Voisin.

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Balto tire sur sa laisse, ce qui me fait réaliser que je suis trop loin du chemin que j'empreinte d'habitude. Je fais donc demi-tours et Balto me suis. Je ne me sens pas allaise dans cet aller, mais dans ce quartier tout me met mal à l'aise.

- Vous êtes nouvelle ? 

- Heu . . . Oui.

- Super ! 

Il me fait son plus beau sourire.

- Vous avez signé les papiers de confidentialité ? 

- Oui, même si je trouve ça idiot ce n'est qu'un quartier.

- Je suis parfaitement d'accord. Ma femme et moi voudrions vous inviter pour dîner, vous voudriez venir ? 

Son sourire ne quitte pas son visage. 

- Je suis désolé mais je ne peux pas.

- Vraiment ? Vous êtes sûr ? 

- Sûr ! 

Il allait me faire la bise mais Balto lui grogna dessus.

- Un chien ! 

- Heu. . . oui, je suis désolé mais vous pourriez garder le secret ? Sinon je risque d'être virée il ne dégradera rien.

Il sembla hésiter un instant, comme s'il avait un trou au milieu de sa résitation.

- Bien sur. Bon, bonne soirée.

- Bonne soirée.

Il me tourna le dos et partit avec une rapidité effrayante. Une fois chez moi je décroche mon chien me prends une part de pizza et m'installe devant la télé. Si j'ai pris cette maison c'est pour plusieurs raisons comme l'arrière-cour grande, la chambre parentale, la véranda et la cuisine. La véranda est juste derrière le canapé, où je suis assisse. Je reprends ma série quand Balto aboie encore.

- ça suffit ! 

Il se tait quelques secondes, puis il reprend. Je me retourne et vois à une dizaine de mètres de ma véranda des yeux rouges. Je ne sais pas pourquoi mais mon premier réflexe est de faire comme si je n'avais rien vu. Je m'approche de la porte d'entrée la ferme à clé et appelle mon chien pour qu'il me rejoigne. J'attends, en regardant du coin de l'œil l'endroit ou son ces yeux rouges. Ils finissent par trouver mon regard. Je commence à trembler et les yeux s'éloignent de ma véranda. Je prends le téléphone et essaie d'appeler la police mais je tombe directement sur une voix d'homme.

- Madame Urie ? 

- Oui.

- Vous savez qu'il vous est interdit de téléphoner après 21heures ? 

- Quoi !? Mais j'ai un problème et j'aimerais pouvoir téléphoner ! 

- Madame je suis désolé mais ce n'est pas autorisé.

- Mais où vivons-nous !?

Il raccroche et j'hurle. Mais bordel de merde ! Je me retiens de tout péter dans cette maison. J'aurais dû écouter Lola, ma sœur, et habiter avec elle quelque temps ! Mais non mademoiselle Clarisse est trop têtue ! Je monte dans ma chambre et me couche j'irais à la police demain.
Je me réveil suite au bruit infernal de ma sonnette. Et comme à mon habitude le matin j'hurle !

- J'arrive ! 

Je prends mon téléphone et descend ouvrir.

- Bonjour mademoiselle, je sais que je vous paraîtrais assez insistant sur le fait que j'aimerais vraiment vous inviter à venir manger chez moi mais ma femme me tuera sinon. Il rit quelques secondes.

- D'accord.

- Bien . . . 21h30 ? 

- Si tard ? 

- Hé bien je suis désoler mais ma femme rentre à 20h30 et elle aimerait pouvoir se préparer.

- Ok.

- Super ! À ce soir.

Je ferme ma porte, fonce m'habiller, prends mes clés et go le poste de police . J'arrive après 35 minutes de route.

- Bonjour.

- Bonjour, me répondit une femme avec un air sévère.

- Quelqu'un m'observait hier aux alentours de 22h.

- Avez-vous vu son visage ? 

-Non.

- Très bien. . . .

Je rentre chez moi, la femme ma donné des directives claires  il faut donc que je les applique. Il est 13h je me prends un repas rapide et vais continuer ma série. J'entant l'horloge sonnée, 19 h. Il me reste 3h de libre avant d'aller manger chez mes voisins. Je décide de sorti Balto. Il m'a l'air ravie. Je prends, comme à mon habitude son chemin de promenade.
Une fois rentrée chez moi, je prends une douche, donnent des croquettes à Balto, me maquille et m'habille. Il est 21h15 mais je décide quand même de partir après tout, ça montrera que je suis ponctuel. Je sonne.

- Ho ! Bonsoir.

- Bonsoir.

- Vous allez bien ? 

- Oui et Je vous en prie tutoyer-moi.

- Toi aussi.

- ta veste.

Je lui donne ma veste qu'il pose sur le porte manteau, j'aurais pu le faire mais bon.

- Ma femme finit le repas, met toi à l'aise.

Son salon est magnifique, je m'assois sur le canapé, qui m'a l'air neuf. D'un coup la lumière ce coup ! Une panne. Je me retourne, et ce que je vois me fais trembler de peur, j'hurle ! Quatre paire d'yeux rouges me fixant dans l'obscurité.

- Ted ! Laura ! 

Aucune réponse et les yeux me fixent de nouveau, un frisson d'effroi parcoure ma colonne vertébrale quand une voix surhumaine me parvient.

- Ne bouge pas Beute.

Beute !? Mais c'est un mot Allemand ! Je jette un coup d'œil à la porte d'entrée elle est à 5 mètres de moi. Les yeux se rapprochent, je dois y arriver. Je fonce d'un coup mais les yeux me suivent comme mon ombre j'ouvre la porte mais une douleur fulgurante traverse ma jambe je tombe au sol.

- Ne t'enfuis plus ! 

Il me prend la jambe et me traîne jusqu'à sa cave où il me jette. Je vois 2 personnes. Il referme la porte.

- Qui êtes-vous ? 

Une femme qui pleure me répond.

- J'étais nouvelle dans le quartier, maison . . . 5.

- Quoi !? Mais c'est chez moi, vous êtes la femme porter disparue.

- Je . . . Oui surement.

- Qui sont ces choses !? 

- Ted et Laura. 

- Quoi !? 

Elle ne me répond pas. Nous expliquons nos situations sont toutes similaires.
J'ai passé 1 mois dans cette cave, un mois sans lumière, un mois sans voir ma famille, un mois de peur constante. Mais aujourd'hui je le sais c'est mon tour. L'homme qui me détient prisonnière a refait les stocks et je suis la plus âgée. Mon kidnapper ouvre la porte me prends le bras, j'essaie de me défendre mais comme je l'avais imaginé, je ne peux rien faire. Le regard livide je le suis jusque dans sa cuisine. La lumière se coupe et comme si je l'avais déjà vécu il me dévore, leurs dents dans ma chair, mon sang tâchant le sol déjà tâcher. Moi suppliant, même si je le sais je vais mourir, mon corps vidé de toutes larmes, peu à peu ma douleur s'évapore et je peux enfin me reposer.


                                                                   FIN. 




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