chapitre trois

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septembre 2018 — liverpool.
omniscient.

     — Alex, je t'en supplie laisse-moi au moins donner des réponses à tes questions, je suis sûre que tu t'en poses des milliers en ce moment.

Il la fixa quelques secondes avant de lui tourner le dos pour rentrer dans sa maison.

     — Storm, come on.

Le chien couina avant de partir avec son maître. La jeune femme entendit la porte claquer au loin.

Le footballeur était bouleversé par ce qu'il venait de voir, de ses propres yeux. Il n'arrivait pas à y croire.

Pourtant, son instinct lui dit d'ouvrir le portail. Il appuya donc sur le bouton permettant de l'ouvrir, redonnant de l'espoir à la jeune femme, qui avait commencé à faire demi-tour.

Elle entra avec précaution et marcha jusque la porte d'entrée, à laquelle elle toqua timidement.

Alexander mit quelques temps à ouvrir la porte, et son regard resta bloqué dans celui de Sienna.

Il se décala cependant pour la laisser entrer.

Il ne savait pas s'il était déçu, en colère ou tout simplement heureux de la revoir ici, à ses côtés.

     — Jolie maison.

     — Tu n'as donc que ça à dire ?

La jeune femme ne prit pas la peine de répondre et le footballeur l'invita à s'asseoir sur le canapé, en face de lui.

Il croisa les bras, attendant des réponses.

     — Écoute, je suis désolée.

Il ne répondit pas à ses excuses futiles.

     — Lors du commencement de la mission Barkhane, c'était très compliqué. Les djihadistes étaient partout et c'est encore le cas en ce moment même. C'était tellement compliqué... Ils allaient nous vaincre, alors nous avons tenté le tout pour le tout. Il leur fallait des otages. Nous avons donc établi un plan pour essayer de les détruire du centre de leur groupe. Je me suis donc désignée, avec quinze autres militaires, pour devenir otage. Je me devais de le faire, pour espérer réussir.

Elle reprit son souffle, et essaya de voir une quelconque réaction de son ancien compagnon, qui avait le regard dans le vide.

     — Alors me voilà otage. Dans leur camp j'avais l'impression de mourir à petit feux. Ils nous faisaient subir des choses horribles, ils essayaient de nous convertir de force, ils voulaient que l'on devienne comme eux. Ils nous frappaient, nous insultaient... Mais on avait réussi à mettre en place le plan, nous avions des micros dans nos sous vêtements, et à un moment, nos forces ont attaqué. J'ai été blessée à la jambe, et à l'abdomen également, j'ai failli mourir. 

Elle renifla doucement, puis continua.

     — Nous avons été évacués par la suite à notre camp de base, où les survivants ont été soignés. Nous avons ensuite continué à combattre, mais voyant que je n'y arrivais plus mentalement, ils m'ont rapatrié en France. Je suis la seule survivante parmi les otages aujourd'hui. Les autres ont été tués pendant la bataille, sont morts de leur blessure, ou les personnes ayant survécu sont allés soit dans un asile, soit se sont suicidés tant c'était traumatisant. Je suis donc allée voir ma mère et je lui ais expliqué, avec moins de détails. Et maintenant je suis devant toi.

Elle essayait de capter le regard d'Alexander, qui semblait totalement perdu dans ses pensées.

     — Alex, je t'en prie parle, dis-moi d'aller me faire foutre ou même pire, mais je t'en prie dis quelque chose.

     — Pourquoi t'être fait passer pour morte ?

     — C'était la procédure, j'étais obligée de le faire.

     — Tu aurais au moins pu envoyer une lettre en disant que tout était mis en scène. Tu m'en envoyais bien me disant que tu m'aimais, alors pourquoi n'ai-je rien reçu ?

La jeune femme baissa lentement les yeux, honteuse. Il avait raison.

     — Je n'ai jamais cessé de penser à toi pendant ces quatre ans. Je me demandais ce que tu étais devenu, si tu avais changé de club... Tu me manquais tellement, je comptais les jours avant de te voir.

     — Et moi j'avais enfin réussi à faire mon deuil. Tu es arrivée trop tard Sienna. Et quand bien même tu serais rentrée, j'aurais sans doute eu encore plus mal qu'à présent.

     — Je t'en prie Alex, laisse-moi une chance, je suis là maintenant, et je ne repartirai pas avant un mois et demi.

     — Non Sienna. Ce que tu ne comprends pas c'est que je vis comme si tu n'étais plus là, pour moi tu ne fais plus partie de ce monde. J'ai une nouvelle compagne depuis presque deux ans et je l'aime.

Sienna fixa son ancien compagnon, bouleversée. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il l'ait remplacé, même si cela semblait évident, elle avait quand même un petit espoir qu'il n'ait personne dans sa vie.

     — Alex...

     — Sienna, va-t-en.

Elle baissa la tête, n'osant plus bouger.

     — Ne remue pas le couteau dans la plaie. S'il te plaît, va-t-en et laisse-moi digérer la nouvelle. Pour moi il y a encore deux heures tu étais décédée, et maintenant tu souhaites que je te pardonne ?

     — Je pensais que-

     — Tu pensais quoi ? La vie n'est pas toujours facile Sienna, tu devrais le savoir. Et aujourd'hui je ne pardonnerai pas ce que tu as fait, parce que pendant deux ans  j'en ai chié avant de rencontrer Perrie. Et maintenant elle me rend heureux, comme tu le faisais avant. Tu, tu devrais partir.

Il la guida sans un mot jusque la porte d'entrée. Elle le regarda dans les yeux une dernière fois, avant de s'en aller pour de bon.

Alexander referma la porte et se laissa glisser le long de celle-ci avant de lâcher toutes les larmes qu'il retenait depuis l'arrivée de Sienna.

Il en revenait à peine.

De son côté, une larme s'échappa de l'œil de la jeune femme, qu'elle essuya rapidement.

Elle ne s'attendait pas à être bien accueillie par le footballeur, mais elle ne s'attendait pas non plus à ce qu'il ait refait sa vie.

Mais elle devait s'y faire à présent, elle y était contrainte.

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salut tout le monde !
j'espère que vous allez bien !

moi oui. enfin je crois, normalement ça va mais avec moi ça peut partir loin donc on va dire que je vais bien ahah

désolée de l'attente, on peut pas dire que je sois très régulière mais je vais essayer d'écrire !

prenez soin de vous et de vos proches,

-trenteseptkm

simulation» ALEX OXLADE-CHAMBERLAIN Où les histoires vivent. Découvrez maintenant