Chapitre 21 : Cameron.

549 37 3
                                    

Je me sens soulagé et un peu coupable d'avoir douté de lui, sa voix, sa présence me réconforte, me donnant ce sentiment de sécurité dans ses bras fort capables, j'en suis sûr, de me protéger face à n'importe quel danger.



J'entends une sorte de grognement derrière moi, tout à coup, je me fige, alors qu'un frisson me parcourt tout le long de ma colonne vertébral. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, et la peur s'insinue en moi, tandis que je ne reconnais pas de quel animal, cela peut il émanait.



Je me retourne lentement, à la fois curieux et effrayé, et rencontre devant moi un tigre, ou du moins, il ressemble à un tigre. Il a des dents pointues, deux longues canines acérées qui n'attendent qu'une chose, mordre. Je peux aussi observer ses pattes aux griffes aiguisées, s'accrochant avec force au rocher imposant d'où il se tient fermement et fièrement devant nous. Son pelage est d'une couleur grise au reflet argent avec une crinière soleil comme ses yeux au reflet jaune, sa queue quant à elle est en forme de queue de scorpion, presque aussi longue que sont corps avec une pointe au bout, celle-ci est rivée vers moi en mouvement, comme s'il cherchait un angle d'attaque.



Je ressens le torse d'Omphraque tout contre mon dos, calme, sûr de lui, et pas du tout effrayé par la situation.



– Calme-toi. Me murmure-t-il à l'oreille, et comme à l'accoutumée, sa voix me procure des frissons.



Si sensuel.




Mes pensées sont vite écrasées par un nouveau grognement de cet animal au nom inconnu. Sans que je m'en rende compte, je bloque ma respiration au fond de ma gorge, le cœur battant à s'en rompre, attendant avec effrois qu'il choisisse ou non de nous attaquer.



– Bonjour, Goroc.


– Goroc ? Dis-je, libérant de ce même fait mon souffle rendant ma voix à la fois rauque et pressée.



L'animal n'a pas dû aimer mon ton, car l'instant d'après, il grogne à nouveau, et sa patte avant droite se lève doucement. Mon attention est entièrement recentrée sur lui.



– Oui, Goroc, c'est son nom.



Tout en me disant ça, il resserre sa prise sur mon torse.



– C'est un vieil ami à moi, c'est aussi le gardien de cet endroit, en quelque sorte.


– C'est ton animal de compagnie, tu sais qu'il y a des chats moins imposants. M'exclamai-je choqué par la situation.


– Plus une vieille connaissance.



Goroc repose sa patte commençant ainsi à avancer, doucement à l'affût du moindre geste dangereux de ma part.

Noire Plume: Omphraque.  (Corrigé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant