⬪ Contrôle Mental ⬪ MHA

11. Violence

Izuku et Ochaco observaient le blond, un sourcil levé montrant leur incompréhension. Katsuki avait planté ses orbes rouges dans le regard sombre de Tora, et laissa échapper un soupir en voyant qu'elle ne réagissait plus. Il venait d'avouer qu'il avait des visions, et puis rien. Bon, rien n'était pas le mot. Le visage de Tora s'était détendu d'un seul coup. Sa lèvre inférieure trembla un instant et elle déglutit. 

— Tu... tu peux nous dire ce qu'il y avait ? Dans ta vision.

Katsuki ouvrit la bouche, et tout à coup, il se renfrogna. Non, il ne pouvait pas lui dire. Il ne savait pas vraiment si ce qu'il avait rêvé était réel, et il espérait que non. Et pourtant, au plus profond de lui, il le savait. Ce qu'il avait vu, c'était juste le vrai lui. Si il avait été avec d'autres personnes, dans un autre endroit, dans une autre situation, il aurait pu parler. Mais là, il ne voulait pas les effrayer. S'ils se séparaient maintenant, il n'était pas sûr que tout le monde survive. Il n'était déjà sûr de rien alors qu'ils étaient ensemble... 

— Non, je peux pas. Mais t'es pas toute seule. C'est tout ce que tu as besoin de savoir.

Ses paroles sèchent coupèrent Tora dans son élan du curiosité. Elle se remit correctement contre son siège, la mine triste, les mains posées sagement sur ses genoux. Katsuki leva les yeux au ciel en voyant sa réaction, et il décida de l'ignorer. 

— Dans tous les cas, on doit chopper un mec. Et on doit le faire avant de devenir tous amnésique ou fou.

Izuku hocha la tête, et se rassit correctement à son tour. Sur ces mots, Katsuki redémarra la voiture, et commença à rouler sur la route. Le soleil commençait déjà sa descente dans le ciel, mais il faisait encore jour, et cela pour encore quelques heures. Le véhicule roulait doucement, tournant de temps à autre aux intersections, mais pourtant, il n'y avait toujours personne en vue, ce qui les rendait de plus en plus perplexe. Est-ce qu'ils s'étaient tous fait avoir ? 

Tora pensa un instant à la pire situation possible : et s'ils étaient les seuls restants ? Qu'est-ce qu'ils allaient faire ? Qu'est-ce qui allait se passer ? Elle serra ses poings sur ses jambes jusqu'à avoir les jointures de ses doigts blanches, cherchant toujours du regard une silhouette humaine. Une silhouette humaine avec cet étrange losange sur le front. 

Et puis, au bout d'une très longue demi heure de recherche qui semblait interminable, un homme apparut. Il marchait sur un trottoir, le long d'un parc, d'une démarche saccadée. La voiture passa près de lui au ralenti, et tous purent voir la fameuse puce qui ornait le front de l'individu. Katsuki pila, et malgré la faible vitesse, tous furent arrêtés avec brusquerie par leur ceinture de sécurité dans un sursaut en avant.

— Espèce de bourrin, se plaignit Ochaco en se détachant. Elle frotta sa clavicule du bout des doigts en jetant un regard noir au blond, qui semblait ne plus les voir. Il était concentré sur l'inconnu, éclipsant tout ce qui ne concernait pas leur future mission. 

— Bon, Izuku et moi, on l'immobilise, et vous deux, vous l'attachez le plus vite possible, ordonna Katsuki. Il ouvrit sa portière, et avant même que les autres puissent répliquer, il se mit à suivre l'individu, les mains dans les poches. 

Comme si cette aura puissante et violente qui l'entourait n'était pas là. Le blond était vraiment spécial, pensa Tora. Il réfléchissait vite, et agissait en conséquence. Elle ne le lui avouerait jamais, mais il était fait pour être un leader. Mais il faudrait juste qu'il ait un meilleur caractère... 

Izuku le rejoignit en troisième vitesse, et après avoir échangé un rapide regard, les deux garçons lui sautèrent dessus avec une synchronisation parfaite. Aussitôt, l'homme tenta de se libérer. Katsuki attrapa son bras droit, et banda tous les muscles de son corps dans le but de l'empêcher faire un mouvement. Les veines ressortirent sur son cou sous l'effort considérable qu'il était en train de faire. Ce n'était vraiment pas une tâche facile que d'arrêter quelqu'un qui semblait ne ressentir aucune douleur. Izuku fit de même avec le bras gauche, et Tora arriva avec plusieurs cordes à sauter dans les bras. Finalement, cette idée n'était pas aussi ridicule que ça.