《 23 août. 6 mois, 18 jours. Salut. J'ai eu seize ans il y a un mois. Je ne les ai pas fêtés. Sans toi, ça ne rime à rien.
Je vais rentrer en première dans deux semaines.
Une routine s'est installée pour moi. Je viens te voir trois fois par semaine. Le lundi, le jeudi et le samedi. Peu importe ce que j'ai à faire, je viens toujours. Les grandes vacances arrivent à leur fin. Elles ne m'ont jamais paru si ennuyeuses.
Toi et Hansi êtes les personnes les plus importantes à mes yeux. Vous, vous auriez tout de suite remarqué le problème. Vous deux, je n'aurais pas pu vous tromper avec mes faux sourires. Vous deux, vous auriez su me remonter le moral. Alors sans vous, le temps est si long....
Hansi ne rentre que dans un an. Et toi, Eren, quand est-ce que tu vas revenir ? Est-ce que tu vas revenir, au moins ? J'ai besoin de toi... reviens... s'il te plaît... reviens... 》
La seule chose qu'il voudrait, c'est quelqu'un qui le comprend. Parce que le sentiment de solitude est une douleur que l'être humain supporte mal. Alors il cherche à tous prix à l'éviter.
Mais on ne peut pas forcer qui que ce soit ni à nous apprécier, ni à s'intéresser à nous, ni à nous comprendre. Alors on souffre en silence. Et le jour où on n'arrive plus à se taire, on explose. Et c'est là, et seulement à ce moment, que notre entourage voit qu'il y a un problème.
Parce que quand on va mal, on est contradictoire. On essaie de le cacher, autant par peur des autres ou de la malveillance de ceux qui profiteraient de notre "faiblesse " que par culpabilité de déranger. Mais notre regard et notre attitude crient à l'aide. Sans que personne, jamais, ne s'en rende compte.
Celui qui vit ça, il peut parler de solitude. La pire des solitudes. Celle du coeur. Celle qui, même quand notre entourage a compris qu'on allait mal, continue de nous étouffer.
Parce qu'on voit ces mains tendues, on entend ces "ça va ?", on sent presque l'inquiétude dans leurs voix, dans leurs regards. Mais on n'arrive pas à saisir ces mains, on ne peut pas s'empêcher de dire que "oui je vais bien" parce qu'on a peur de notre propre souffrance alors on fait comme si elle n'existait pas. Mais elle s'accroche à nous et nous rappelle, sans arrêt, sans interruption, qu'elle est bien là et qu'on est seul, perdu, triste, mal.
Ça, c'était ce que Livai vivait tous les jours. Et c'était un véritable enfer.
432 mots
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Reviens...
FanfictionCertains disent que ceux qui ne montrent pas leurs émotions sont aussi ceux qui en ont le plus. J'ignore si c'est vrai, mais en ce qui concernait Livai Ackerman, c'était bien le cas. Depuis qu'Eren, son petit ami, était dans le coma, une explosion...