C'est reparti
Relance la matrice
Rends moi ma ligne directrice
Moi qui pensais que plus jamais mes pleurs ne seraient amers
Comment ai je pu penser en un recueil épuiser tous mes vers ?
Je pensais en avoir fini
Avec les doutes et la mélancolie
Dans ma vanité j'ai cru trouvé la vérité universelle
Oh comme ma désillusion fut cruelle !
L'horreur du monde n'a pas été balayée
Durant la douce parenthèse d'un brûlant été
Ailleurs les actions humaines sont toujours glaciales
Quand je voie que même la tolérance peut être raciale
Je pensais avoir fais le tour de la question
Sans même en cerner les principales fonctions
Mes nuits sont toujours peuplées d'insomnie
Et plus j'en apprend sur la complexité de la vie
Plus je pense que jamais mon introspection ne sera finie
Certains autour de moi se croient gagnés par la folie
D'autres préfèrent s'enferrer dans l'enfer du virtuel
Méprisant par ce biais tout ce qui est réel
D'autres enfin dépensent dans la routine toutes leurs heures
Alors que la faucheuse avale peu à peu les battements de nos cœurs
Alors je me demande quelles valeurs auront mes vers
Quand je retournerais à la poussière mère
Se rappellera t'on encore des antiques valeurs
Qu'au nom de ma propre justice je défend avec ardeur ?
Notre société sera t'elle enfin plus humaine ?
Ou la machine aura t'elle achevé d'installer nos chaînes ?
Pourtant quand je lèves mes yeux au ciel
Pour espérer apercevoir dans ma nuit un peu de soleil
Je contemple ces étoiles que j'ai cru éternelles
Alors que la mort vient les chercher, et même elles
Ne peuvent prétendre ne pas être éphémères
Contre le dernier cavalier déjà perdue est la guerre
Alors rien ne sert d'espérer robotiser nos consciences
Car contre nous mêmes ne peut nous sauver la science
Comment glorifier celle qui permet de tuer par millions ?
Comment espérer qu'elle nous sauve de l'auto-destruction ?
La bombe environnementale est amorcé
Et nos dirigeants jouent à la roulette russe avec son barillet
Malgré ma méfiance qui m'enferme si souvent
Et qui me prive de centaines de bons moments
Je reste vulnérable à ces démons au visage d'ange
Ceux qui prétendent t'aimer pour mieux te rouler dans la fange
Notre espèce mérite t'elle vraiment d'être sauvée ?
Si Dieu existait, ne serait il pas un sanguinaire boucher ?
Je n'ai toujours pas fais taire mes plus profond questionnements
Et je détecte bien des failles dans mon propre raisonnement
Suis je un condamné à vivre sur une berge étrangère ?
Comment ne pas trop compatir sans avoir un cœur de pierre ?
Différent, je le resterais jusqu'à mon trépas
Solitaire ad vitam éternam, je le crois parfois
Jusqu'à ce que n'arrive cette fatidique date
Je continuerais à douter dans mes Sonates
Car seuls les imbéciles ne change pas d'avis
Et que je n'ai pas changé d'avis sur les idiots dont je me ris
Style moderne mais tourments antiques
La forme change mais le fond charrie toujours les mêmes tiques
Suis je un poète maudit, à devoir haïr ma mélancolie
Qui malgré ses promesses, vivre en paix ne m'a pas permis
L'arbre de mes songes cache la forêt des mes espoirs
Et elle m'a prouvé que je devrais toujours croire
Je crois bien que je devrais encore composer bien des vers
Avant d'atteindre la sagesse de la langue de Prévert
Plus fortes que jamais promettent d'être les interrogations
Sur la vie et ses innombrables fonctions
Car de mon enfance je vis l'épilogue
Et de ma vie future je débute le prologue
Mais j'ai du admettre que l'incertitude ne s'arrêtera pas
Et que malgré mes réponses elle continue après Mélancholia
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Le désenchantement du Monde
PoetryLe Monde a t'il perdu toute sa magie ? Où est-ce seulement sa noirceur qui l'a désenchanté ? Car quand passent l'éphémère espoir et la banalité des tourments, seul demeure un constat qui ne laisse nulle place à l'enchantement: tout à une fin, et not...