Chapitre 6

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Après une demi-heure que j'avais passée au téléphone avec Aria afin de lui raconter tout ce qui s'était passés pendant ma journée hors-mise le passage de monsieur Gabriel bien sûr, car je ne voulais en aucun cas l'inquiéter encore une nouvelle fois et vu que c'était elle qui m'avait trouvé ce travaille, j'étais sure et certaine qu'elle allait culpabiliser comme jamais et franchement ce n'était pas ce que je voulais. Je finis par raccrocher pour revenir à mes taches qui s'avéraient être très nombreuses et espérons que madame Grace n'eut pas remarqué mon absence, car même si j'avais pris mes précautions en demandant a Rose si elle pouvait me remplacer au cas où madame me demandait ce heureusement avait accepté sans hésitation ce que certaines filles n'auraient pas fait sans avoir quelque chose en retour, j'avais peur qu'elle l'eût découvert, car madame était une personne très intelligente que l'on ne pouvait pas duper aussi facilement. Je mis mon portable dans la poche de mon uniforme et me levai précipitamment de devant le petit buisson qui me servait de cachette "pour ne pas être dans une nouvelle impasse Caroline, tu dois te dépêcher" songeai-je avant de commencer à courir vers l'entrée réservée au domestique.

Une fois à l'intérieur, je remerciai Rose pour son aide qui m'était très précieuse puis après avoir rempli toutes les tâches qui m'étaient confiées, je descendis les escaliers qui menaient en bas vers la cuisine et aussi ou se situaient nos chambres, en la compagnie de Rose qui avait l'air vraiment fatigué. Au passage, je la remerciai encore une fois de m'avoir aidé et celle-ci ne cessa pas de me rappeler que je pouvais lui demander de l'aide si j'eus encore besoin, ce qui me fit vraiment chaud au cœur. Sur ce, elle s'en alla vers sa chambre qui d'ailleurs était voisine à la mienne, ce que je fis moi aussi après lui avoir souhaité bonne nuit. Je fermai la porte derrière moi, je collai mon front à cette dernière et expirai profondément, je croyais vraiment que cette journée n'allait pas prendre fin tellement le temps passait lentement et sans oublier l'événement du matin quand j'étais dans la chambre de Gabriel son visage furieux ne cessait de me revenir à l'esprit et surtout son regard noir. Je me demandai bien a quoi ressemblait cette Marie, et pourquoi madame avait mis à la porte la fille que son fils aimait, mais franchement ce n'était pas difficile à deviner la raison, car, comment une femme comme madame Grâce pouvait accepter que son fils ait une relation avec une simple servante. C'était juste impossible.

Je secouai la tête afin d'arrêter de fatiguer mon esprit en cherchant des réponses à des questions qui n'allaient me servir rien. Je m'avançai vers le lit en enlevant mes ballerines devant la porte. Je pris ma valise qu'on m'avait ramenée cette après-midi et la mit sur le lit afin de la vider. J'ouvrai le fermoir et juste en voyant la photo de ma mère sur la pile de vêtements, mes yeux s'humidifièrent légèrement. Je ne devais pas pleurer, je m'étais promis de ne plus le faire et je n'allais plus le faire, maintenant, je devais devenir plus forte qu'avant. Alors j'essuyai les quelques larmes qui menaçaient de franchir la barrière de mes yeux et pris le cadre en bois pour le déposer sur la commode, près de mon lit.

Je commençai par enlever tous mes vêtements, mes quelque foulards puis mes chaussures qui d'ailleurs n'était pas du tout nombreux afin de les ranges dans le placard. Après avoir fini de tout ranger dans la chambre, je me levai du lit et me dirigeai vers la salle de bains en prenant une serviette, elle est plutôt belle furent les premières pensées que j'eus en ouvrant la porte. Les murs beiges avec un seul mur en mosaïque représentant une jolie rose blanche et au-dessus il y avait la baignoire de couleur beige elle aussi, à côté, se tenait un magnifique lavabo à pied de la même couleur avec en dessous un très beau miroir orné d'un cadre de couleur dorée. En tout cas, c'était bien trop pour être la salle de bains d'une domestique 'ce n'est pas n'importe qu'elle domestique' me dit une petite voix au fond de ma tête. C'est vrai, c'est pour Marie, il doit vraiment l'aimer pour lui faire une telle chose. Songeai-je, mais je me demandai bien comment madame Grace ne lui avait rien dit, car si j'avais bien compris, elle n'appréciait guère cette fille. Bref, ce n'était pas mes soucis, car pour être franche, j'avais d'autres soucis que je devais résoudre et de toute façon, ça me donna au moins l'opportunité de bénéficier de ce simple confort.

Rose blancheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant