L'après Poudlard de Meduza Ackerkley fut loin d'être aussi glorieux que l'on aurait pu le prédire. Ses excellents résultats aux ASPICS n'avaient pas pu freiner l'avancée de sa maladie, qui l'avait affaiblie au point que même le Ministère ne voulait plus d'elle.
Le monde sorcier cependant était en fête. Dumbledore venait de vaincre Grindelwald, et la fin de son règne de terreur avait marqué la réouverture de nombreuses boutiques sur le Chemin de Traverse. Tous les sorciers semblaient respirer à nouveau,
Dumbledore, justement, avait aidé Meduza à de nombreuses reprises, la rendant éternellement reconnaissante pour tout ce qu'il avait fait pour elle.
Avec l'aide du magizoologiste Norbert Dragonneau, le professeur avait mis au point un remède - inspiré de la potion Tue Loup - qui ralentissait l'avancée de la maladie. Il l'avait aussi recommandée aux propriétaires du Chaudron Baveur, et c'est là qu'elle travaillait donc, en temps que serveuse, gagnant une misère malgré les interminables heures passées à remplir des verres de Whisky Pur Feu.
Elle vivait dans un taudis à l'entrée du chemin de Traverse, minuscule appartement dans un vieil immeuble prêt à s'effondrer qu'un coup de vent aurait emporté.
- Med', tu sais où sont les réserves de Pur Feu ?
Alphard Black. Un serpentard, de deux ans l'aîné de Meduza qui travaillait avec elle, et était la seule personne qu'elle aurait pu qualifiée d'ami - si l'on exceptait Dumbledore -.
- Derrière l'étagère de bières aux beurres, Olive les a changées de place ce matin.
Elle n'avait pas revu Tom. Il lui manquait terriblement. Le serpentard n'avait jamais mis les pieds chez Barjo et Beurk - elle avait vérifié - et il semblait avoir disparu de la surface de la terre, à son plus grand désespoir. Au fond d'elle, elle avait de nombreuses fois imaginer le jeune homme venir la c'est chercher, la sauver de sa vie de misère, mais jamais elle n'avait revu les yeux noirs qui la perturbaient tant à Poudlard.
La salle du bar était pleine, et Meduza valsait entre les tables, un plateau dans la main gauche et un pot de café dans l'autre.
Encore trois heures, pensa-t-elle en étouffant un baillement. Le carillon de la porte résonna, et elle se retourna avec lenteur vers celle-ci, commençant à annoncer d'une voix morne qu'ils étaient complet.
Le pot de café se brisa au sol.
Interloquée, les yeux écarquillés, elle divisageait l'homme qui se tenait en face d'elle.
Son visage s'était débarrassé des dernières traces de l'enfance, et ses yeux s'étaient encore obscurcis. Ses cheveux ondulés étaient plus longs que lors de leurs années à Poudlard, mais le plus choquant fut son teint. Sa peau déjà pâle étaient devenue presque translucide. On l'aurait pris pour un fantôme- Tom ?
Il lui adressa un sourire, et elle eut toutes les peines du monde à se retenir de se jeter dans ses bras.
Le sorcier jeta un sort pour nettoyer le café qui s'écoulait toujours au sol, et s'approcha de la serveuse, détaillant son visage creusé par des cernes bleues.
- Où t'étais, putain ! souffla-t-elle, avant de l'entrainer avec elle dans la réserve, à l'abri des regards indiscrets des clients, où ils s'assirent sur les cartons de marchandises
- Je suis parti en Albanie, et j'ai trouvé là-bas de nombreux fidèles, près à nous suivre dans notre quête du pouvoir, souriait-il, alors que Meduza éclata presque de rire. Comment vas-tu ?
- Comment j'ai l'air d'aller ? Merde Tom, je t'ai chercher pendant des mois ! J'avais besoin de ton aide, c'est tout juste si je pouvais me payer à bouffer !
Il baissa les yeux.
- Je t'avais proposé de venir avec moi. Tu aurais pu me suivre. Ce que tu as vécu, ce n'est que ce que tu méritais.
La sorcière se leva brutalement, les yeux brillants de larmes.
- Dégage, murmura-t-elle, DÉGAGE !
Il se rapprocha d'elle, et pris sa main avec douceur, retirant son gant de velours et serrant dans sa main froide ses doigts d'araignée.
- Je suis désolé.
Le sorcier attira Meduza contre lui, et elle éclata en sanglot.
*
Tom avait attendu la fermeture du Chaudron Baveur pour raccompagner Meduza chez elle. Il percevait sa faiblesse, mais il était persuadé qu'elle n'avait pas perdu une once de son talent incroyable pour la magie. Le serpentard ne perdait pas de vue l'alliée redoutable que ferait la sorcière, et son désespoir actuel ne lui donnait qu'une raison de plus de rejoindre les rangs de Voldemort.
Une pluie battante tombait sur les rues de Londres. Sa capuche noire masquant son visage, Meduza sortit enfin, après avoir éteint les lumières et fermer la porte à double tour.
Il avait dû insister pour la convaincre de le laisser la reconduire, mais elle avait finalement céder, trop fatiguée pour se battre avec lui.
D'un pas pressé, habituée à ne pas s'attarder dans les ruelles sombre la nuit, la jeune femme l'emmena jusqu'à son immeuble, que l'obscurité rendait particulièrement effrayant.- Voilà. On y est, annonça-t-elle en désignant d'un signe de tête la masure de bois.
- Tu vis là ?
- On s'y fait.
Elle pris congé du garçon, et sous son regard attentif, poussa la porte de chêne et s'engouffra dans le hall. Cependant, de grands cris lui reprochant ses mois de loyers impayés l'accueillir.
La propriétaire de l'immeuble avait pris la fâcheuse habitude d'attendre les entrées et sorties de Meduza pour lui réclamer les - nombreux - mois qu'elle lui devait.
- Tout va bien ? Alerté par le bruit, Tom était entré à son tour, et les deux jeunes gens faisait face à une minuscule dame aux cheveux gris en pétard. Elle était en robe de chambre et venait visiblement de sortir de son lit.
- Meduza ? Tu ne m'avais jamais présenter ce jeune homme.
Jedusor s'avança, et joua de tous ses charmes sur la vieille femme, qui, rougissante releva ses lèvres en un sourire édenté.
- Je suis désolée, je vous promet qu'à la fin du mois je payerais tout, grimaça la sorcière, mais Tom posa sa main sur son bras, tendant à la propriétaire un sac de pièces d'or. Meduza resta surprise, tenta de l'en empêcher, mais elle sentit bien vite l'emprise de l'imperium qui la cloua sur place. La propriétaire s'en alla, tout sourire, et Tom relâcha le sort.
- Arrête ça !
- C'est bien toi qui m'as dit que tu avais besoin de moi, non ? Et bien je suis là, et je vais t'aider, déclara-t-il avant de transplaner.
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MEDUZA (réécrit) [HP fiction]
Fiksi Penggemar« Je ne te déteste pas, Tom » Meduza Ackerkley est une brillante élève, dont la puissance magique en laisse plus d'un bouche-bée. Y compris Tom Jedusor, qui se met en tête de la rallier à sa cause. #5 dans #ravenclaw le 1/01/2020 merci beaucoup. #1...