Elle marchait dans la rue d'un pas rapide, à la fois confiante mais effrayée par le silence de la nuit. Seul le vent se faisait entendre, et il jouait avec ses cheveux, frappant de temps à autre son visage déjà complètement gelé. Les lampadaires éclairaient le trottoir à distance égal, mais leur lumière jaunâtre rendait l'endroit encore plus sinistre.Elle détestait rentrer chez elle après un match, seule, la nuit. Ce n'était pas qu'elle craignait qu'on lui fasse du mal, mais l'ambiance lugubre de son quartier et le silence pesant la mettait mal à l'aise. Mais elle relativisa. Dans quelques minutes, elle serait enfin chez elle, et elle pourrait prendre un bon bain pour se relaxer avant de se plonger confortablement dans son lit.
La jeune femme prit une petite ruelle pour couper le chemin. Les murs étaient proches, et l'odeur nauséabonde des poubelles la faisait toujours grimacer de dégoût. Tout à coup, un bruit se fit entendre derrière elle, et dans un mouvement instinctif, elle se décala sur le côté. Une main masculine passa à quelques centimètres de sa tête, mais avant qu'elle ne puisse faire le moindre geste, celle-ci changea sa direction, et des doigts froids agrippèrent son cou avec violence. Elle lâcha son sac de sport au sol avant de se faire plaquer contre un mur avec force.
— Je voulais simplement ton fric, mais en y regardant de plus près, t'es pas mal, susurra l'homme.
Son souffle chaud et malsain contre l'oreille de la jeune femme la fit frissonner, et elle attrapa à son tour le poignet de son agresseur. Ses doigts qui s'enfonçaient dans son cou lui faisaient mal et l'empêchaient de respirer correctement.
— Qu'est ce que vous me voulez ? fit-elle, mi-effrayée, mi-furieuse.
— Ce que tu as à donner, ma chère.
***
Tora se réveilla dans un sursaut, haletant pour retrouver son souffle. Apeurée, elle jeta des regards autour d'elle dans l'espoir d'apercevoir cet homme, mais il faisait noir. Elle ne voyait presque rien, hormis une petite lumière verte qui indiquait une sortie.
Elle se souvenait. Elle était avec les autres dans la salle de sport où Katsuki les avait emmenés et elle s'était endormie pendant qu'on s'occupait de ses blessures.
Tout en tentant de reprendre son souffle, elle remarqua le vêtement masculin qu'on avait posé sur elle et qui venait de tomber sur des genoux alors qu'elle s'asseyait. Elle serra la veste dans ses mains, et essaya de se rappeler son rêve. Ou plutôt son cauchemar. Sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi, alors que l'endroit de ses songes lui était parfaitement inconnu, elle le trouvait plutôt familier. C'était un cauchemar vraiment étrange, mais vu la soirée qu'elle avait vécu, ce n'était pas si étonnant que ça.
Tora se leva et à tâtons, elle chercha l'escalier qui menait au rez-de-chaussée. Arrivée sous la lumière verte qui se trouvait sous une porte, elle trouva son bonheur et monta les marches, quittant le sous-sol sombre, la main agrippée à la rembarde.
En haut, l'étage était éclairé par un grand soleil. Même si la porte semblait barricadée, et que les fenêtres étaient cachées derrière des planches en bois, qui filtraient la lumière du jour. Il devait être midi passé, voire plus. Tora commençait à avoir faim, mais en un simple coup d'œil, on pouvait voir que le bureau ne possédait que des tiroirs remplis de paperasses. Son ventre se mit à gargouiller, et elle posa ses mains dessus dans l'espoir d'être moins bruyante. Peine perdue.
— Apparemment, tu as faim. Tiens, bouffe ça, fit une voix masculine derrière elle.
Tora n'avait pas entendu Katsuki arriver. Elle se retourna, et il lui tendait un sandwich basique dans un emballage, tandis qu'il grignotait une barre de céréale, le regard alerte.
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⬪ Contrôle Mental ⬪ MHA
حركة (أكشن)«Rien n'est trop difficile pour la jeunesse.» Socrate Et pourtant, lorsque le monde de Tora bascule du jour au lendemain, elle ne sait plus où donner de la tête. Accompagnée de quelques camarades de fac, la jeune fille essaye de trouver une soluti...