Chapitre 1

69 4 2
                                    

Je me réveillais en sursaut d'un énorme cauchemar. Un violent mal de crâne m'empêchait de me lever. Je restais alors allongée et après un rapide contrôle pour voir si je n'avais rien de cassé, j'observais anxieusement la pièce dans laquelle je me trouvais.

Elle n'était pas grande, elle ne contenait d'ailleurs rien d'autre qu'une porte beige et quatre grands murs blancs et la pièce n'était pas très remplie. Elle était constituée seulement d'un lit double dans lequel je me trouvai, d'un grand miroir à côté de la porte et d'une armoire. Je me levais doucement pour voir si je pouvais ouvrir la porte et sortir de cette pièce anormalement blanche et me heurtais mentalement à un vide immense avant que ma main ne touche la poignée...ces questions ne m'avaient pas frappée avant... 

Qui suis je ??? Où suis je? 

Le stress et la peur de ces questions sans réponses m'assaillaient d'un coup...je jetais un coup d'oeil dans la glace et je dévisageais l'inconnue que j'étais devenue...je ne me rappelais de rien...je savais pourtant attribuer un nom à un objet, mais c'est comme si on m'avais effacé de la mémoire toute ma vie personnelle...

je me rapprochais du miroir et étudiais les traits de celle qui devait être moi... une jeune femme d'environ 17 ans, habillée d'une robe d'hôpital , brune aux yeux bleus, aux formes assez développées et une peau blanche qui ne devait pas avoir vu le soleil depuis longtemps. J'étais désespérée ...pourquoi je ne me rappelais de rien ??
Un énorme combat s'engageait dans ma tête pour retrouver ce que j'avais perdu...mais rien n'y faisait...

Un médecin entra dans ma chambre et parut surpris de me voir debout. Il ne fit aucun commentaire et consulta ses papiers. Il hocha ostensiblement la tête et me regarda pendant ne serait-ce que deux secondes mais qui me parurent durer une éternité...

- Bonjour ma chère avez vous bien dormi?

- ...

- Vous ne vous rappelez de rien n'est ce pas ? Ne vous inquiétez pas, on est un peu chamboulé au début mais on s'adapte très vite à cet inconfort.

- Comment se fait il que je ne me rappelle de rien ? Je ne connais même pas mon prénom! Où suis je ? Qui suis je?? Qui êtes vous??? demandais-je en m'effondrant presque en larmes.

Cela dut faire trop de questions d'un coup pour le médecin qui soupira assez fortement et me tendit un verre d'eau avec un somnifère. Il attendit que je le boive et me dit:

-Tout ce que tu voudras savoir, tu le sauras en temps et en heure mais te le révéler pourrais te faire un trop gros choc. Tu dois te reposer. Ton corps a subi quelques expériences et il est fatigué . Tout ce que je veux bien te dire c'est que tu es en sécurité ici , que tout va bien aller , et que tout le monde ici est dans ton cas . Tu n'es pas seule et...                                                                                               

Sa voix se fit de plus en plus faible et je me sentis tomber. De grand bras me placèrent sur mon lit et une grosse main me caressa les cheveux avec précaution. Je m'endormis sur les pas du docteur quittant ma chambre.

New LifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant