Pourquoi s'aimer ? [en réécriture]

Chapitre 42

Georg s'est joint à notre petite colocation. Dès son arrivée, il a mis les ponts sur les "i". Dans trois jours, soit maintenant demain, j'ai rendrez vous avec un producteur à New-York.

Comment dire... face à cette nouvelle j'était choquée. Mais j'ai aussi très hâte. Je ressent un peu la même émotion qu'avant de monter sur scène. J'appréhende beaucoup, mais je suis d'un autre côté très joyeuse. Un de ces sentiments qui te donne la boule au ventre, quoi.

Entre Fred, Georg et moi, tout vas pour le mieux. On s'entend tous à merveille ! Et je suis très heureuse d'être avec des amis. Bien sûr, Théa et Amandine me manquent, et je sais que je ne retrouverai jamais la même ambiance en colocation que l'orque nous étions toutes les trois. C'est pas pire ou mieux, simplement différent. En fait, je suis très heureuse d'être avec deux amis si spéciaux, je me sens enfin chez moi, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps.

Quand je suis retournée chez mes parents, je savais que j'étais "à la maison", mais ça me faisait bizarre. Cela faisait longtemps qui je n'avais pas dormi dans la chambre où j'ai grandi. J'avais le sentiment, même si je savais que c'était faux, d'être de trop, de ne pas mériter de dormir sous le même toit que mes parents, parce que je m'étais absenté trop longtemps sans prendre de leurs nouvelles...

Ensuite, quand je suis retournée dans ma coloc avec les filles, je savais que nous trois, ça appartenait au passé. Notre amitié est toujours aussi forte qu'avant, si ce n'est plus. Simplement, mon départ pour Marseille l'année dernière, à fait que les choses ont changés.

Bref, je me sens bien en ce moment. J'ai enfin l'impression d'être vraiment à ma place, après la trahison dont j'ai été victime. Je sais que je pardonnerai aux garçon un jour. Ce sont des chanteur, pas des acteur, et ce que nous avons partagés était réel, bien que sans doute contrôlé par le producteur.

Je veux croire en notre amitié, je veux croire en ces mois qui ont changés ma vie, car au fond de moi je sais que j'ai toujours crus en Zayn, Niall, Louis, Liam et Harry, même si ils m'ont profondément blessé. La relation si forte qui nous unissait ne peux être réduite à néant. Je sais qu'un jour, tout sera oublié. Enfin, pour ce qui est de Harry... J'ai énormément de mal, et je sais que plus jamais je ne tomberai amoureuse de lui. Ce genre de sentiment ne peux plus exister entre nous. L'amitié, ça me va, l'amour, non. Je ne veux plus souffrir à cause de lui de quelque manière que ce soit. Une simple amitié me conviendra, une fois que je serrai prête.

Actuellement, je cuisine. Ce soir, on part tard pour l'aéroport qui nous mènera a New York. Je me concentre sur l'eau calme de ma casserole dans laquelle je m'apprêté à faire cuire des œufs. Je vais faire quelque chose de léger, une salade de saison. J'essaye de ne penser à rien, appart à ce que je suis en train de faire. Je vide mon esprit et ne pense surtout pas au lendemain. Georg s'est donné un mal fou pour sa formation et pour avoir décroché un entretient avec ce producteur, je ne veux pas le décevoir. Et puis, je ne veux pas que les gens sachent que j'ai essayé de reprendre la musique. Si je sort un album un jour, je veux que ce soit la surprise absolu pour tout le monde.

Quand c'est prêt, on se met à table. La discussion est joyeuse, les amis me divertissent pour m'éviter de stresser, j'en suis consciente et leur en suis reconnaissante. Le soir une fois couchée, je m'efforce à garder les yeux fermés et à ne penser à rien, pour ne pas faire une nuit blanche. Je veux me reposer un minimum avant de partir. Il nous reste trois heure avant le départ pour l'aéroport. Si je peux dormir un peu, ça m'arrangera pour deux chose : je serai moins fatigué, et donc, je passerai moins de temps à stresser.

J'ai sans doute fini par m'endormir, car Fred vient me réveiller. Je lui souris tout en m'étirant, puis, le rejoint lui et Georg dans l'entrée.

- Alors, t'es prête ?

- Bah non, répondis-je à mon meilleur ami. Il faut que je me lave et me change.

