Chapitre 30 Un pouvoir qui sommeillait

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Pennywise n'arrivait pas à croire qu'elle ait fait ça. Elle venait de sacrifier sa vie pour le protéger. Mais pourquoi ? Elle savait très bien qu'il aurait très certainement survécu encore une fois.

« Pourquoi tu as fais ça... ? » demanda-t-il à la fois en colère et affligé.

« Je... je ne voulais pas encore... te voir souffrir... » murmura la jeune fille mourante dans ses bras.

« Mais c'est ce qui arrive... Je veux pas être seul, Julia... Je t'en prie... » pleura Pennywise pour la toute première fois de sa vie.

Julia fut touchée de voir des larmes flotter au coin de ses yeux bleu glacial. Elle n'avait pu s'empêcher de le protéger à son tour. Elle n'avait pas réfléchit. Et après qu'elle l'avait enfin retrouvé, la vie la quittait. Était-ce le destin qui voulait qu'ils ne soient pas ensembles ? Il pouvait parfois se montrer cruel.

« Je... je suis désolée, Penny... Je t'aime... » dit-elle de son dernier souffle en réussissant à lever sa main vers sa joue blanche.

Puis elle ferma ses yeux émeraudes pour toujours et sa main retomba lourdement. Le clown déposa un doux baiser sur le front de son humaine et l'enlaça avec force, ses larmes flottant dans les airs comme si il n'y avait aucune gravité.

« C'est pas vrai... Alors... Tu l'as vraiment aimé ? » fit une voix qui osa interrompre ce moment.

La créature clownesque ayant bien-sûr reconnue la voix du raté, laissa place à la fureur, qui remplaça son chagrin. Mais c'était une rage qu'il n'avait encore jamais ressentit depuis sa longue vie. Une rage qui dépassait largement celle qui l'avait tiraillé plus d'une fois.

Il leva ses iris devenus ambrés et entourés d'un cercle rouge sang, pour se poser sur cet humain qui venait de lui arracher sa nouvelle raison de vivre. La seule personne dont son cœur avait réussi à aimer.

Le clown dansant posa délicatement le corps de Julia sur le sol, devant la scène, de sorte à ce qu'elle ne baigne plus dans la mare de son sang. Puis il fixa l'homme à l'âge mûr qui restait immobile.

Sans plus attendre, il fonça sur lui aussi vite que l'éclair et l'empoigna par le col de sa chemise. L'humain n'avait même pas bougé, tellement qu'il était tétanisé par ce qu'il avait fait. Il n'avait même pas eu la force d'essayer de tuer ce monstre. Il se doutait que c'était lui qui allait être tué. Après avoir assassiné sa propre fille, il le méritait se disait-il.

D'ailleurs, le clown ne se retenait plus et enfonça sa main griffue dans sa poitrine pour ensuite arracher son cœur chaud encore palpitant.

« Ça fait quoi alors de se faire arracher le cœur ? » gronda le clown en faisant allusion au deuxième combat qu'il avait eu contre les ratés, où ils lui avaient arraché le cœur pour ensuite le réduire en cendres.

Il lui fit alors subir le même sort en écrasant l'organe dans une poigne de fer, pendant que le corps de Benjamin Hanscom tomba sur le sol de l'égout, inerte.

Pennywise lâcha de ce qu'il restait du cœur de l'humain avec encore un regard plein de fureur. Mais celle-ci s'envola quand il repensa à celle qu'il venait de perdre. Il se retourna vers elle et vit que ce n'était pas un mauvais rêve qu'il était en train de vivre. Elle était bien morte.

Il la reprit dans ses bras et se demanda alors ce qu'il allait faire à présent. L'oublier allait être très dur. Et il ne le voulait pas, sous aucun prétexte. Il pensa que le mieux à faire était peut-être d'aller se plonger en hibernation. Sa dernière ne datait que de 18 ans et il n'avait même plus l'envie de se nourrir. Plus envie de rien.

Entre les griffes d'une entitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant