My dear Fiancé [JiKook/ VMin]

Chapitre 1

Jimin ajusta sa coiffure face au miroir puis redressa le col de sa chemise pour la dixième fois, s'attardant dessus pour juger sa tenue, un pantalon en lin près de la taille bleu marine, une chemise blanche à longue manche qu'il enfuyait sous le pantalon afin de mettre en valeur sa ceinture blanche. Il était élégant et décontracté...non ? Il prit son parfum et s'en aspergea le torse puis prit son téléphone pour vérifier s'il avait reçu un nouveau message. Il regarda l'heure de nouveau, puis son reflet, il soupira bruyamment, partagé entre l'envie de se maquiller maigrement et la peur d'en faire trop.

Jimin fit les cents pas dans sa petite chambre en faisant tourner la bague autour de son annulaire, essayant de se rappeler la dernière fois qu'il s'était maquillé devant Jungkook, ce fut durant une fête costumée à laquelle il l'eut invité, Jungkook l'avait trouvé sexy avec les yeux charbonneux. Bien sûr il était inconcevable qu'il se fasse un aussi imposant maquillage pour une réception !

-Et puis merde !

Il releva ses manches, décidant de ne mettre qu'une crème et un baume aux lèvres, ayant plus peur des critiques des invités que de ceux de son petit-ami. Il épousseta de nouveau sa tenue et refusa de se regarder dans le miroir une dernière fois pour ne pas être davantage en retard. Précipitamment, il enfila des ballerines à lacets bleu marine, prenant le soin de plier le bas du pantalon pour lui donner un air plus décontracté. Une fois de nouveau sur pied, il sortit en verrouillant la porte derrière lui, descendant les escaliers en vérifiant les horaires des bus et métros, il était dans les temps, dans moins d'une heure et demi, il serait devant la demeure de Jungkook.

Et afin d'y arriver, il dut prendre le bus, puis le métro, et reprendre le bus. Jimin avait regretté ne pas avoir pris un livre de poche pour passer le temps, il fut forcé de se contenter d'un ebook, une vingtaine de minutes plus tard, il reconnut le Mall que Jungkook lui avait indiqué et descendit à la station. Il se rappelait s'être déjà rendu ici un jour suite à l'ouverture de cet édifice, son meilleur ami l'y avait conduit de force, mais en plus des prix exorbitants, il n'y avait aucun magasin de livres, et les seuls qui en vendaient gonflaient les prix grotesquement !

-Bien...maintenant je dois aller tout droit et tourner à gauche à la deuxième rue !

Jimin marchait avec vivacité, les routes étaient fraichement goudronnées, les trottoirs fraichement repeints, la verdure longeant le quartier résidentiel semblait elle aussi peinte d'un vert éclatant.

-Et maintenant...à droite.

Il tourna à ses dires et arrêta tout mouvement, la rue continuait certes mais il ne voyait qu'une seule immense demeure au bout de celle-ci. Jimin tourna la tête vers le chemin qu'il emprunta, croyant qu'il s'était trompé, non, il avait suivi les indications de Jungkook ! Il fronça alors les sourcils et avança le long de la rue parée de lampadaires et aux trottoirs ornés de végétation. Il se posta devant l'immense portail métallique noir et lit la plaque dorée sur le mur blanc à sa droite, il y était gravé, sans faute, « Famille Jeon ». Jimin déglutit, sentant l'air manquer soudainement. Il regarda autour de lui, on entendait à peine les arrosoirs électriques, le silence régnait en maitre. Jimin inspira un bon coup et appuya sur la sonnette, il n'entendit rien et en fut surpris, une maison si grande avec un interphone cassé ? Jimin recommença plus fermement pour s'assurer que ce n'était pas de sa faute. C'était indiscutable ; l'interphone était cassé.

Enfin c'est ce dont il était sûr, jusqu'à ce que le bruit de l'ouverture du portail le fasse sursauter, il vit la construction métallique glisser sur ses rails jusqu'à lui libérer totalement le chemin. Jimin resta perplexe, devait-il entrer ou pas ? Le pavé qui se traçait devant lui n'attendait que ses pas, il inspira un bon coup et réussit à se convaincre que ce portail ne s'ouvrit pas par magie. Sa semelle avança hésitante sur la pierre, rapidement, un homme avancé dans l'âge sortit de nulle part, le faisant sursauter. Il était vêtu d'un costume élégant et d'une paire de gants blanche :