Ils soupirent tous les deux en cœur. Je retiens un rire. Heureusement, Fred m'a réveillé vingt minutes en avances. Je file donc dans ma salle de bain et prend une douche rapide. Puis, je me sèche et m'habille simplement d'un sweet large et d'un jean. J'ai l'impression d'être de retour avant d'être partir en tournée...

- N'y pense pas, me murmurais-je.

Je m'applique une couche très légère de fond de teint, un peu de mascara et recouvre mes lèvres d'un gloss discret. J'attrape une paire de lunette de soleil que je met pour l'instant sur ma tête, après avoir simplement coiffé mes longs cheveux. L'idée de les couper court me traverse l'esprit en un éclair. Peut être un jour...

Une fois fin prête, au bout de treize honorables minutes, je rejoint mes amis dans le salon, et on se dirige tout trois vers l'entrée, valise en main. Je prends une grande inspiration, en passant le pas de cette prote, ma vie va à nouveau changer.

Si ça se trouve, l'avion va se crasher et on va tous les trois mourir...

- Oh non ! Pourquoi je pense à une chose aussi terrible, m'exclamais-je soudain.

- Chuut, moins fort ! C'est la pleine nuit, je te rappelle, me réprimanda Georg.

Je m'excuse d'un regard, et on prend l'ascenseur pour descendre au rée de chaussée. Dehors nous attends un taxi. Le chauffeur se charge de nos valise tandis qu'on s'installe dans sa grande voiture. Le voyage n'est pas très long, et quand on arrive à l'aéroport, je commence à sérieusement stresser. Georg prend ma main, et nous marchons ainsi jusqu'aux portiques. Si on a choisis de voyager de nuit, c'est avant tout pour que je soit le moins facilement possible repérée. Comme je l'ai déjà dit, je veux que mon potentiel futur album soit une surprise, donc ma venue à New York doit rester un maximum secrète, pour que personne ne se doute de rien.

Et notre stratagème marche. Il y a moins de monde la nuit, et on embarque dans l'avion sans que personne ne soit venu à la rencontre.

Le vol est long, mais j'en profite encore une fois pour dormir. Je me réveille à une heure de l'arrivé, et regarde rapidement un film sur l'écriant devant moi, sans vraiment m'y intéresser. J'aurais aimé dormir encore un peu, car la, le stress me donne la nausée.

L'atterrissage se passe bien, et notre arrivé dans la chambre d'hôtel que Georg s'est chargé de réserver aussi. On a croisé personne, aucun fan ni paparazzi. D'un côté, je suis contente, mais d'un autre ça ne me plais pas trop. Je me demande si les gens ne m'ont pas oublié. Qu'en est il de cette fameuse E-vibe, et de mes fans ? J'ai peur qu'il ne soit encore pour la plupart simplement de l'argent pour gonfler mes statistiques. Si c'est le cas, qui voudrait me produire ? Eulalie n'est rien sans ses fans, c'est eux qui décident de m'écouter ou non. S'ils ne m'aiment plus, aucun producteur ne se fera d'argent avec ma musique. Moi, je me suis toujours fichu de l'argent, mais ça voudrait dire cette fois ci que je devrai abandonner mon rêve.

- Eh, ca va, me demande Fred alors que je m'affale sur un canapé de la chambre d'hôtel.

- Tu sais, poursuit mon meilleur ami, comme s'il venait de lire dans les pensés, notre but était que personne ne te remarque. On a réussit, alors ne va pas penser que t'es fans t'ont oublié. Tant que je suis là, en tout cas, tu continuera à pouvoir vivre ton rêve.

- Ça vaut aussi pour moi, souris Fred. Tu es une jeune fille exceptionnelle, et personne ne peux résister à ta voix et à ton sourire dévastateur, ajoute-t-il avec un clin d'œil.

- Vous deux, alors, riais-je en me levant pour les prendre dans mes bras.

On se serre longuement, et je reprend confiance en moi. Ils ont raison, finalement, que le monde me connaisse ou pas, mes proches me suffisent. Je ne cherche pas la célébrité, loin de la, je veux juste exercer ma passion, et si je dois simplement le faire auprès de ma famille et mes amis, pour moi, c'est suffisant.

Producteur, tiens toi prêt, la fille que tu t'apprête à rencontrer va marquer un avant et un après dans ta carrière, pensa Georg en souriant.