Retour à Poudlard

Des étoiles plein les yeux

Il se demandait combien de temps allait passer avant que quelqu'un ne découvre qui elle était réellement.

Ils rentrèrent frigorifiés mais heureux d'avoir passé du temps ensemble. L'heure de son rendez-vous avec Rogue approchant, Harry laissa Drago et Lily qui avaient décidé d'aller mendier un chocolat chaud auprès des elfes dans la cuisine. Lily avait d'ores et déjà fait le nécessaire pour que les elfes l'adorent et soient aux petits soins pour elle, et elle n'avait aucuns scrupules à profiter des attentions que ces derniers avaient pour elle.

Il soupira, avant de se rendre d'un bon pas dans les cachots.

Le professeur Rogue l'attendait déjà et pour une fois, il ne fit aucune réflexion sur son manque de ponctualité. Harry le trouva étrangement soucieux, mais il préféra ne rien dire, de peur de s'attirer les foudres de l'homme.

- Entrez Potter, asseyez-vous.

Il obéit, légèrement nerveux.

Rogue garda un instant le silence, l'observant. Quand Harry commença à se tortiller mal à l'aise, le maître des potions soupira.

- Potter. Que vous ont légué vos parents ?

- Pardon ?

- Vos parents. Vous avez dû hériter non ?

- Le professeur Dumbledore m'a remis la cape d'invisibilité de mon père durant ma première année.

Rogue soupira de nouveau en se pinçant l'arête du nez entre le pouce et l'index. Après quelques instants, il reprit, d'une voix calme malgré son agitation intérieure bien visible.

- Potter. Concentrez-vous. Je vous parle des biens de vos parents.

- Comme le coffre de Gringotts ?

- Par exemple.

- Et bien... le coffre de Gringotts.

- Rien d'autre ?

- Non, Professeur.

Rogue eut un grognement agacé. Il sembla faire un gros effort sur lui même pour ne pas s'énerver. Il avait beau se répéter que le jeune homme face à lui ne connaissait rien au monde sorcier, il ne pouvait pas s'empêcher de le maudire pour mettre autant de mauvaise volonté à lui répondre.

- Bien. Que vous a dit votre tante sur la mort de vos parents ?

- Qu'ils étaient morts dans un accident de voiture.

- Potter ! Concentrez-vous ! Au sujet de leur héritage.

- Ah. oh. Et bien qu'ils ne m'avaient rien laissé. Oncle Vernon avait l'habitude de dire que mon père était un miséreux...

Rogue grommela à mi-voix d'un air furieux. Pour une fois, la colère du maître des cachots ne semblait pas être dirigée contre Harry. Aussi, ce dernier en profita pour questionner l'homme.

- Professeur ? Il y a un problème avec l'héritage de mes parents ?

- Je l'ignore, Potter. C'est étrange...

- Je ne comprends pas.

- Vos parents savaient qu'ils étaient en danger. Ils auraient dû... prévoir leur succession.

- Oh.

- Oubliez-ça Potter. C'était juste une idée comme ça. Il semblerait que je me sois trompé.

Harry plissa les yeux, surpris. Rogue venait d'admettre qu'il s'était trompé, et ce, devant lui. Il avait toujours pensé que la probabilité que ces deux événements se produise était nulle.