Les vapeurs
Dans l'air pur, volant en tourbillon
Les diaphanes vapeurs sont légions
Dissimulant de leur rideau de fumée perlée
Les mots terribles de nos réelles véritésAssiégé dans ma fragile forteresse d'espérance
Par une foule d'éternelles questions nocturnes
J'aimerais parfois posséder une réponse diurne
Universelle, celle qui répondrait à mes errancesMais la sensation de pouvoir expliquer mes heures
Se perd dans les diaphanes vapeurs
Elles qui obscurcissent jusqu'à mes erreurs
Et qui troublent la réelle notion de valeurJ'aimerais savoir quoi dire par avance
Mais je suis pris dans cette enivrante danse
Valsant au son de l'incertitude et de l'ignorance
Et j'agis dans le noir, car la lumière brille par son absenceQui suis je et où vais, éternelles semblent ces questions
Car elles nourrissaient déjà le débat de mon Introspection
Ai je raison de m'extrémiser dans la nuance ?
Car j'ai peur de gâcher ma vie avec trop de tempéranceStoïque épicurien, l'ataraxie me trouble
Comment me contenter de peu en rêvant du Goncourt ?
J'ai la certitude de douter, agnostique aux croyances troubles
Si la modération conduit au bonheur, puis je croire en l'amour ?J'ai cru avoir trouvé une juste philosophie
Dans ces vers où j'ai fais l'éloge d'une douce mélancolie
Mais mes convictions reculent quand j'avance dans la vie
Face à la noirceur, l'espoir est il encore permis ?Je veux être humain sans renier mes pulsions animales
Suis je a condamné à ne sublimer que matière fécale ?
Je veux éviter les amours qui finissent mal
Mais ceux qui finissent bien ne sont ils réservés au règne animal ?
Je voudrais pouvoir parfaire mes connaissances
Et avoir foi en l'action de ma conscience
Mais en sa maison le moi n'a pas de contrôle
Neuf dixièmes d'inconscient, sommes nous prisonnier d'un rôle ?La vie m'apparaît parfois comme une cynique pièce
Toujours sur scène, l'humain vaniteux s'animalise
Quand ses plus plus banales actions il théâtralise
Sommes nous des pantins qu'un être supérieur rabaisse ?Comment dois je agir au quotidien
Pour être quelqu'un de bien ?
Et qui serait bon juge de mes actions dans leur totalité ?
Car nul n'est objectif sur une personne lorsqu'il la connaîtJ'aimerais pouvoir faire l'éloge de la vraie beauté
Mais ne suis pas esclave de mes désirs les plus laids ?
On ne voudrait voir que la clarté de la psyché
Mais notre instinct nous fixe sur le corps de PsychéLes exploits concrets ne sont que vaines promesses
Et nul n'est plus grand que celui qui reconnaît sa petitesse
Comment croire encore à une figure héroïque
Depuis que le conformisme a brisé les rêves romantiquesTrouver une réponse n'est qu'une question illusoire
Mieux vaut désespérer d'un jour tout savoir
Et de concentrer toutes nos années d'espoirs
Sur les savoirs dont l'acquisition est en notre pouvoirAu delà du superficiel la profondeur de l'âme est belle
Et au banquet céleste Éros illumine la noirceur terrestre
Une malicieuse lueur jaillit de ses prunelles
Et les vapeurs se dissipent, jusqu'à ce que plus rien il n'en resteLa sensation de pouvoir expliquer ces fumantes vapeurs
Enrichit les plus misérables de mes heures
Illumine la raison des plus obscures valeurs
Et trouble les notions qui provoquent mes erreursAssiégé par mes universelles errances
Sans doutes cherchais je trop de réponses nocturnes
Mais éternelles seront mes questions sur l'espérance
Car ma certitude du doute fédère mes actions diurnesLes mots des réelles vérités, vision de notre réalité
Aiment à se parer de tourbillons de troubles vapeurs
Mais face à la fumée de ces légions aux discours galvaudés
Les perles inaccessibles du doré réel demeurent
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Le désenchantement du Monde
PoetryLe Monde a t'il perdu toute sa magie ? Où est-ce seulement sa noirceur qui l'a désenchanté ? Car quand passent l'éphémère espoir et la banalité des tourments, seul demeure un constat qui ne laisse nulle place à l'enchantement: tout à une fin, et not...