Les seize premières années de ma vie ont été très calmes et monotones, les mêmes événements tous les jours, les mêmes personnes, les mêmes voix et parfois les mêmes repas présentaient sur la table. La seule chose qui changeait au fil du temps était le nombre d'années laissé derrière nous et les rides qui apparaissaient sur le visage de ma mère chaque année, tout étaient si calmes que l'on pouvait dire que notre vie n'avait pas de sens.
Et pourtant, cette vie dont je me plaignais jadis, maintenant j'espérais la reprendre. Si j'avais sus que je n'aurais jamais plus la possibilité de vivre dans le calme et la paix, j'aurais sus la chérir et la préserver, mais le destin me cachait bien des choses que je n'avais jamais voulues y faire face surtout avec mon jeune âge et mon manque d'expérience dans ce monde.
Pendant mon dix-septième anniversaire et lorsque ma mère qui était veuve travaillait d'arrache pied pour payer les frais de ma scolarisation et subvenir à nos besoins, elle tomba gravement malade et par manque de moyens, je ne pus la soigner. J'avais quitté mes études pour trouver un travail, mais l'argent que j'apportais de ce travail chez les Anderson était trop peut pour pouvoir couvrir la somme qu'exigeait l'hôpital afin de la soigner et dans moins de cinq mois, elle avait laissé la vie et m'avait laissé seule dans ce monde complètement dévasté par la peine, le chagrin et la solitude sans oublier la situation misérable dans laquelle j'étais. C'était la première fois que je perdis vraiment espoir de la vie, avant malgré notre situation, j'avais ma mère pour me soutenir, me donner du courage et l'envie d'aller de l'avant, mais cette fois-ci, sans sa présence à mes côtés, je n'avais plus la force d'avancer.
Plusieurs semaines passèrent après la mort de ma mère, et même si le temps avait passé, je ne pouvais pas sortir du désespoir dans lequel je baignais. Je ne pouvais ni supporter ni accepter son départ. Rien ne s'arrangeait dans ma vie au contraire tout empirait de jour en jour, mon corps qui autrefois avait des formes maintenant, il avait plus l'aspect d'un cadavre qu'un corps vivant et si mon amie Aria ne venait pas prendre soin de moi de temps à autre, je pouvais bien dire qu'à l'heure qu'il était, j'aurais pu avoir rejoint ma mère dans l'autre monde, elle m'obligeait à manger, me consolait et m'encourageait pour reprendre ma vie en main, mais je ne pouvais pas me débarrasser de la peine qui me dévorait malgré tout ses efforts. J'étais trop désespéré pour pouvoir reprendre goût à la vie, mais au moins ses efforts avaient pu me maintenir en vie.
Je n'avais plus d'argent pour retourner à mes études et ce qui couronnait le tout était le fait que dans deux jour j'allais me trouver à la rue, car je n'avais plus de quoi payer le loyer. C'est vrai qu'Aria m'avait promis de m'héberger, mais je ne pouvais pas rester chez elle infiniment, car elle avait une famille nombreuse vivant dans un petit appartement à trois chambres et une personne de plus faisait une grande différence.
Pour cela, je devais me reprendre et cesser d'être un fardeau pour Aria, car même si elle était mon amie et faisait tout pour moi, je ne devais pas profiter de sa gentillesse.
Le matin venu je me levai près d'Aria qui était restée passe la nuit dernière avec moi c'était ma dernière nuit dans ma maison, j'avais mal de devoir quitter la maison dans laquelle j'avais passé toute mon enfance, cette maison qui était remplie des plus beaux souvenirs que j'avais partagée avec ma mère mais je ne pouvais rien faire pour empêcher madame Dumar de me mettre à la rue car le loyer de cette maison était son gagne-pain alors elle était obligé de trouver un autre locatair vu que moi je n'avais plus de quoi payer.
Je pris ma dernière douche dans cette maison qui désormais n'était plus mienne mis mes vêtements puis je laissai une note pour Aria la prévenant de ma sortie ensuite, je quittai la maison direction chez les Anderson, cela fessait un mois que je n'étais pas allé travailler alors j'avais très peur qu'ils m'eurent remplacé pendant ce temps, mais j'avais encore un petit espoir vu que madame Anderson connaissait ma situation.
Arrivée devant le grand portail de la demeure des Anderson, je sonnai et après quelques minutes, il s'ouvrit automatiquement me permettant d'entrer. Je traversai le magnifique jardin qui séparait la maison du monde extérieur. C'était un immense jardin rempli de toute sorte de fleurs aussi belles les une que les autres, même les fleurs les plus rares de ce monde se trouvaient dans ce jardin. Je suis sûr que l'argent que dépensaient les Anderson pour l'entretenir pouvait me faire vivre comme une Raine pendant une éternité, mais bon cet argent était destiné aux fleurs pas aux pauvres humains comme moi.
J'arrivai à la grande bâtisse qui ressemblait plus à un château de Disney qu'à une maison après 10 minutes de marche. Je sonnai à la porte qui s'ouvrit quelque secondes plus tard sur un visage souriant qui m'était inconnu.
-" bonjour mademoiselle." M'adressa la jolie jeune fille qui se tenait dans l'embrasure de la porte.
-" bonjour. Madame Anderson est là ?" Je demande en lui retournant le sourire.
- "oui, elle est là, je vais aller la prévenir, mais qui puis-je lui dire."
-" dis lui Caroline Marsh."
- "d'accord mademoiselle veillez attendre ici s'il vous plaît." Elle me dit avant de se diriger vers ce que je pus reconnaître comme étant le grand salon. Je restai debout en l'attendant, j'avais encore plus peur du fait d'être renvoyé et après quelque seconde, je la vis revenir :
-" veillez me suivre mademoiselle. Elle dit et j'exécutai."
On entra dans le salon ou madame Anderson était assise en buvant du thé. Elle me demanda de m'asseoir ce que je fis immédiatement.
- "bonjour madame. Je dis pour lancer la conversation."
-" bonjour. Toutes mes condoléances, je suis vraiment désolé pour ta mère, j'espère que tu t'es un peu remise." Elle dit avec une expression compatissante.
-" merci madame, j'ai encore du mal à le croire, mais j'essaye de me remettre."
Elle reprit, mais cette fois avec une expression plus sérieuse :
-" j'espère que tu pourras surmonter ton chagrin."
-" merci madame, je l'espère aussi."
Un silence agaçant s'installa dans le grand salon ce qui fit agrandir mes peur.
Je me raclai la gorge avant de dire :
- "désole madame, mais je voulais savoir si je pourrai reprendre le travail ?"
Elle me regarda pendant un moment tout en buvant une gorgée de son thé puis elle posa la tasse sur la table.
-" pour le travail je suis désolé mais vu ton absence pendant plus de trois semaines, on a été obligés d'embaucher une autre employée. Je suis sincèrement désolé, mais tu ne pourras plus travailler chez nous. Je te souhaite bonne chance ailleurs." Elle dit et je sentis mon cœur se briser au fur et à mesure que les paroles sortaient de sa bouche et l'infime espoir que j'avais ,s'envoler comme les bouts d'un vieux papier déchiré.
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Bonne lecture ;)
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Rose blanche
RomanceOn dit que si la vie nous prend des choses très chères à notre cœur, elle nous donne de bien meilleurs, mais moi, je n'ai que dix-sept ans, et la vie m'a tout pris sans rien me donner, je suis déjà condamné a passé ma vie au service d'autres personn...