chapitre six

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septembre 2018 — liverpool.
omniscient.

Sienna se réveilla avec une forte migraine, qui lui en donna presque des nausées.

Il était seulement neuf heures du matin, et elle avait déjà hâte que cette journée se termine.

Elle se prépara pour aller courir un peu. Étant militaire, elle se devait d'entretenir une grande forme pour être toujours prête à partir en mission dans différents pays.

Elle était en repos, cependant, rien ne l'empêchait de repartir sur le terrain dès demain matin, que ce soit en Europe, en Afrique ou même ailleurs.

Elle mit ses écouteurs et surtout, elle déclencha son gps pour éviter de se perdre dans les rues liverpuldiennes.

La française n'avait jamais visité cette ville, elle ne connaissait donc pas les lieux.

Elle courut alors pendant une bonne heure et demie, et en rentrant, elle prit une bonne douche avant de se préparer à manger.

Elle appela entre temps sa mère, qui était toujours à l'hôpital.

     — Allo ma chérie ?

     — Maman, tu vas bien ?

     — Oui mon petit ange je vais mieux ne t'en fais pas pour moi. Que se passe-t-il ?

     — Je suis désolée pour tout ce que je t'ai fait, elle ne put s'empêcher de retenir ses larmes. Cette fois, elle voulait que ça sorte. Je suis horrible.

     — Sienna, voyons je t'interdis de dire ça. Tu m'avais clairement dit que tu étais contrainte de te faire passer pour morte, tu l'as fait pour mener à bien une mission militaire, et non volontairement. Je ne vais pas t'en vouloir.

     — J'aurais pu t'envoyer une lettre pour t'annoncer que tout cela était faux mais je n'y ai même pas pensé. Je pensais à toi tout le temps, tu devais être effondrée, et papa, c'est de ma faute s'il n'est plus là, je l'ai tuée.

     — Tu ne l'as pas tuée ma chérie, il s'est donné la mort parce qu'il ne supportait pas de ne plus te voir à ses côtés. Mais tu ne l'as pas tuée, c'était sa décision. Alors arrête de pleurer, je n'aime pas t'entendre sangloter ainsi. Je vais mieux et c'est le plus important non ?

     — Tu as raison, elle décrocha un petit sourire.

     — Et alors, Alexander dans tout ça, qu'en a-t-il pensé ?

     — Oh, il m'en veut tellement... il a refait sa vie avec quelqu'un d'autre d'ailleurs. Mais je ne sais pas si il me pardonnera ce que je lui ai fait. Je dois avoir une discussion avec lui en fin d'après-midi, j'espère que tout se passera bien.

     — Essaie de... de le reconquérir dans ce cas !

     — Maman, je viens de te le dire, il a refait sa vie avec une femme magnifique, humainement et physiquement parlant. Je ne vais pas tout gâcher, je veux juste qu'il soit heureux.

     — Alors pourquoi tu n'essaie pas de tourner la page ?

     — Je n'arrive pas à oublier nos trois ans de relation. Je passais beaucoup de temps avec lui, il était le premier à me soutenir quand je passais mes concours pour devenir militaire. J'étais éperdument amoureuse de lui.

     — Mon petit poussin, la jeune femme ne put s'empêcher de ricaner. Tu dois passer à autre chose, c'est la seule solution. Ou alors tu reviens en France et tu restes avec ta maman chérie.

     — Ahah, je te promets de revenir d'ici deux semaines maman. Je vais te laisser, je t'aime fort.

     — Je t'embrasse fort, gros bisous à toi, Brigadier Parietti.

     — Je déteste quand tu m'appelles par mon nom de militaire de rang, et tu le sais. Bisous à toi aussi maman.

Elle raccrocha et soupira profondément. Elle se laissa tomber sur le canapé, repensant à quelques souvenirs des années précédentes.

Elle se souvenait avoir fait la fête lors d'une libération d'un village, au Tchad. C'était un moment riche en émotions.

Elle et d'autres soldats s'étaient réunis au coin d'un feu et avaient dansé avec des enfants, elle s'en souviendra toute sa vie tant c'était un accomplissement pour elle.

Voir ces sourires, ces larmes de joies et autant de remerciements tous plus sincères les uns que les autres l'avaient marqué, à jamais.

C'était pourtant le seul contact qu'ils avaient eu avec des civils. Le seul moment humain de cette opération.

Un moment de distraction qui n'avait pas plu au général de brigade.

Mais pourtant c'était son plus beau souvenir dans son début de carrière.

Elle rêvait de devenir Lieutenant-Colonel, mais beaucoup de travail l'attendait pour y parvenir.

Elle regarda l'heure sur sa montre, il n'était pas loin de dix-sept heures, elle devait retrouver Alexander à son domicile.

Mais elle avait hâte de retrouver Storm également. Après tout, ils avaient adopté ce beau labrador ensemble.

Sienna souffla longuement avant de quitter son Airbnb après avoir mis ses chaussures. Elle ferma soigneusement la porte et se rendit chez Alexander.

Elle allait enfin, après trois longues années, avoir une discussion avec l'homme qu'elle aimait encore.

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je poste ce chapitre le seize février 2020, et je suis en vacances, enfin !

je vais ESSAYER, je dis bien ESSAYER d'avancer les os, mais je me suis rendue compte que c'était TRÈS compliqué de combiner lomepal & histoire cohérente, donc je pense ne pas faire des os contenant seulement des citations de Lomepal, je vais innover un peu !

bonnes vacances, ou courage à ceux qui sont encore en cours, c'est bientôt la fin !

-trenteseptkm

simulation» ALEX OXLADE-CHAMBERLAIN Où les histoires vivent. Découvrez maintenant