Chapitre 33

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Ce matin, je me reveille à cinq heure et me prépare en silence. Je devais me lever plus tard, mais j'ai changé d'avis, tout simplement parce que je déteste les au revoir. Si je pars plus tôt, sans que les filles ne s'en rendent compte, personne ne souffrira.

Voilà pourquoi je laisse, sur la table de l'entrée, une lettre que tout le monde pourra lire s'il le veut, même Harry allias "le profiteur". Ce qui m'importe c'est de partir, et le plus tôt sera le mieux.

Je soupire en silence en regardant la porte de la chambre des jumelles, elles vont me manquer !

Quand je ferme la porte d'entrée, je me sens déjà soulagée. Pourtant, je ne peux m'empêcher d'avoir un petit pincement au cœur, nous avons quand même tous passés de super moment, malgré ce stupide contrat...

Je prends l'ascenseur, mon sac serré contre moi, et mes deux valises à la main. Je ne veux plus penser à ce groupe, à ces cinq personne qui m'ont faite souffrir.

Une fois arrivé en bas, je suis surprise de constater que quelques employés travaillent déjà, et les voir me rappelle comment j'étais il y a à peine quelques mois. Une fille simple, avec une vie simple, des amis simples, qui travaillait dans un restaurant en partageant de vrai valeurs avec mes proches.

Maintenant, tout est fini, je ne pourrais plus jamais les voir sans qu'ils me regardent de travers. Nous nous sommes trop éloignés, je n'ai même pas respecté mes promesses à leurs égard.

Ça fait des mois que je ne leurs ni parlés, ni tenté de les voir, alors que j'aurais pus le faire. Je suis une fille indigne. Au fond, je ne sais même pas si Greorg m'acceptera.

Je traverse le hall la tête basse, et ne voie pas la personne que je m'apprête à percuter. Deux bras se serrent autour de moi sans que je n'ai le temps de relever la tête. Cette personne m'est familière, et son parfum aussi, mais je suis trop surprise et paniquer pour savoir qui c'est.

Je me détache de son emprise et sursaute en voyant sa tête. J'ai tellement peur que je n'arrive pas à arrêter de trembler et de crier.

- Ce n'est que moi.

Je plaque ma main sur ma bouche, et me calme enfin, laissant ma haine remplacer ma surprise. Que fait-il la ?!

- Zayn, dégage !

- Mimi, attends laisse moi te dire une seule chose !

- Non, je ne veux plus t'entendre ! Laisse moi partir et retourne avec les autres !

- Eulalie.

Je fronce les sourcils en entendant mon prénom et la manière dont il le prononce. Jusqu'à présent je n'ai pas osé le regarder dans les yeux mais sa main m'y force. Ils  sont remplis de larmes, de tristesse et de regret.

- Je suis désolé ok ? Je ne voulais pas signer, personne ne le voulais, pas même Harry ! C'était plus compliqué que tu ne le pensait. Et puis, quand on t'as vus, on a encore plus regretter ce que l'on a fait. En découvrant ton profil, on s'est dit qu'on était les pires personnes au monde, et c'est vrai. Te mentir et te faire souffrir comme on l'as fait et comme on le fait toujours ne se fait pas. Une chose pareille ne devrai d'ailleurs même pas exister, alors s'il te plais, dit moi comment je dois faire pour me faire pardonner. Je sais que tu n'est certainement pas prête, mais depuis hier je souffre tellement que je me dis que plus le temps passera et pire ce serra. S'il te plais, je ferrais tout pour toi !

- Désolé Zayn. Met toi à ma place c'est tout ce que je te demande. Essaye d'imaginer mon amour pour Harry, mon amitié envers vous tous, et pense à ce que je dois ressentir en ce moment même. Mais tu ne peut pas comprendre, tu ne m'aimais pas, sinon tu m'aurais bien vite dis la vérité.

- Je t'aimais Eulalie, et je t'aime toujours. Alors je comprends, et je pense même que je comprends plus que tu ne penses que je comprends. C'est compliqué dis comme ça, mais c'est la vérité. Pendant des mois j'ai souffert des regards qu'Harry et toi vous lanciez. De toutes ces choses que vous faisiez devant moi. J'ai souffert plus que tu ne le penses.

- Au revoir Zayn, je n'ai plus rien à te dire, déclarais-je.

On se regarde encore quelques secondes, puis il part. Je prends une grande inspiration, me retourne et l'appelle.

- Zayn, reviens. C'est un ordre, ajoutais-je en voyant qu'il ne réagissait pas.

Sans se retourner il me répondit, la voix saccadée de sanglots.

- Quoi... tu me...veux quoi ?

- Viens.

Il recule jusqu'à ce que je puisse l'entourer de mes bras et blottir ma tête dans son coup.

- Promet moi de ne plus jamais faire ça à aucune fille, garçon ou chose cet univers.

- C'est promis.

Il se retourne et me regarde à travers ses larmes. Je sèche ses joues et laisse s'échapper une larme. Il se penche vers moi et j'éclate en sanglots.

- Je te déteste. soufflais-je, incapable de fuir.

- Moi aussi, je me déteste.

- Pourquoi tu m'as mentis comme ça ?

- Je ne sais pas mimi, je ne sais pas.

- Je devrais déjà être partie.

- Je me déteste. Désolé.

A ces mots, il dépose quelques seconde ses lèvres sur les miennes tout en essuyant mes larmes qui coulent de plus belle.

- Je me déteste. Pardonne moi, je n'arrive pas à ne pas te faire souffrir, à ne pas me faire souffrir. Mais il fallait que je le fasse.

- Je te déteste. Je vous déteste tous !

Je m'enfuis en courant, mes larmes coulent encore et je ne prends pas la peine d'essayer de les retenir. Pourquoi ai-je rappelé Zayn ? Je savais pourtant que ça ne ferais qu'empirer les choses. Je monte dans le taxi qui m'attends, le chauffeur met mes deux valises dans le coffre et démarre.

Une fois dans l'avion, je m'endors, et je ne me rends même pas compte qu'il décolle.

Quand nous atterrissons à Berlin, c'est une hôtesse de l'air qui me réveille, et je m'empresse de descendre de l'avion pour sortir de cet aéroport le plus rapidement possible.

Car tant que j'y serai, je n'aurais pas vraiment l'impression d'être partie car un nouvel avion peut me reconduire aux garçon, et inversement, et ça, je ne le veux pas. Plus jamais je ne veux les voir. Plus jamais !

Pourquoi s'aimer ? [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant