V - Alliance

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Le moment fatidique était finalement arrivé. Meduza Ackerkley allait affronter Tom Jedusor dans un combat clandestin dans la forêt interdite.

La jeune femme était anxieuse. Elle se mordillait nerveusement les ongles, se demandant quelle idée elle avait eu en provoquant le serpentard en duel. Sans conditions, qui plus est ! Arrivée à la lisière de la forêt, elle mit un terme à son sort dinvisibilité et s'efforça de paraître confiante.

Le serpentard était déjà là, son visage pâle illuminé par la lune.

-Ackerkley, salua-t-il dun ton posé, alors que la sorcière tentais en vain de masquer mes tremblements.

-Jedusor.

Elle se plaça face à lui, et ils se saluèrent dans les règles de l'art, puis le combat pu commencer. Avant dattaquer, Meduza produisit un charme du bouclier, persuadé qu'il attaquerait le premier, ce qu'il ne fit pas. Au contraire, il dévisageait la jeune femme de ses yeux perçants, tel un serpent prêt à dévorer sa proie.

-Peureux, Jedusor ?

-Pas autant que toi. Tu trembles, Meduza.

A la fin de sa phrase, il lança le premier maléfice, un sortilège de mort, qu'elle évita avec difficulté, surprise qu'il commence aussi violemment. En réponse, elle lui envoya un stupéfix, qu'il esquiva sans problème. Il avait une aisance déconcertante pour se protéger des sortilèges et riposter en quelques secondes. Meduza, en face, se concentrait à maintenir son bouclier, ne jetant que de rares Stupéfix ou Impedimenta. Epuisée, elle baissait progressivement sa garde, et lança à l'aveuglette un sortilège de torture. Avec étonnement, la jeune fille constata que son adversaire avait été touché. Il se tortillait au sol en hurlant, cherchant désespérément à se libérer. Meduza leva le sortilège immédiatement. Elle regrettait énormément son geste, et n'osa pas regarder Jedusor dans les yeux lorsqu'elle l'aida à se relever.

-Je suis désolée, souffla-t-elle, encore sous le choc de son geste.

-Tu ne dois pas l'être. Je me suis déconcentré et j'en ai payé le prix, soupira-t-il en frictionnant ses mains endolories. Es-tu vraiment la descendante de Rowena Serdaigle ?

-Oui. Je suis fille des cracmols, mais je suis une sang-pure.

- J'ai une proposition à te faire, Ackerkley. Tu es puissante, intelligente, et douée, presque autant que moi.

-Et ?

-Nous, toi et moi. Notre puissance commune pourrait nous permettre de faire de grandes choses. Le serpentard employait le même ton mielleux qu'il utilisait pour embobiner les professeurs, et il fixait la serdaigle de ses yeux chocolats, cherchant à la destabiliser.

-Crois-moi, tu ne veux pas de moi parmi tes rangs. Grindelwald m'a maudite, le jour où il nous avait tous réunis. Je ne suis plus humaine, je suis un monstre.

La voix de Meduza se brisa en prononçant ce dernier mot, mais Jedusor ne le releva pas, comprenant qu'il s'agissait dune corde sensible chez la jeune fille.

-Un jour, je ne retrouverai plus ma forme humaine. Et je resterai éternellement enfermée dans un corps daraignée dégueulasse, cracha-t-elle. Sa tristesse se transformer en rage, et ses joues rougissaient de colère

-Ce n'est pas grave. Tu reste la plus apte à devenir mon alliée.

*

Un après-midi de beau temps, alors que la plupart des élèves étaient sortis dans le parc pour profiter des rayons de soleil de ce début de printemps, Meduza parcourait les couloirs du château, se réjouissant du calme inhabituel qui y régnait. Au cour de ses dernières discussions avec Jedusor, elle avait découvert l'existence de la Salle des Objects Cachés, une pièce secrète du septième étage de Poudlard, où ils se retrouvaient parfois, lors de rendez-vous où le serpentard passait généralement son temps à se vanter de ses merveilleux plans d'avenir.

Cependant, au fil de leurs réunions, Meduza avait remarquée l'existence d'un object étrange, placé en évidence dans un coin de la salle. Il s'agissait d'un magnifique miroir à l'encadrement dorée, où était inscrit une phrase en latin. Stupéfiée par la beauté de cette objet, la jeune femme n'avait pu résister à l'idée de l'observer de plus près.

Une fois devant le miroir, elle réalisa avec surprise que la glace la montrait entourée d'une foule de personne, toutes portant un sourire rassurant aux lèvres. Meduza se retourna brusquement, mais elle était seule. Peu à peu, la serdaigle reconnu le visage de ses parents présentés plus âgés, et ses yeux se mouillèrent de larmes lorsquelle comprit l'expression latine : « Je ne montre pas ton visage mais ce que ton cœur désire.

Absorbée par sa contemplation, elle n'entendit pas son professeur de métamorphose s'avancer derrière elle. La jeune femme sursauta lorsqu'il posa une main sur son épaule.

-Je vois que tu as fait la connaissance du dangereux Miroir du Risèd.

-Dangereux ?

-Tu es intelligente Meduza. Tu comprends parfaitement ce que je veux te dire. Nombre de sorciers sont morts devant ce miroir. Perdus dans leurs rêves au point d'en oublier de vivre.

Il soupira, et observa lui-même le miroir, semblant contempler une réalité impossible, les yeux perdus dans le vague.

-Que vois-tu dans le miroir, Meduza ? Dumbledore passa la main dans sa barbe et retourna à contre cœur son attention sur l'élève.

-Je vois mes parents. Ma famille.

Quelques minutes plus tard, le professeur allait s'en aller, et elle l'interpella, curieuse.

-Que voyez-vous dans le miroir ?

-Oh, moi ..., sourit-il, se voulant rassurant. Je me vois une bonne paire de chaussettes de laine à la main.

MEDUZA (réécrit) [HP fiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant