Promis juré

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Ce chapitre est court, je le sais. Je vais faire de mon possible pour vous offrir un autre chapitre, cette semaine. En attendant, bonne lecture.

Nous marchions dans Paris depuis déjà une heure, nous arrêtant ici et là pour regarder, gouter, acheter ou tout simplement nous assoir et honnêtement, cela me plaisait de faire cela avec elle. J'étais du genre à ne pas trop m'intéresser à ces banalités, mais encore une fois, je me retrouvais à apprécier cela.

-       Demain, tu rencontres l'assistante sociale, n'est-ce pas ? me demanda-t-elle voulant arranger son manteau.

La voyant se débattre presque en raison de son sac à main et des autres sacs qu'elle tenait pour boutonner le manteau, je lui fis signe que j'allais m'en occuper.

-       Oui, pourquoi ?

-       Et tu n'es pas un peu sur les nerfs ?

-       À vrai dire, je n'y ai pas pensé de la journée, dis-je en la regardant tandis que je m'attaquais au dernier bouton.

-       Merci. Que comptes-tu faire ?

-       Je ne sais pas. Mila, tu comptes encore faire ta fière pendant combien de temps ? Laisse-moi t'aider avec les sacs, dis-je en tentant de lui prendre les sacs des mains.

Mais encore une fois, elle secoua la tête.

-       Non, je suis aussi capable que toi de les porter.

-       Je veux les porter. J'insiste, dis-je en secouant la tête.

-       Yazz, tu es malade.

J'avais donc raison, elle me surprotégeait.

-       Mais en ce moment, je vais bien.

Étrangement, le fait qu'elle me rappelait que j'étais mourant m'avait importuné. Jamais auparavant cela ne m'était arrivé.

Elle leva la tête vers moi pour me regarder avant d'émettre un léger soupir et de me tendre deux sacs.

Bon, c'était mieux que rien.

-       Maintenant cesse de te plaindre. Nous retournons à l'auto.

Je partis à rire. Cette femme...

-       Tu as accepté de me les donner, car tu avais prévu que nous retournions à la voiture, constatai-je.

-       Pas du tout, dit-elle en secouant la tête.

Son sourire en coin la trahit, mais je ne dis rien d'autre pour lui tenir tête.

-       Mais tu ne m'as répondu.

-       Hum, mais je ne sais pas.

Au début, je pensais prendre mon petit frère, le ramener avec moi au Brésil, cependant était-ce le bon choix ?

-       Tu es maman, qu'est-ce que je devrais faire ?

-       Je crois qu'il est important pour cet enfant de savoir qu'il a de la famille. À six ans, il doit être terrifié à l'idée de constamment changer de famille.

-       Je le sais, tu n'as pas tort.

Je venais de dire cela quand un léger mal me saisit au niveau du rein, mais je ne dis et ne fis rien pour le montrer.

-       Sauf que... puis-je vraiment prendre un enfant sous ma responsabilité alors que...

Elle s'arrêta, se tourna vers moi, le regard ferme.

Loco d'elle(s)✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant