7. Promesse

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A pas de loup, Tora avançait à la suite du groupe qui emmenait ses amis. Elle les entendait se débattre comme des diables, mais elle savait mieux que quiconque que la force des personnes contrôlées par cet étrange losange était démultipliée. Inconsciemment, elle toucha l'endroit sur son bras où Eijiro l'avait attrapée. Elle était sûre d'avoir la trace de ses doigts sur sa peau. 

Enfin, les espèces de zombies — elle ne savait toujours pas comment les appeler, s'arrêtèrent devant une porte au bout d'un couloir. Tora resta cachée à l'angle du chemin pour ne pas qu'on la voit, et elle attendit que tout le monde rentre dans la salle pour se rapprocher. Tapie derrière le mur, elle jeta un coup d'œil avant que la porte ne se referme. Elle eut le temps de voir, l'espace d'une seconde, le visage de celui qui fermait la porte. Sa coupe de cheveux lui sauta aux yeux. Elle le reconnut. 

C'était l'homme qui était présent dans le parking des chambres universitaires, vers quatre heures du matin. C'était lui qui avait transformé une fille en zombie devant leurs yeux, à Katsuki et elle. 

Ses cheveux, d'un violet sombre, étaient ébouriffés, et partaient dans tous les sens. De profonds cernes encadraient ses yeux sombres. Un frisson de répulsion saisit le corps de Tora lorsqu'elle comprit ce qui allait se passer dans cette salle. Elle devait absolument trouver une solution pour les faire sortir de là avant qu'ils ne se retrouvent privés de leur libre arbitre. 

Elle était maintenant seule dans le couloir, et elle entendait des éclats de voix venant de la pièce — il s'agissait surtout de Katsuki. Tora regarda autour d'elle, dans l'espoir de trouver quelque chose pour l'aider, n'importe quoi d'utile. Son regard tomba sur un extincteur, et le début d'un plan lui vint à l'esprit. Il fallait qu'elle agisse rapidement. 

Elle partit décrocher la bombonne rouge du mur pour la poser par terre. A présent, elle devait savoir comment était l'intérieure de la pièce. Le petit écriteau sur la porte dévoilait son utilité. C'était une salle de réunion, sûrement utilisée par de gros clients qui venaient faire des meetings ou des séminaires. 

Bon, l'hôtel a l'air assez récent, il doit donc être aux normes. Donc, il y a une autre porte qui mène à l'intérieur. Je suis sûre qu'ils ont fermé l'entrée du couloir, réfléchit Tora à toute vitesse. Elle ne pensait pas que ses études en architecture allaient lui être utile dans ce genre de situation, mais elle n'allait pas se plaindre. Elle avait déjà travaillé sur les plans d'un hôtel. Il fallait simplement qu'elle trouve Le plan de cet hôtel. Elle était sûre d'en trouver un accroché au mur. D'un pas rapide, elle retourna en arrière, et finalement, elle tomba sur la plaque en plastique qui montrait un plan de l'étage, avec toutes les pièces, les portes et les sorties. 

Elle repéra en un instant la salle de réunion ainsi que les escaliers. Il ne lui restait plus qu'à trouver assez de courage pour faire irruption dans la salle et aider tout le monde à sortir. Tora respira un grand coup, et se tapota les joues. Elle devait le faire, elle n'avait pas le choix. Elle saisit le plan et partit chercher l'extincteur. Ca allait barder. 

***

On venait de les mettre à genoux, les mains attachées dans la dos à l'aide de colliers de serrage. Katsuki bouillait de colère, heurté dans son égo d'être forcé à exécuter des ordres. Le blond avait reconnu cet enfoiré qui portait un costard au parking des chambres universitaires. Ses poings le démangeaient de le frapper une bonne fois pour toute. 

Ochaco ne comprenait pas très bien ce qu'il se passait, et elle avait les larmes aux yeux. Momo, au bout de la rangée, tentait tant bien que mal de la rassurer. Mais soudain, l'homme aux cheveux violacés attrapa ses cheveux pour pencher sa tête en arrière. Momo lâcha un cri de souffrance et de surprise. Elle le regardait avec toute la haine du monde, alors que Shoto, à l'opposé de ce rang d'oignon qu'ils formaient à cinq, se débattait de toutes ses forces. Mais il n'y avait rien à faire, les deux personnes qui le maintenaient à genoux ne bougeaient pas d'un pouce. 

⬪ Contrôle Mental ⬪ MHAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant