Ta vraie valeur

1.6K 169 28
                                    


-       Qu'as-tu dit ? Je ne t'ai pas entendu, Jaaziel, tu es là ? Réponds-moi.

Elle n'avait pas entendu ? Réellement ? Ouf !

-       Ce n'est pas important.

-       Je veux savoir.

-       Ne t'en fais pas, ce n'est réellement pas important.

Si elle avait entendu, aurait-elle dit oui ? Cela aurait été les pires fiançailles. Elle méritait beaucoup mieux.

-       J'ai failli avoir un accident, dis-je doucement.

Elle devait être assise depuis tout ce temps, je crois, car je l'entendis se lever.

-       Tu vas bien ? Comment ça ? Jaaziel, pourquoi est-ce que ta vie est constamment en danger ? La panique s'entendait, dans sa voix.

Elle était à la fois inquiète pour moi et aussi énervée.

-       Ce n'est pas de ma faute si...

-       Tu n'as rien ?

-       Non, je n'ai rien.

-       Laisse-moi deviner, tu étais en train de réfléchir alors que tu étais au volant.

Comment l'a-t-elle su ?

-       Ce scénario est plus ou moins vrai, commençai-je en grimaçant, attendant les reproches. Mais l'autre conducteur dormait au volant alors...

-       Hum, hum, Jaaziel Missoni, surveille tes fesses.

-       Oui madame.

Mila Missoni, cela sonnait bien ? En fait, accepterait-elle de porter mon nom ? Le voulais-je, en fait ? De plus en plus, je détestais mon daron, je ne voudrais pas que ma femme porte un nom lui appartenant, en fait. 

-       Tu as rencontré ton médecin ?

-       Pardon ?

-       Ton médecin, l'as-tu rencontré ?

-       Non, pas encore. Je te manque déjà ? demandai-je, un sourire apparaissant sur mes lèvres.

Elle ne dit rien, ce qui me calma immédiatement. Ce n'était pas le moment de plaisanter avec elle alors que je venais de lui dire que j'avais failli mourir.

-       Tu me donneras des nouvelles.

Les sirènes se faisant entendre me firent comprendre que la police arrivait enfin.

-       Je vais te laisser.

-       D'accord, fais attention.

-       Je le ferai.

-       À tout à l'heure. Je t'aime.

-       Je t'aime aussi.

Elle raccrocha et je quittai le véhicule pour aller parler aux officiers.

Une fois les formalités faites, je remontai dans ma voiture et me dirigeai chez ma tante. Je devais récupérer Mattéo.

-       Elle est comment la maison ?

Je lui avais dit que je comptais vivre avec lui ici, dans cette maison que je m'apprêtais à lui montrer, il ne pouvait plus attendre.

-       Elle a une piscine.

-       Vraiment ?

-       Vraiment. J'ai aussi une grande cour. Je me suis fait installer un but de foot il y a trois ans.

Loco d'elle(s)✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant