Chapitre 3 : Un passage dans le fantastique

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Je ne me rends pas compte du monde autour de nous tellement je me perds dans ses yeux. Son regard dans le mien, je sens d'un coup une goutte tomber sur ma tête. J'écarquille les yeux et lève la tête vers le ciel. Je reçois plein de gouttes d'eau à la figure et je souris doucement.
Fumijiro met sa main sur le côté et sourit aussi.

- Il pleut.
- On dirait bien oui.
- Oh, j'imagine que vos belles boucles vont disparaître.

Je ris doucement en me levant.

- Haha, non pas du tout, ces boucles sont naturelles.
- Elles vous vont très bien.

Je tends ma main vers lui en lui souriant, l'incitant à se lever aussi.

- Aller, arrête de me vouvoyer. Je t'accepte en tant qu'ami parce que tu es très gentil et que tu es comme moi. Mais n'oublie pas que je garde un œil sur toi !

Il sourit en coin et prend ma main en se levant. Il me tire soudain contre lui et j'écarquille légèrement les yeux. Ses doigts frôlent ma joue en se faufilant sous ma chevelure humide.

- Je suis officiellement vo... Ton ami alors ma belle Fume. J'en suis très ravi. Être l'ami d'une telle femme c'est quelque chose.

Je hausse le sourcil en souriant en coin, toujours contre son torse.

- Tu dis n'importe quoi Fumijiro. C'est moi qui suis ravie.

Il sourit chaleureusement et se baisse doucement devant moi, un genoux à terre. Il me tend sa grande main. Il lève les yeux vers moi et me regarde d'un air confiant.

- Fume... En tant qu'amie, veux-tu bien m'accorder cette danse unique sous cette pluie douce et chaude.

Je place ma paume contre la tienne et ses doigts se resserrent sur l'ensemble de ma main. Je ressens sa chaleur.

- Avec plaisir Fumijiro. Je danse mal par contre.
- Je refuse de croire un tel mensonge ma grande.
- Ma quoi ? Ahh !

Il me tire soudain vers l'autre côté de la coline, face à une plaine immense. Nous dévalons la pente raide en riant, lui m'entraînant dans sa course.

Je ris aux éclats, les cheveux trempés se coiffant maladroitement par la brise. Ses mèches se collant à son visage et nos deux chemisiers blancs devenant transparents nous ajoutent encore ce côté animal et sauvage. En arrivant dans la plaine, il prend mes mains dans les siennes, réconfortantes. Son regard examine le sol puis il me regarde d'un air sur de lui.

- Nos chaussures seront plus encombrantes qu'autre chose.
- Non mais tu délires ? Et si on marchait sur-
- Pas de plainte ici ! Dit-il en m'asseyant de force.

Il enlève doucement mes chaussures et retire les siennes puis me relève d'un mouvement brusque avant de m'entraîner dans un rythme endiablé. Nous rions à cœur joie en dansant comme des enfants sous la pluie abondante. Nos regards se confondent, nos sourires se mélangent. Tout est confus et contradictoire dans ma tête mais mon coeur me crie qu'il veut connaître un peu plus ce charmant jeune homme.

Nous nous affalons sur l'herbe, trempés jusqu'aux os. Nos rires résonnent dans le vaste paysage et la pluie ne cesse de tomber. Nous sommes évidemment pleins de boue mais on s'en moque. On s'assoit sur l'herbe mouillée et je baille doucement. Ma tête se pose sur son épaule et mes yeux se ferment instantanément. Il pose sa main sur ma tête en caressant mes cheveux plein d'eau. Il chuchote doucement à mon oreille.

- Debout Fume, si tu t'endors ici tu risques d'attraper froid.
- Hm...

Épuisée, je frotte doucement mon oeil.

Fume : L'envolOù les histoires vivent. Découvrez maintenant