Attachement

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Je venais d'entrer chez moi, épuisé, mais surtout avec une envie de vomir épouvantable. Me retenant, je déposai mes clés et me dirigeai vers les marches de pas lourds.

- Vous rechutez, entendis-je, quand je montai la première marche.

Lentement, je tournai la tête vers Kendrick qui me regardait d'un air connaisseur. Comment pouvait-il s'en être rendu compte ?

- Je vais bien, mentis-je en continuant mon ascension.

- Pourtant ce n'est pas ce que je vois. Votre petite-amie est au courant ?

Je pensais à Mila que je venais tout juste de laisser. Épuisée de sa journée et des retournements de la veille, elle avait commencé à bailler à partir de huit heures.

- Au courant de quoi ? Je vais bien, dis-je, en me dépêchant de monter pour être le plus proche de ma salle de bain et le plus loin possible de mon infirmier personnel.

- Demain, nous irons à l'hôpital.

J'allais refuser quand je pensais au danger que cela représentait de mentir et à Adrianna.

- Comme il vous plaira, dis-je en me dirigeant rapidement vers ma chambre.

Là, je me précipitai rapidement vers ma salle de bain pour me vider l'estomac.

Sachant pertinemment que j'allais tout vomir, j'avais fait attention et avais mangé le moins possible au restaurant avec Mila et les enfants, mais il fallait croire que je ne pouvais pas m'échapper de ces vomissements.

- Tenez, me dit Kendrick en me donnant un verre d'eau.

Je fermai les yeux, lui voulant de m'avoir suivi, mais je dis rien pour me plaindre.

- Merci, mais je n'en ai pas fini, dis-je avant que je ne me mette à rejeter tout ce qui me restait dans l'estomac.

L'acide à la gorge, le souffle court, je tirai la chasse avant de me redresser. Kendrick me regarda me brosser les dents, m'offrit mon verre d'eau les yeux remplis de pitié.

- Je ne voulais qu'un verre d'eau, pas du supplément que vous m'offrez. Gardez votre pitié pour un autre.

- Ce n'est pas votre état qui fait pitié, mais le fait que malgré tout ça, vous ne fassiez pas les bons choix.

- Merci, monsieur l'infirmier, dis-je en appuyant bien sur sa fonction.

Pour qui se prenait-il pour me juger dans mes choix ?

Il n'aimait pas du tout Mila et il me le faisait comprendre chaque fois qu'il en avait l'occasion, mais qu'en avais-je à foutre ? Nada.

- J'aimerais retrouver mon intimité.

- Votre belle-mère est passée pendant que vous étiez à l'extérieur.

- Bien.

- Elle devrait passer dans quelques minutes.

Que faisait-elle au Brésil, pour commencer ?

- Vous êtes en train de me dire que vous lui avez écrit pour lui faire par de mon retour ? voulus-je m'assurer.

- Elle m'a dit s'inquiéter pour votre état et...

Je me mordis la joue pour me retenir de dire quoi que ce soit de désobligeant.

- Je vais prendre ma douche. Votre employeur est la personne se trouvant devant vous en ce moment donc moi. Si je me souviens bien, vous devez garder le secret professionnel alors, souvenez-vous-en, dis-je en me débarrassant de mon t-shirt.

Loco d'elle(s)✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant