septembre 2018 — liverpool
omniscient.Sienna se retrouva, comme la veille, au portail d'Alexander. Elle attendait patiemment qu'il lui ouvre, et le footballeur se faisait désirer.
Elle allait rebrousser chemin, mais soupira de soulagement en voyant le portail s'ouvrir lentement.
Elle entra en se recoiffant, un tic qu'elle gardait depuis toute petite. Elle repositionna son arme accrochée à sa taille et toqua à la porte.
Étant militaire, elle avait le droit au port d'armes en Europe, tout comme les gendarmes.
Le footballeur ouvrit la porte sans un sourire. Il semblait fatigué, comme s'il n'avait pas dormi de la nuit.
Aucun des deux n'osait prendre la parole, alors ils se regardèrent durant de longues minutes qui leur semblaient être des millièmes de secondes.
La jeune femme finit par prendre la parole, brisant ainsi le silence.
— Pourquoi voulais-tu me voir ? Pour me faire culpabiliser ?
— Seulement pour avoir des réponses à mes questions, répondit-il nonchalement.
— Il me semble te les avoir déjà données hier...
— Mais pourquoi revenir ici ? Je veux dire, tu savais très bien comment ça allait se terminer...
— Je voulais juste me faire pardonner, Alex, je me sentais coupable de t'avoir menti pendant si longtemps.
— Sienna, tu as simulé ta propre mort et je me suis senti anéanti pendant des mois suite à cela. Tu pensais réellement une seconde pouvoir revenir comme une fleur dans ma vie que je suis entrain de reconstruire, sans toi ?
— Oui j'y croyais. Parce que la première chose que l'on m'a enseignée dans mon métier, c'est avoir de l'espoir, même quand tout semble perdu.
L'anglais soupira longuement.
— Pourquoi être partie si loin ? Si tu étais restée, je ne sais pas moi, en Europe, rien de tout cela ne serait arrivé.
— C'était mon rêve Alexander, il fut surpris de l'entendre l'appeler par son prénom complet. Mon rêve était de combattre pour ma patrie, et je l'ai fait, j'en suis fière et la seule chose que tu as en bouche c'est me demander pourquoi je suis partie ? Tu es juste un égoïste, il faudrait te rappeller que le monde ne tourne pas autour de ta petite personne.
— Sienna... il grogna, frustré.
— Quoi, Sienna ? Tu vas de nouveau me faire passer pour la femme sans cœur qui abandonne son copain pour combattre en Afrique ?
— Je n'ai pas dit ça, arrête.
— Je n'aurais jamais dû écouter ma mère, c'était une erreur de revenir te parler. Tu ne te rends même pas compte à quel point tu peux être blessant.
Elle se leva, mais le footballeur attrapa son bras pour la retenir.
— Hey, essaie juste de me comprendre. Je suis tellement perturbé que je ne sais même plus où j'en suis réellement, j'ai tellement souffert de ta disparition que j'ai mis du temps à t'oublier, et te revoir ici a réouvert la plaie.
— La différence entre toi et moi Alexander, c'est que je ne t'ai jamais oublié, et je n'ai jamais essayé de le faire. Alors encre-toi bien ça dans le crâne que tu n'es pas le seul à avoir souffert. J'ai vécu durant quatre ans de sang, de balles et de mort, ce qui me faisait tenir c'était toi parce que je savais que tu aurais été fier de moi, fier de ce que j'aurais accompli.
— Mais tu étais morte pour moi Sienna ! Tu n'existais plus tu comprends ça ? Le nous auquel tu penses toujours n'est plus là. Et arrête de me traiter d'égoïste, parce que ce n'est pas moi qui t'ai abandonné durant quatre ans.
— J'étais une otage Alexander ! J'étais emprisonnée durant des mois entiers et tu me traites d'égoïste alors que tu étais en Angleterre entrain de brasser des millions d'euros en jouant au football alors que moi j'essayais de sauver des vies ? Je ne te reconnais pas.
— J'ai eu le temps de changer en quatre ans.
Elle le regarda, déçue. Il avait été trop loin dans ses paroles, toutes plus blessantes les unes des autres.
— Lâche-moi Alexander.
— Sienna...
— Lâche-moi ! Sa voix se brisa.
Jamais le footballeur ne l'avait vu en larmes jusqu'à présent. Il la lâcha lentement.
La jeune femme prit ses jambes à son cou et sortit de la maison d'Alexander, sans un regard.
Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Il avait l'impression de l'avoir perdu une seconde fois, il ne savait pas pourquoi.
La sonnerie de son téléphone le ramena à la réalité. C'était un appel de Perrie.
Il ne voulut pas de suite décrocher, mais le fit quand même pour éviter de l'inquiéter.
— Allo Perrie ? Il essaya de paraître le plus naturel possible.
— Allo Alex ? Ça va ? Elle paraissait si avenante et si heureuse, que le footballeur eu un pincement au cœur.
— Oui tout va bien, alors ton rêve américain ?
— Oh c'est magique si tu savais ! J'aurais tellement aimé que tu sois là, mais j'essaierai de revenir le plus tôt possible à Liverpool pour te voir.
Ils continuèrent de parler durant quelques temps, mais Alexander n'arrivait pas à bien se concentrer sur la conversation.
Son altercation avec Sienna l'avait trop perturbé pour qu'il ne se concentre que sur Perrie.
— Bon Perrie je vais te laisser, j'suis un peu épuisé.
— Déjà ? Dans ce cas je t'appelle dès que je peux. Je t'aime Alex.
— Moi aussi Perrie.
Il raccrocha en fronçant les sourcils.
C'était la première fois qu'il ne répondait pas un je t'aime à Perrie quand elle lui en disait un.
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vous aimez toujours ? j'ai l'impression que ça ne vous plaît plus trop...
-trenteseptkm
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simulation» ALEX OXLADE-CHAMBERLAIN
Fanfictionapprendre la mort de sa compagne, militaire, est plus qu'un anéantissement, sachant qu'elle était partie pour sa première mission en dehors de l'Europe. mais c'est encore plus douloureux quand, quatre ans plus tard, celle-ci revient pour quelques e...