《 12 février. 7 jours. Hey... ça fait une semaine que tu dors... j'aimerais te dire que je viens te voir dès que je peux... Ce serait mentir. Je suis passé à l'hôpital aujourd'hui. Mais je n'ai pas pu entrer dans ta chambre. J'avais le droit, bien sûr, mais pas le courage. Je crois que j'ai peur. J'ai peur de te voir inconscient, parce que ça serait une preuve que tout ça, c'est la réalité. Je pense que je n'arrive pas à l'accepter, que je ne l'ai pas encore réalisé, tu vois.
C'est dur, tu sais ? Mais je vais y arriver, pour toi. Et pour mes parents, pour nos amis. Pour ne pas qu'ils s'inquiètent. Ils ont tous déjà suffisamment de problèmes comme ça.
Je m'ennuie. Ma vie est vide sans toi. Hansi ne reviendra pas avant la rentrée de terminale, puisqu'elle passe cette année et la suivante chez son père. Mais pourquoi je te raconte ça, tu le sais déjà ! Je me souviens que quand elle me l'avait dit, j'étais triste. Bien sûr, elle ne l'a jamais su, elle aurait été insupportable sinon. Plus tard, quand je m'étais isolé dans un coin de la cour pour digérer la nouvelle, tu étais venu et tu m'avais consolé, alors que tu ne savais même pas pourquoi je pleurais.Toutes ces petites choses-là, on les oublie toujours, pas vrai ? On ne fait pas assez attention aux petits détails...
Si j'avais fait plus attention ce jour-là, j'aurais vu le feu rouge. J'aurais vu la voiture. J'aurais pu éviter ÇA. C'est de ma faute. Tout est de ma faute. J'aurais dû veiller à notre sécurité. À TA sécurité. 》Tout était à sa place. Il avait vérifié. Le sourire, sur son visage. Le mensonge, dans ses paroles. La maladie, dans son âme. Les blessures, dans son coeur. La tristesse, dans sa vie. Le désespoir, dans ses yeux. Et le secret, dans sa tête. Tout était à sa place.
Il était prêt à partir pour une journée monotone, vide et insipide. Comme toutes les autres. Une journée à sourire, à dire que tout va bien, à rire même parfois. Se lever, se laver, masquer ses cernes, s'habiller, manger quelque chose. Aller en cours, essayer en vain de s'y intéresser, se forcer à avaler quelque chose le midi. Dire "salut" et "oui je vais bien et toi ?", malgré qu'il n'en pense pas un mot. Parler avec Armin, Mikasa, et les autres. Dire à Kuchel, sa mère, qu'il avait passé une bonne journée, lui faire croire qu'il avait faim. Nettoyer sa chambre, pour se faire croire à lui-même qu'il tenait le coup. Mentir. Se coucher, pleurer en silence, mal dormir. Et recommencer. Comme d'habitude.
448 mots
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Reviens...
FanficCertains disent que ceux qui ne montrent pas leurs émotions sont aussi ceux qui en ont le plus. J'ignore si c'est vrai, mais en ce qui concernait Livai Ackerman, c'était bien le cas. Depuis qu'Eren, son petit ami, était dans le coma, une explosion...