⏳26 mois...⏳

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24 avril. 2 ans, 2 mois, 21 jours. Quand est-ce que tu vas te réveiller, Eren ? Ça fait plus de deux ans qu'on attend ! Deux ans !!! Lundi dernier, quand je suis arrivé, j'ai vu Armin sortir de ta chambre. J'ai remarqué qu'il avait les yeux rouges et que ses joues portaient des traces de larmes. Il avait pleuré. Et ce n'était pas la première fois. Tu lui manques énormément. Peut-être autant qu'à moi. Tu manques à Mikasa aussi. Et à Hansi. Et Sasha. Et tes parents. Et moi.

Sasha passe de temps en temps. Pas souvent, mais elle passe. Jean est venu trois fois depuis le début de l'année. Je t'avoue avoir été surpris. Je pensais qu'il t'avait oublié, mais il déteste simplement les hôpitaux, à cause de mauvais souvenirs.

Au fait, je crois qu'Hansi est tombée sous le "charme" d'Armin. J'ai demandé à Christa de m'aider à les mettre ensemble. Mais pour l'instant, je me concentre surtout sur le bac.

Il était prêt. Serpillière dans une main, produit dans l'autre, gants jaunes en caoutchouc sur les deux et vieilles crocs aux pieds. C'est moche, c'est pas ultra-confortable, mais c'est pratique. Il se devait de les porter pour la noble et grande cause qu'était le ménage.

- Livai ? Appela Kuchel. Qu'est-ce que tu... encore ? Mais enfin chéri, ça fait déjà trois fois que tu nettoies la cuisine cette semaine !

- Et alors ?

- Mais... on est mercredi ! Il faut que tu te reposes un peu, et que tu sortes aussi. Avec Hansi, Armin, et puis... oh ! Ça fait longtemps que Mikasa n'est pas venue ici ! Tu t'entends pourtant si bien avec ta cousine! Déplora la mère d'anti-bactérie-power.

- Si par "bien" tu veux dire comme chien et chat... marmonna-t-il. Cette fille est folle. Puis il reprit plus fort. La cuisine est sale, je fais le ménage.

- Sale ? Le carrelage brille plus qu'un miroir au soleil ! Donne-moi ça et sors un peu ! Allez zou ! Décida Kuchel en le poussant vers l'entrée.

Une fois dehors, le noiraud soupira. Il n'avait aucune envie de voir la folle hystérique devenir encore plus dingue parce qu'il serait venu de lui-même jusque chez elle. Il marcha un peu au hasard, profitant des doux rayons de soleil printaniers. Ses pas le conduisirent vers un petit parc fleuri, de mémoire "le meilleur endroit pour lire ", d'après Armin.

Livai s'assit sur un banc et son regard se posa sur les quelques enfants en train de jouer sous les yeux attendris et protecteurs de leurs parents, frères ou soeurs, etc. Une vague de nostalgie le prit. Il se revit, dix ans plus tôt, à la place de ces gamins, à jouer aux titans et au bataillon d'exploration en compagnie d'Hansi, Armin et Eren. Eren. Comment était-il possible qu'une personne soit si essentielle au bonheur d'une autre ? Ça devrait être interdit, pensa-t-il tristement. Tout comme il devrait être interdit de souffrir autant et aussi longtemps.

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