Julia ouvrit très difficilement les yeux. Elle espérait tellement que ce qu'elle avait vécue aujourd'hui, était tout simplement un cauchemar. Mais malheureusement, celui-ci était bien réel quand elle vit les vieilles planches de bois poussiéreuses, se dessiner petit à petit dans son champ de vision.
Elle poussa alors un long soupir en refermant un instant ses yeux émeraudes, se rendant compte que l'horreur qu'elle avait déjà subi, allait encore continuer. Et cela probablement, jusqu'à son dernier souffle.
La jeune fille grimaça quand elle sentit alors une douleur dans son bras. Celui que ce monstre clownesque avait sauvagement mordu. Elle retira son bandage de fortune avec douceur mais vit que la peau autour de sa blessure était bien rougeâtre et chaude. Tout comme son front après avoir sentit une certaine fièvre arriver. L'infection avait commencée.
Mais comment pouvait-elle se soigner dans un endroit pareil ? Et c'était plus que sûr et certain que l'autre clown n'allait pas s'en occuper...
En songeant à celui-ci, Julia ne l'avait plus entendu depuis son réveil. Était-il parti ? Si c'était le cas, peut-être devait-elle en profiter pour s'échapper.
Ayant retrouvé un peu de force dans cette décision, la jeune fille décida de se lever et fouilla vite dans son sac à dos pour trouver quelque chose, qui pourrait lui apporter une quelconque aide.
Un sourire se dessina sur son visage quand elle trouva son téléphone portable. Grâce à lui, elle allait pouvoir vite avertir l'ami de son père, Eddie. Appeler la police elle-même n'était pas vraiment une bonne idée, car si elle leur disait qu'elle était enfermée dans une vieille roulotte dans les égouts, gardée par un clown métamorphe et sanguinaire, ils croiraient tout de suite à une farce. Appeler Eddie qui apparemment était lui aussi plus qu'au courant de l'existence de cette créature, était un peu plus judicieux.
Mais à croire que le sort était contre elle, Julia s'aperçut qu'elle n'avait aucun réseau ici. Donc son téléphone était inutilisable. Malgré cet autre malheur, la jeune fille refusa de s'avouer vaincue. Sa seule solution désormais, était de d'abord de sortir de cette petite pièce. Mais comment ?
Julia regarda autour d'elle et trouva une tige de métal rouillée. Elle s'empressa de l'insérer dans la serrure pour essayer de la crocheter. Le petit clic qui avait alors retentit fut si doux à son oreille. Elle avait réussi. Maintenant sa plus grande crainte, était que le clown soit encore là.
Elle jeta un coup d'œil entre le petit espace que laissa la vieille porte entrouverte et fut un peu soulagée de ne voir aucune trace du monstre. Prenant son courage à deux mains, l'adolescente sortit enfin de sa prison.
La chance lui souriait à nouveau car elle semblait bel et bien seule. Enfin, c'était ce qu'elle espérait tant. Car maintenant qu'elle savait ce que ce monstre était capable de faire, qu'est-ce qu'il lui disait qu'il n'était à cet instant, tapi dans l'ombre en train de l'observer avant de lui bondir dessus.
Cette pensée la fit fortement frissonner. Mais elle devait saisir cette occasion. Elle regarda alors de nouveau l'écran de son téléphone mais n'avait toujours pas de réseau. Après un petit grognement d'exaspération, son regard vert tomba alors sur la grande tour qui se dressait au milieu de cette immense salle et monta jusqu'à son sommet, où flottait les corps inertes des enfants assassinés.
Julia n'avait pas le choix. C'était de la folie mais elle devait monter sur cette tour. Peut-être pas atteindre le sommet, mais au moins le plus haut possible pour avoir enfin un peu de réseau et ainsi entrer en contact avec son potentiel sauveur. Elle se retourna un instant et se dit qu'elle pourrait très bien s'échapper par les tunnels. Non, elle ne pouvait prendre le risque de s'enfoncer dans ce dédale, s'y perdre et même tomber sur le clown.

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Entre les griffes d'une entité
FanfictionJulia Hanscom vivait une vie plutôt paisible dans le Maine, dans une petite ville appelée Derry. Mais celle-ci fut chamboulée par de mystérieuses et inquiétantes disparitions d'enfants. N'ayant pas vraiment pris son père au sérieux, sur le possible...