Pet - cinq

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« J'vais finir par m'y faire, j'serai jamais heureux comme papa » - N

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« J'vais finir par m'y faire, j'serai jamais heureux comme papa » - N.O.S, frontières.

Le soleil tape sur ma peau qui possède déjà un bronzage parfait, le bruit des vagues se faisait entendre me relaxant, m'apaisant presque, les rires des enfants qui jouent au loin sur le sable me donne envie de me joindre à eux et de rire jusqu'à ne plus pouvoir respirer. Je souris tendrement en les voyant rire. Tellement d'innocence et d'insouciance émane d'un petit être. Un éclat de tristesse parcours mon regard. Ils ne sont sûrement pas prêts pour la suite, pourtant, toute leur éducation les programmeront à affronter la dure réalité de la vie. Malgré ça, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a une certaine beauté à travers ce tableau rempli de cruauté.

C'est une magnifique journée d'été. Le ciel est dégagé, montrant son magnifique bleu azur. Quelques nuages blancs traînent par-ci par-là rendant cette vue plus magnifique qu'elle ne l'est déjà. Il y a un léger vent qui fait doucement virevolter mes cheveux bruns les faisant ainsi frapper délicieusement mon visage.

Je suis installée sur une serviette de plage, sur laquelle je profite pleinement du moment en compagnie d'Angela, écouteurs dans les oreilles, lunettes de soleil sur le nez et chapeau sur la tête et cela me fait un bien fou. Une soudaine envie de me rafraîchir le corps me prend, ne supportant plus la chaleur étouffante. Il faisait sans l'ombre d'un doute pas loin de 35°C et me baigner dans l'eau bleu azur de Dubrovnik, ou Ragusa pour les plus anciens, me ferait le plus grand des biens.

–  Je vais me baigner. Dis-je à ma sœur.

–  Ne va pas trop loin.

Je m'avance vers la mer. Je sens le sable chaud sous mes pieds me bruler ainsi que des petits morceaux de coquillages me piquer légèrement. À présent mes pieds rentrent en contact avec l'eau apaisant ma petite douleur et cette sensation est l'une des meilleures. L'eau caresse mes pieds, mes chevilles, au fur et à mesure que je m'avance elle percute mes mollets puis mes cuisses. J'avance lentement pour essayer de m'habituer à sa froideur. C'est au tour de ma taille maintenant, on m'a toujours dis que le plus dur était de mouiller mes hanches et qu'une fois celle-ci au contact de l'eau on pouvait y aller franchement et nager librement dans la mer. La mer me fascine. Elle est à la fois libre et prisonnière, apaisante et apeurante. Prisonnière car elle est impuissante face à la pollution des hommes, elle ne fait que subir et libre car malgré tout, elle fait ce qu'elle veut, elle peut se déchainer sans retenue et nous punir. Apaisante car elle peut nous bercer par ces vagues mais ces vagues là, sont effrayantes car elles peuvent nous emmener loin et ne jamais nous faire revenir.

Quelques secondes plus tard voici l'entièreté de mon corps sous l'eau, excepté ma tête. La plage est derrière moi et je nage encore et encore jusqu'à ce que la fatigue gagne mes bras. Je me retourne et ne vois plus personne, la plage est déserte et me semble tellement loin. Je suis beaucoup trop loin et je sais que ma sœur risque d'avoir peur si je ne suis pas plus proche du bord, un élan de panique me prend, je veux avancer mais je n'y arrive pas j'ai l'impression de faire du sur-place. Mes bras me fond mal, j'essaie de garder mon calme mais les vagues m'engloutissent, me frappent de plein fouet.La silhouette de ma sœur apparaît, elle est debout au bord de l'eau et me fait des grands signes, j'entends même au loin sa voix qui m'appelle mais je n'arrive pas à l'atteindre, je suis prise au piège.

Nos démons. - N.O.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant