Chapitre 17 Retrouvailles et menaces

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Benjamin Hanscom avait prit sa décision. Il devait déjà s'assurer que sa fille allait bien. Il avait pris son courage à deux mains et se dirigea vers la maison de Neibolt Street. Il avait réussi à dissuader ses amis de ne pas l'accompagner, car il voulait régler cette première affaire seul.

Par contre, si il devait se battre contre la créature pour libérer Julia, il ne refuserait pas leur aide. Car il se disait qu'ils devaient être ensemble pour être plus forts contre ce monstre.

En arrivant enfin vers la vieille bicoque abandonnée, un terrible frisson le traversa. Il revit devant ses yeux, ce qu'il avait vécu avec ses amis. À l'époque de leur enfance, dans cette maison précisément. Les images du clown au visage déformé quand sa chère Beverly lui avait transpercé le crâne avec une barre de fer. Quand sa main était devenue si grande, noire et munie de griffes acérées et qu'il lui avait donné un violent coup sur le ventre, ce qui lui avait coûté d'énormes entailles sanguinolentes.

L'homme mûr ferma les yeux pour oublier et pour se concentrer sur son objectif principal. Il serra dans son poing, le couteau à cran qu'il dissimulait dans sa veste, espérant tant retrouver sa fille vivante. Il se doutait bien que cette petite lame ne le sauverait pas si par malheur il croisait son terrible ennemi, mais il pouvait au moins se défendre un minimum.

En s'approchant de la maison, il vit qu'il y avait toujours quelques tournesols en assez bon état, au milieu de l'herbe séchée du terrain qui entourait l'habitation. Ces fleurs faisaient vraiment tâche dans ce décor lugubre. Ben s'était d'ailleurs toujours demandé, comment ces tournesols vivaient encore après toutes ces années.

Il traversa la vieille clôture rouillée, sentant l'herbe jaune craquer sous ses pas, tout comme le vieux plancher qui grinçait sinistrement. Comme il s'y attendait un peu, la porte était verrouillée. Ce qui voulait sûrement dire que Julia était bien enfermée là-dedans. Si c'était bien le cas, il préférait la savoir dans cette maison que dans ces égouts infâmes, avec cette grande tour et les corps d'enfants qui flottaient au sommet.

Ben aurait pu défoncer la porte avec facilité vu son ancienneté, mais il risquerait d'attirer l'attention du clown. Car évidement, il ignorait si il était ici aussi ou alors à la chasse à l'enfant. Il décida donc d'explorer les alentours de la maison, en espérant qu'il y ait une quelconque autre entrée. Par chance, il découvrit à l'arrière de la maison, un trou béant à travers le mur de bois, légèrement caché par quelques caisses. Il jeta vite un coup d'œil derrière son épaule. Aucun signe du monstre, c'était l'occasion ou jamais.

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Cher Journal

J'ai enfin quitté un instant cette vieille maison. Pennywise avait accepté de m'emmener dans une pharmacie, pour que je puisse me procurer ce qu'il me fallait pour mon souci menstruel. J'y ai croisé oncle Eddie... Normal, vu qu'il y travaille mais le problème, c'est que je crois qu'il m'a reconnu, malgré le déguisement que le clown m'avait forcé à mettre. Il m'avait bien-sûr menacé si jamais je l'appelais à l'aide... Je lui ai donc demandé de nous téléporter à nouveau dans la maison. Je ne pouvais prendre aucun risque...

Quand on fut de retour, j'ai dû expliquer à Pennywise ce qu'il m'arrivait. Sa réaction fut un peu comique quand il avait découvert les conséquences de mon problème, en voyant pas mal de sang tâché mon jean. Il croyait que je faisais une hémorragie qui allait m'être fatale. Il était visiblement inquiet pour moi, ça m'avait beaucoup touché. Et il y avait eut aussi une certaine innocence dans cette situation. Ça m'avait fait assez rire quand j'avais tenté de lui expliquer que ma vie n'était pas en danger, que ce qu'il m'arrivait était tout à fait normal. Il avait du mal à comprendre et avait fait une de ses têtes qui m'avait encore fait beaucoup rire. Par contre, il n'était pas très ravi qu'il devait attendre au moins 7 jours avant que l'on puisse respecter notre pacte. Il devait être patient mais c'était une notion qu'il ne connaissait pas trop non plus. Enfin, il avait quand même accepté en rechignant un peu.

Entre les griffes d'une entitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant