Noire Plume: Omphraque. (Corrigé)

Chapitre 31 : Cameron.

Des secondes s'écoulent, puis des minutes, et enfin des heures, mais je n'y prête pas plus attention que ça, non, rien ne m'intéresse vraiment, mes yeux s'égarent dans la pièce, ne faisant que regarder ou fixer des objets ici et là. Je ne suis nulle part, à cent lieues d'ici, là où il n'y a que l'obscurité et les ténèbres. Je vois le monde qui m'entoure, comme un fond d'écran qui s'éteint et se rallume sans arrêt. Celui-ci est la chambre d'hôpital où Louise séjourne pour un temps plus ou moins court. Elle dort, tranquillement, dans un lit majoritairement de blanc avec une couette plutôt vieille à l'apparence qui ne me donne pas envie de me rouler en boule avec.

Alors que le lit n'a plus aucun intérêt à mes yeux, je décide de détourner le regard pour m'arrêter à la chaise ou Patrick est assis. Elle est toute simple, et semble inconfortable, pourtant, il y reste assis, sans bouger, calme, serein, attendant dans le silence que sa fille reprenne conscience.

Puis ma contemplation s'arrête, alors qu'un bourdonnement incessant et désagréable se fait entendre à mes oreilles. Je cherche des yeux, dans toute la pièce d'où peut bien provenir le bruit, qui est vite atténué par la question d'Omphraque, posé à Patrick. Celui-ci me regarde quelques instants avant de commencer une discussion, qui pour moi, n'a aucun intérêt que je l'écoute, alors je décide de repartir dans la contemplation de la pièce pour finir par regarder le paysage derrière la fenêtre.