Cette pièce sordide

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Guillaume était inquiet. Clémence n'était pas du genre à ne pas rentrer le soir chez elle. Même s'il lui arrivait de dormir ailleurs, elle prévenait toujours normalement. Et le fait qu'elle n'ait pas donné de signe de vie depuis presque 24 heures le préoccupait. Il espérait que rien de grave ne lui soit arrivé. Il avait essayé de l'appeler le matin mais sa petite copine n'avait pas répondu. Il s'était dit, comme pour se rassurer lui-même qu'elle était occupée ou endormie. Mais malgré ça, il avait du mal à se concentrer sur son travail. Soudain son téléphone sonna. Une lueur d'espoir passa dans ses yeux. Il sorti de l'open-space lumineux et alla se rafraîchir sur la terrasse de l'immeuble. De là-haut, il avait un point de vue imprenable sur la ville. Il regarda l'écran de son smartphone et son visage se décomposa. Ce n'était pas Clémence. Un numéro qu'il ne connaissait pas continuait d'appeler. Il décrocha pour savoir enfin de quoi il s'agissait.

"Allô monsieur ?

- Euh... Oui ? répondit Guillaume, hésitant.

- Mademoiselle Langlois n'est pas venue travailler ce mati...

- Attendez, quoi ?!

- Clémence n'est pas venue ce matin, je me demandais si vous saviez ou elle est, elle ne répond pas à son téléphone.

- Elle est pas avec vous ?

- Non monsieur, elle a donné ce numéro à contacter au c... "

Guillaume se mit à paniquer. Il rangea abruptement son téléphone et se précipita vers l'escalier de la terrasse. Clémence n'avait jamais disparu comme ça ! Sans prévenir personne ! Il ramassa quelques affaires précipitamment et quitta son bureau. Il arriva chez lui essoufflé. L'appartement qu'il partageait avec sa petite amie était spacieux et moderne. Les meubles gris et bleus contrastaient avec le blanc éblouissant des murs. Il se rua vers la chambre, mais personne n'y était. Le petit chat de Clémence, Barry, s'était caché en dessous du canapé. Il ressentait la peur de Guillaume. Ce dernier fouilla partout, il cherchait un signe, un indice, un mot ou n'importe quoi qui pourrait expliquer la disparition de Clémence. Rien. Il l'appela de nombreuses fois, sans aucune réponse.

Après de longues minutes de recherche, il se laissa tomber sur une chaise dans la cuisine. Il aperçut alors un post-it, qui était tombé sous un des meubles gris. Plein d'espoir d'avoir un indice, Guillaume s'agenouilla pour le ramasser. Des lettres mal-formées étaient tracées au crayon dessus. Il les déchiffra :

"21h : rendez-vous café Bringe ‣ informateur ‣ SCOOP !!"

Clémence. Elle lui avait vaguement parlé, la veille, d'un rendez-vous dans la soirée, lui disant qu'elle rentrerait tard, mais sans plus de précisions. Alors Guillaume ne s'était pas inquiété plus que ça. Cependant, elle aurait dû rentrer. Il aurait dû veiller pour l'attendre. Il se sentait terriblement coupable. Maintenant elle était peut-être en danger ! Ou pire...

Partagé entre la peur et la culpabilité il essaya une fois de plus de l'appeler.