Super Captain

Chapitre 2 : tourner la page

Steve déjeune à la terrasse d'un café en compagnie de Bucky et il ne peut réprimer un sourire quand il entend le photographe freelance se plaindre pour la énième fois du côté bordélique de son amoureux.

Le journaliste blond à lunettes se plaît à imaginer une scène de ménage similaire entre lui et Tony, bordélique comme le brun l'est, ça ne ferait aucun doute. Enfin, s'ils étaient bel et bien en couple tous les deux bien sûr, cela va sans dire.

- fais-gaffe Steve, tu recommences à sourire bêtement, je parie que t'es entrain de penser à qui tu sais.

- alors là, même pas.

- menteur. D'ailleurs, justement, en parlant de qui tu sais, où ça en est cette histoire, ça avance ? Doucement mais sûrement, j'espère ?

Bucky lui lance un regard interrogateur, il est pendu aux lèvres de son ami d'enfance, toujours prêt à en apprendre plus sur les derniers rebondissements de sa vie sentimentale.

- non, c'est au point mort, et tu peux prononcer son nom, tu sais, c'est pas Voldemort non plus.

- sérieusement, j'te comprends pas, ça fait plus d'un an, qu'est-ce que t'attends au juste ? Ça fait longtemps que je me serais lancé à ta place.

- t'es marrant toi, si tu crois que c'est facile.

- Steve, combien de fois on en a déjà parlé tous les deux ? S'il t'aime vraiment, il t'acceptera tel que tu es.

Entre deux bouchées de lasagnes, Bucky se penche légèrement vers Steve, sa voix n'est plus qu'un murmure sur la terrasse.

- alien ou pas. Tony voudra être avec toi.

- ça j'en saurai jamais rien puisque j'arriverai jamais à trouver le courage de l'inviter pour commencer. C'est simple, dès que j'essaie de faire le premier pas, ça ne fait qu'empirer les choses entre nous.

- comment ça ?

Piqué dans sa curiosité, Bucky hausse un sourcil dans sa direction.

- la semaine dernière, un de nos collègues nous as entendu parler toi et moi dans la salle de conférence et il en a déduit qu'on était en couple tous les deux...

Cette déduction provoque l'hilarité de Bucky qui a bien du mal à reprendre son sérieux entre deux gorgées de limonade fraîche.

- et attends, c'est pas le pire...

- ah parce qu'il y a pire que ça ?

- ouais, le pire c'est que Tony aussi y croit. Enfin, plutôt, il croit que je craque de partout pour toi et quand j'ai nié, je sais pas trop comment c'est arrivé, mais je me suis retrouvé à lui répondre oui quand il m'a demandé si on s'était remis ensemble avec Peggy.

- Steve...

Le photographe freelance le regarde d'un air réprobateur et le journaliste ne peut pas l'en blâmer. Il n'a pas assuré une cacahuète avec Tony la semaine dernière. Son échec est total et sans appel.

- putain mais on avait répété ce que tu devais dire pourtant pour ce dîner... on avait même choisi le restau parfait !

- je sais Buck... je sais... je suis irrécupérable...

Entre deux bouchées de tagliatelles à la carbonara, Steve se met à souffler et pose sa main sur son visage d'un ton las sous le regard compatissant de son ami d'enfance.

- mais non, tu te mets trop la pression, c'est tout. C'est quoi ses passions à Tony déjà ? Il bricole ?

Les yeux bleus de Steve s'écarquillent, cette conversation prend un tournant plutôt surprenant.