Super Captain

Chapitre 7 : a little less conversation, a little more action please

- hey.

Tony ne peut réprimer un sourire quand il perçoit le ton fébrile avec lequel Steve s'adresse à lui et qu'il croise son sourire timide devant sa porte. Il a l'air dans un état aussi pitoyable que lui. 

Est-ce que son beau blond a aussi une boule au ventre qui ne le lâche pas une seule seconde, est-ce qu'il est également entrain de se laisser bouffé par sa trop grande nervosité ?

- hey, vas-y, entre.

Tony l'invite d'une main énergique à entrer et à le suivre jusqu'à la cuisine de son modeste appartement. Il profite que Steve lui emboîte le pas pour prendre une longue et profonde inspiration afin de calmer ses nerfs.

En gros, qu'est-ce qui peut arriver de pire à ce rencard ? Que le journaliste se rende compte que finalement Tony n'est pas celui qui lui faut ? Le correcteur chasse aussitôt cette horrible pensée de son esprit pessimiste, il ne s'en remettrait pas si une chose pareille devait lui arriver.

- tu veux boire quelque chose ?

- heu... de l'eau... si t'as.

- attends, je vais vérifier, c'est vrai que c'est une denrée rare en Amérique.

C'est plus fort que lui. Tony ne peut s'empêcher d'avoir recours à des sarcasmes quand il est nerveux. Son regard chocolat fixe le ballotin de chocolats dans la main de Steve. Il vient enfin de trouver leur prochain sujet de conversation. Pour les trois prochaines secondes au moins. Youpi !

- c'est pour moi tout ça mon p'tit Stevie ?

- ouais, tiens. J'espère que tu les aimeras.

Tony accepte avec plaisir le ballotin que Steve lui tend et il le serre machinalement contre lui dans la foulée comme pour se donner une contenance.

- je sais pas lesquels tu préfères alors y a un mélange d'un peu toutes les sortes.

- cool, j'adore, merci pour le cadeau mon capitaine.

- de rien, tout le plaisir est pour moi.

Les deux hommes échangent un nouveau sourire nerveux, le cœur de Tony bat à tout rompre dans sa poitrine, il a des nœuds à l'estomac, ils ne se sont même pas encore embrassés tous les deux alors ce premier rencard c'est techniquement un premier test pour voir s'il y a la moindre alchimie entre eux, le brun a donc peur de faire une gaffe et surtout de tout gâcher. Après tout, il est un maître en la matière. Il n'a jamais quitté personne. C'est toujours l'autre personne qui se lasse avant lui.

Dans sa réflexion, Tony se souvient de la demande de Steve et se sert un verre d'eau avant d'en tendre un autre à son invité. Lui en boit une petite gorgée alors que le journaliste finit le sien d'une seule traite et le repose à sa gauche sur le plan de travail, ce qui ne manque pas de faire sourire le brun au passage.

- tu reviens du désert ou quoi ?

- désolé.

- c'est rien. Je plaisantais.

Les yeux bleus du blond à lunettes s'écarquillent à son contact. La main de Tony glisse le long du bras de son invité pour mieux remonter jusqu'à son épaule. En douceur.

- Steve... détends-toi... tu veux bien ?

La paille, l'œil du voisin, la poutre, tout ça, tout ça, Tony est un bel hypocrite. Et il ne le sait que trop bien.

- ok. Je vais essayer.

Son beau blond acquiesce à son conseil et Tony juge adorable que son invité soit prêt à faire un tel effort rien que pour lui. Son regard chocolat est à la fois conquis et rempli de désir. Il le fixe le journaliste blond avec gourmandise et retire doucement les lunettes de son ô combien joli nez.