osam - huit

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« Le miroir est net, le visage est brisé » - Ademo, 91's

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« Le miroir est net, le visage est brisé » - Ademo, 91's.

L'émission que je regarde en ce moment même est extrêmement ennuyante. D'ordinaire j'aime regarder des émissions qui me font découvrir des pays et des cultures différentes de la mienne ou des reportages chocs sur la 6. Or, ici, cette émission de télé-réalité me tape sur le système, j'ai d'ailleurs peur que mon cerveau ne soit endommagé. Je relève la tête et remarque que mon horloge indique qu'il est 16 heures. Je viens donc de perdre tout un samedi après-midi à regarder une émission absolument débile qui pourrait se résumer par le simple mot « tromperie ». J'avais déjà terminé de corriger toutes mes copies et les prochaines leçons étaient prête. Cette semaine était passée extrêmement vite. Lina m'avait proposé de sortir mais j'ai réussi à décliner son invitation prétextant voulant rester avec ma soeur, excuse fausse puisque cette dernière passait son weekend avec Adil. La sonnerie de mon téléphone se fait entendre et me fait quitter les yeux de l'écran de ma télévision. Je l'attrape et constate qu'il s'agit d'un numéro inconnu. J'hésite puis décroche tout de même.

— Allô ?

— Bonjour Mlle. Horvat c'est bien ça ?

— Oui Ivana Horvat c'est moi, vous êtes ?

— Raphael Dumas, je vous appelle car vous aviez travaillé pour nous il y a quelques temps. Je sais que ça fait longtemps que vous n'avez pas travaillé pour nous vu votre état de santé mais le jeune homme qui devait travailler pour nous ce soir nous a lâché.

Raphael Dumas, chef d'une société d'événementiel. J'ai fait plusieurs boulot avant d'avoir mon cancer, je devais payer mes études. Alors j'avais postulé dans son agence lorsque j'étais tombée sur l'annonce en ligne et quand il avait besoin de moi sur de grands évènements, je rappliquais. Il s'occupe d'organiser des soirées, des concerts. Après que l'on m'ait dit que j'avais un cancer, j'avais cessé toute activité à commencer par ce petit job, ensuite mes études, et petit à petit j'ai commencé à me couper de tout et c'est là que la descente aux enfers a réellement débuté.

— Oui bien sûr je me souviens. C'est pour quoi ?

— C'est dans une boîte de nuit à Paris ce soir, je m'y prends à la dernière minute, j'en suis conscient, je comprendrais si vous refusiez.

— Ne vous inquiétez pas, je n'ai rien de prévu. J'y serais.

— Vous êtes sûre ? Comment va votre santé d'ailleurs, vous êtes guérie ?

— Comptez sur moi je viendrais. Je réponds sèchement, évitant sa question.

— Très bien, je vous envoie toutes les informations par mail, vous devrez être là pour 22 heures même si la boîte n'ouvre qu'à 23 heures. Il faudra préparer les loges des artistes.

Nos démons. - N.O.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant