simplement pour l'inviter à manger, elle n'a pas précisé que j'étais là. Nos retrouvaille ont étés encore plus mémorables que toutes celles que fait depuis que je suis rentrée. Je ne savais pas que ma meilleure était si sensible. Elle a pleurée à en avoir le souffle complètement coupé, on a dus l'aider à se calmer pendant de bonnes minutes.

Maintenant, on est tous assis à table, il y a même Nicolas, le copain de Lucille. Et, curieusement, il était plus heureux de me revoir que je ne l'aurai pensé. Moi aussi en fait, il m'a manqué mine de rien.

Le soir, quand tout le monde est soit rentré chez soit, soit couché, je commence à pleurer. Comme tous les soirs, les souvenirs me remontent en tête et l'émotion prend le dessus. Au début, en Allemagne ce n'étais que des souvenirs négatifs. Mais depuis que je suis en France, ça va un peut mieux.

Sauf ce soir. Je me revoit face à Harry, sans pouvoir comprendre pourquoi, ni comment, il a pu me faire une telle chose. Je réentends tout ce que je lui ai dit, et même après tout ce qu'il a fait, je trouve qu'il ne méritais pas les mots que je lui ai jeté à la figure. Personne ne mérite cela, et donc, évidement, je m'en veux.

Je prend donc mon téléphone, et dans un acte de stupidité, débloque le numéro d'Harry et regarde la conversation. Chose que je regrette immédiatement.

Pourquoi s'aimer ? [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant