Réserve d'orage

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Il vient de se passer quelques temps après ce que vous venez de lire.
Ophélie fait désormais partie de notre groupe.
Je la considérais autant que je considérais les autres membres du groupe.
Mais elle essayait de me mettre à l'écart. Et par des petits riens.
Donner des surnoms aux filles sur Snap et pas moi.
Marie : Ma jum's 💚
Lucie : La beste
May : May 💜
Tandis que mon nom était toujours le même, sans la moindre modification.
Parler de trucs sur un groupe Snapchat ou je ne suis pas. Parler de secrets à May et Marie avant d'en reparler en langage codé devant moi. Avant que je ne dise :
-Vous parlez de quoi ?
- D'un truc * sourire *

Elle favorisait toujours les filles par rapport à moi. Elle a une rage envers moi, une réserve d'orage cachée qu'elle a en elle.
Cette réserve, j'en fait les frais à chacune de mes erreurs, aussi bêtes soient-elles. En exemple, Lucie'a déjà dit que je critiquais des gens des fois, aussitôt, Ophélie a dit :
- Oui, tu critique les gens. Et tous les jours.
J'ai répondu que non, je disais éventuellement des commentaires mais  rien de méchant, c'est vrai, je peux être vexante mais je m'excuse par la suite.
Ophélie a ensuite quitté le groupe et tous ceux dans lesquelles j'étais.

Mais bon, ces actes étaient pas forcément sympas mais je ne m'inquiétais trop. Je me plaignais auprès de Lucie, la seule personne à qui je pouvais en parler sans compter ma famille.

Jusqu'aux grandes vacances où May avait invité Marie, Lucie et moi chez elle.
Nous étions à table, chose normale jusqu'à ce que Lucie dise :
- Et Ophé' nous invitera un jour ?
- Bah * regarde Marie * on est déjà allées chez elle. Répondit May.
Moi : Comment ça ?
May : Elle nous avait invité à la fin des cours à dormir chez elle.
Marie : En fait, je l'ai croisée chez Carrefour et elle m'a demandé si elles voulaient qu'on aillent dormir chez elles. Lucie pouvait pas, elle était partie en vacances.
Moi demandant à Lucie : Tu le savais ?
Lucie : Bah oui.
Moi : Pourquoi je ne sais rien ?
May : On a demandé à Ophé' si vous veniez et elle nous a répondu " Non, elles ne pourront pas venir ".

J'étais hors de moi.
Elle avait osé...
Je suis allée deux minutes dans les toilettes, cherchant à pleurer. Je n'ai pas réussi.
Je suis revenue, j'ai mangé mon croque-monsieur...Il était bon.

Je devais savoir ce qui s'était passé, mais je n'allais pas gâcher la journée à leur demander ce qu'elles ont fait.
J'ai fait autre chose, quelque chose de pire.
J'ai fouillé les portables de May et Marie, dans leurs messages.
J'ai tout appris. Les dates, les activités..

Je suis allée à l'étage pleurer tandis que les filles restaient à l'étage.
Je pleurais pour de bon en haut.
Mais ce chagrin m'empêchait de rester calme, je bougera sans cesse. Je suis allée partout, j'ai fait le tour de la chambre de May, écrivant ma tristesse sur des post it, me frappant la hanche droite tellement j'étais énervée.
J'ai fait tout le tour de l'étage, chambre de May, de son frère, le couloir, un salon, un grenier bizarre, une pièce remplie de vieux objets...
Les filles sont finalement remontées, je me suis dis que ça n'en valait pas la peine de gâcher une après-midi à pleurer et je me suis donc amusée.

Ce n'est qu'à la fin de la journée que je me suis rendue compte que j'avais vraiment pas fait un truc bien en fouillant les portables de May et Marie.
Je leur ai envoyé un message d'excuse directement rentrée chez moi.
Ces filles me font toujours confiance à l'heure qu'il est. Elles ont si bien prit le fait que je fouille leurs portables.
Mes amies sont vraiment des anges.

Mais là, O était allée trop loin...
Il faut faire quelque chose.

Et la force d'un papillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant