Chapitre 3:1

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Thruz brandit sa hache, prêt à éliminer l'humaine et le nain qui l'avait découvert. Il banda ses muscles et l'abaissa d'un coup sec.

Puis il s'écroula par terre avec sa hache, trop faible pour leur porter ne serait-ce qu'un simple coup, ses blessures lui faisait terriblement souffrir et les Démons n'avaient été d'aucune pitié. Tailladant sa chair sur chaque centimètres carrés de son corps.
Trop épuisé pour parler, il ferma les yeux. Tant-pis si l'humaine le tuait, il espérait juste que Balian le Spectre saurait tenir sa promesse car si ce n'était pas le cas, son esprit ne pourrait jamais rejoindre le Vala, le monde des ancêtres.
À travers son état de demi-sommeil, Thruz entendait le Spectre lui parler :
—Thruz ! Hé l'orc ! Oh c'est pas vrai, il s'est évanoui ! Je vais devoir tuer l'assassine seul.
Puis il tendit l'oreille et perçu le chuchotement de l'humaine à l'adresse du nain.
—Tu crois qu'il est mort ? Demanda t-elle à voix basse.
—Je ne sais pas, mais je pense qu'il ne représente aucun danger.
—Je ferait mieux de l'achever maintenant, ainsi je pourrais tuer le Spectre tranquillement.
—En admettant que tu y arrives chéri ! Lança Balian d'un air goguenard.

C'en était trop pour Thruz, il fallait qu'il se reprenne en main, il ne mourrait pas sans avoir vengé sa famille et sa tribu.
Aussitôt, il ouvrit les yeux et tenta de se redresser péniblement. Il vit l'humaine, penché sur lui une dague à la main, prête à l'égorger.
Dès qu'elle le vit se lever, elle recula brusquement. Le nain à ses côtés chargea son fusil (étonnamment grand) et le pointa sur la tête de Thruz, l'air plus déterminé qu'apeuré.
Mais Thruz ne s'en soucia pas... pas pour l'instant.
Pour l'heure, il devait parler au Spectre, puis il les tuerait tous les deux, l'humaine et le nain, même si il ne savait pas comment s'y prendre, il les tuerait.
Thruz s'approcha maladroitement près de la geôle du Spectre, celui-ci se tenait toujours contre les barreaux, regardant avec un air amusé l'humaine et le nain qui s'étaient retranchés par sécurité quelques mètres plus loin.
Thruz attira l'attention du Spectre avec une voix sifflante :
—Spectre... me promets-tu, sur ton honneur que... tu tiendras ta promesse ?
Le Spectre changea soudain d'expression et prit un air sérieux.
—Tu m'en demandes beaucoup Thruz, mais je veux bien essayer de le traquer seulement si tu me libères de cette prison.

Thruz, n'avait pas le choix, son honneur et celui de sa tribu était en jeu.
Il saisit les barreaux entre ses mains et les écartas l'un de l'autre avec une telle puissance que le mur trembla.
Le Spectre montra son admiration devant la force de l'orc et sortit prudemment de la cellule.
Mais l'effort avait épuisé Thruz qui s'écroula à genoux sur le sol, une fois de plus.
Une fois que le Spectre fut sortit de la prison de l'arène, il jeta un regard aux alentours, observant Thruz, souffrant sur le sol, l'humaine, ses dagues prêtes à voler dans la gorge de l'orc si cela était nécessaire et le nain, son fusil sur l'épaule, gardant un air incroyablement calme.
Puis il lança à leur adresse :
—Je peux sortir d'ici, où je dois tuer l'un de vous-deux ?
Thruz pensa qu'il s'adressait à l'humaine qui, apparemment, voulait elle aussi le tuer.
Mais l'assassine réagit au quart de tour et elle oublia toute sa peur face à l'orc.
—Je t'ai enfin à portée de dague. Murmura t-elle. Deux ans que j'attend ce moment.
Le nain se rajouta à la conversation.
—Balian... comment es-tu arrivé ici ?
—Une histoire assez drôle pour ma part mais je pourrais te la raconter quand elle sera partie... ou morte.

La suite se passa en un éclair, l'assassine sauta avec agilité au dessus de Thruz et atterrit devant le Spectre, celui-ci changea soudainement d'apparence et tout son corps prit une teinte transparente, fantomatique et ses yeux brillaient tel deux flammes dans ses orbites.
Le nain tenta de stopper le combat mais les deux humains semblaient déterminés à se battre jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Le Spectre parait tout les coups de dagues de l'humaine sans avoir une égratignure et l'assassine redoublait de violence.
Alors que Thruz tenta encore une fois de se lever, il sentit une vive douleur derrière la tête et s'écroula sur le sol.

TerraMania : T1 :AubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant